Bulgarie

Publiée le 12/08/2015
Un rapide passage par la Bulgarie, on y repassera plus tard!

Jeudi 30 juillet

On quitte la plage où on a dormi. La route qui nous attend va être dure. Quelques kilomètres après le départ,  on enchaîne montées raides, et chemins escarpés. Il fait déjà très chaud à 10h du matin. On profite d'une petite source en haut d'une montée pour se désaltérer,  se rafraîchir un instant. On mouille t-shirt et casquette, même si on sait très bien que 10 minutes plus tard, vent et soleil les auront séchés entierement...

On approche de la frontière bulgare. On dit au revoir à cette Serbie pleine de fruits et de légumes,  de vallons et de sourires. On a beaucoup aimé ce pays méconnu. Le passage entre les 2 frontières est un vrai no man's Land: des champs à perte vue, pas de maisons, pas de vie, juste une route entre les 2 pays. 

La première ville bulgare sur notre route? Bregovo. On arrive dans un tout autre monde. Un petit air soviétique flotte encore... Les affiches et pancartes sont en cyrillique, la ville est déserte,  les batiments sont à l'abandon. Pour vous donner une idée,  dans le même bâtiment,  vous pourrez trouver une banque, un supermarché et des ruines... Pour rapidement avoir une idée du niveau de vie du pays, on file au seul café bar de la ville; la bière (en bouteille de 0,5l) coûte 0,80€. (encore moins chère qu'en Serbie)

On continue notre route pour Vidin. Fini, les fruits et légumes en bord de route. On espère trouver une pension bon marché pour ainsi recharger les batteries. Pas de pension, juste des hôtels trop chers pour nous. Ce soir ce sera camping sauvage, reste à trouver le coin dodo. Le serveur du bar nous conseille le fort de la ville, entouré d'un parc. On y va, en route on demande notre chemin à un homme qui est agent de sécurité et qui nous emmène directement à une sorte de camp. Dans une zone bien délimitée et surveillée 24h/24, des tentes sont montées pour un camp d'adolescents. En ce moment c'est le festival de musique de Vidin. Et nous, on débarque la dedans, on pose nos tentes et on profite de l'eau fraîche. L'organisateur est meme venu nous voir pour nous souhaiter la bienvenue et nous expliquer le pourquoi du comment. Trop fatigués par le vélo,  on n'ira pas au concert de rap ni à la battle de street dance. Trop dommage... :p

 75 km au compteur

 

La, au milieu, la seule banque de la ville
Le Danube, vue du sommet d'une des nombreuses montées de l'eurovelo

Vendredi 31 juillet

La nuit a été plus calme qu'on ne pensait: les ados du camp n'ont pas été bruyants cette nuit. Ça nous va! On range notre tente et on file faire les courses pour le petit déjeuner. Des fruits, du yaourt, de la brioche artisanale (0,50€); un vrai régal! On mange dans un parc, on fait du thé , on éveillé la curiosité des passants. 

10h30, on embraye les pedales:110km nous attendent...et avec ça 3 grosses côtés qui nous achèveront.  Mais avec le vent dans le dos, la journée est bâclée en 5h30 de vélo.  

On arrive a Kozloduj, et on compte y dormir en sauvage. La ville dégage une atmosphère particulière. Elle paraît plus riche, plus fleurie, et a même une zone piétonne pavée de granit et un vrai supermarché. Un scientifique, qui controle la qualite de l'eau du Danube, un peu bourré,  et au look atypique (doc martens aux pieds, cheveux longs, frisés, de coiffés,  jean à trous, chemise pas repassée, le tout sur un vélo de course en carbone) ,  donne son numéro à Anne-Ce et Sébastien. Il veut de nos nouvelles une fois arrivés au delta. Après avoir croisé de nombreux agriculteurs en charette, rencontrer un tel personnage paraît surnaturel. 

Nos 4 vélos attirent encore une fois tous les regards. Deux personnages maigrichons, étranges eux aussi, viennent nous voir. L'un d'eux, étonnamment,  parle français,  d'une voix timide et mal assurée. Ils veulent nous conduire au seul hôtel de la ville, qui se trouve dans un grand parc. L'hôtel est trop cher et paraît miteux. On dormira en sauvage, juste à côté. Les 2 bonhommes nous tiennent la grappe, mais nous, on a qu'une envie; s'installer, manger,  se laver et dormir! Ils sont pas mechants, mais déconnectés, un peu simplets. Clément répare leur vélo,  pendant que Laure, Anne Ce et Sébastien s'occupent du repas. Pour le remercier, l'un d'eux offre sa casquette à Clément. Dessus, on peut voir le logo d'une centrale nucleaire. Il s'agit de celle située aux abords de la ville. Elle ramène travail et argent, et son lot de problèmes de santé... on comprend mieux l'atmosphère de la ville. On a vu beaucoup de personnes avec des problèmes de peau, des gens simplets,  des boiteux... Peut être qu'ici ils prennent moins de précaution... ? Clément s'est interrogé sur cette énergie qui semble propre. Elle est apparemment vraiment dangereuse pour la santé. 

113 km au compteur 

Une p'tite bière ?  A gauche, on aperçoit les 2 bulgares gentils et serviables, mais à l'attitude étrange

Samedi 1er août

Et voilà,  un mois qu'on est parti. Déjà.  

Aujourd'hui, on roule avec le vent dans le nez. On s'approche parfois du Danube, et on y voit des roulottes, celles des pêcheurs.  On arrive à 12h dans une ville avec un ferry pour la Roumanie. Réunion au sommet de la cote: prenons nous celui de 14h? Reponse: oui! Le ferry est très bon marché : la traversée pour nous 2 et nos vélos vaut 2€. On dit "à plus tard" à cette Bulgarie si vallonnée,  peu accueillante...


Ces chiens sauvages, part intégrante du paysage des balkans. Parfois, ils deviennent nos gardiens pour la nuit.
2 commentaires

JennyEmericMichelle

c'est comme un livre, tjrs autant de plaisir à te lire, la suite au prochain numéro, bizous les Zamours

  • il y a 9 ans
François

RonronEtYoyo

La carte de votre profil est vraiment sympa à voir maintenant qu'il y'a plusieurs étapes de voyage ! vraiment chouette ;) ! Bon courage !

  • il y a 9 ans