Jour 4 - Les geysers naturels, les lagunes vertes et blanches.

Publiée le 21/09/2019
Plusieurs paysages en un seul.

Petit déjeuner à 4.30. Départ 5.00. Ça pique un peu, mais lorsqu’on sort mettre nos sacs dans la jeep, on découvre un immense ciel noir brillant de mille étoiles qui s’étend à perte de vue. On reste quelques minutes les yeux levés, puis c’est le départ.


L’endroit des fumerolles blanches se trouve à une heure de route, le ciel s’éclaircit au fur et à mesure du chemin. Comme sur une immense palette, le bleu s’entremêle au jaune et au rouge-orangé de l’horizon naissant. Nous arrivons au point du jour, en ombres chinoises sur ce décor fumant. Le bruit lancinant de la pression des geysers sortant de terre, la chaleur des vapeurs ainsi que la forte odeur de souffre nous empêchent de rester trop longtemps. Quelques minutes suffisent pour s’imprégner de cette atmosphère onirique.


Nous repartons vers les lagunes vertes et blanches, qui seront la fin de notre voyage. En effet, nous retournons à Uyuni (7h de route) vers 10.00 du matin. Le soir, nous reprendrons un bus de nuit pour la ville de Sucre, dans la vallée (2750m) où Alexandre nous rejoindra.


Nous faisons un arrêt aux sources thermales de Polques. Rappelons qu’il est 6.30 du matin et que le soleil n’est pas encore totalement levé. Cependant, certains tentent la baignade dans ces sources chaudes à 38 degrés, d’où s’échappent des vapeurs dignes des geysers que l’on vient de quitter. Le temps d’admirer le soleil levant sur ce décor fumant, nous repartons vers nos lagunes.


Nous traversons le désert de Dalí, appelé ainsi pour sa ressemblance frappante avec les décors de l’artiste. Du sable à perte de vue, des rochers plus ou moins gros disséminés régulièrement sur cette étendue jusqu’au pied des volcans aux sommets blanchis par la neige. On y imagine bien ses éléphants géants sur leurs pattes fines fines fines, s’élevant en cortège vers le ciel. Ou cette petite horloge qui fond dans un coin.


Enfin s’ouvre devant nous un paysage blanc au milieu duquel brille une goutte bleue-verte. Une petite larme d’eau qui s’étend aux pieds des volcans comme une oasis glacée, immaculée. De petits filets d’eau s’y jettent d’on ne sait où, gelant parfois avant même d’atteindre le lac. Cette lagune verte l’est grâce au cuivre et à l’arsenic qui se trouvent dans les fonds du lac ; lorsque l’eau est remuée par le vent, les minéraux interagissent et donnent sa couleur à la lagune.


A 500m, cachée derrière un monticule de pierres, la lagune blanche donne également le change. On se croirait dans un fjord tant la luminosité est forte. Quelques flamants roses se tiennent sur les bords, amenant un peu de couleur à ce paysage givré. Cette matinée était magnifique, paisible, éblouissante. Impossible de décrire toute la beauté contenue dans ces paysages, j’espère que les photos pourront parler d’elles même. Il est temps de repartir pour Uyuni. Il est 9.30. 

Nous mettons 7h pour rentrer. Nous nous arrêtons dans la Valle de las Rocas, un paysage lunaire où de gros blocs de lave pétrifiée de dressent aléatoirement vers le ciel : il s’agit des rejets des volcans lors de leurs dernières explosions. C’est impressionnant parce que c’est posé là, comme ça, dans le parc national.

Puis nous faisons une halte pour manger dans un petit village, où un repas toujours aussi copieux nous est servi : soupe, légumes, poisson, riz, fruits, même un petit bonbon au chocolat pour le principe. Nous nous arrêterons ensuite une dernière fois dans un village de mineurs pour faire une pause et se dégourdir les jambes quelques minutes.

Lorsque nous arrivons, vers 17.30, il nous tarde de nous doucher : heureusement, les douches publiques à côté de l’agence de voyage offrent de l’eau chaude dans un endroit propre pour 15Bobs (Comptez moins de 2€). Une vieille femme tient les douches publiques, elle est installée derrière un bureau en bois, il lui manque la moitié des dents mais elle ne fait que sourire ! Elle regarde une émission sur une petite télé comme celles de nos grands mères, où des couples viennent étaler leurs problèmes en public : ici, un mari et sa femme en cours de séparation, en désaccord avec la garde des enfants. Puis on apprend que le deuxième enfant n’est pas celui du mari mais celui du frère du mari... une émission bien ficelée et bien arrangée à la sauce latine, toute en trucage et en arrangements divers pour que le public soit bien accroché. Et la vieille dame y croit ! Elle me fait même des commentaires sur l’émission, pendant que j’attends que Héloïse libère la douche. 

Puis nous allons manger une pizza (la soupe et les légumes c’est très bon, mais une bonne pizza c’est chouette aussi, hein) et nous prenons notre bus à 22.00, pour rejoindre la ville de Sucre le lendemain matin. Nous arriverons à 5h et Alexandre arrivera de la Paz à 8h. Nous nous rejoindrons à l’auberge pour le petit déjeuner. Nous avons d’ailleurs choisi l’option « lit » et non pas le siège inclinable, pour être plus confortable. Surprise ! C’est quand même un siège inclinable qu’ils appellent lit et qu’on a payé plus cher. D’ailleurs Héloïse est déçue, elle se faisait une joie de bien dormir après la petite nuit que nous avons eue et notre réveil a 4.00 ce matin. 

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