On y passe 3 jours, avec le sentiment d’être « isolé » du reste du pays
Un bus et 3 h de « lancha », ça se mérite Tortuguero !
Réveil un poil trop matinal (5h40) pour prendre le bus direction Puerto Limón.
On rencontre Florence, une institutrice française en vacances qui a vécu presque 2 ans en Argentine. Elle maîtrise parfaitement l’espagnol et ça se voit, elle veut voyager loin des sentiers touristiques mais il est clair que c’est dur d’échapper au circuit au Costa Rica … mais elle voyage aussi en transports locaux alors qu’elle n’a que 2 semaines 1/2 de vacances ici. Clairement, j’aurai louer une voiture à sa place pour être plus libre dans mes déplacements et optimiser mon temps dans le pays mais ça se voit qu’elle préfère faire des rencontres, voyager comme les locaux et vivre au plus proche d’eux pendant sa visite. Respect (bon, et niveau budget ça retire une belle épine du pied en prenant les bus).En attendant notre deuxième bus pour Moin au terminal de Puerto Limon (ville pas vraiment incroyable), on rencontre Roxanne (et son beau sourire) accompagnée de sa petite de 8 ans, Lise. Elles aussi voyagent avec les transports publiques pour leurs 2 semaines de vacances. On papote en attendant le départ du bateau à 11h.3h de navigation à travers les différents fleuves-canaux, ou on observe l’un des plus gros crocodiles du coin (le capitaine du bateau avait l’air très étonné aussi, il a approché le bateau mais pas trop non plus), des caïmans, des oiseaux…
A notre arrivée, il pleut !On s’abrite avec Roxanne et Lise pour l’almuerzo dans un petit resto face au fleuve où on mange un Casado pour pas trop cher. Elles n’ont pas de logement pour les 2 nuits ici, on leur propose de venir avec nous au logement d’Hugo, un guide francophone qui vit ici et qui propose des logements.
En arrivant là bas, il me dit que c’est donc 25€ par personne et par nuit (j’avais compris 25€ pour 2 personnes par Whatsapp…) Bref, gros quiproquo, c’est beaucoup trop cher même si l’appartement est très chouette (on avait même une machine à laver, le luxe). On repart bredouille avec Roxanne et Lise. Roxanne nous trouve un logement à 23€ la nuit de l’autre coté du village, face à l’océan, on entend le bruit des vagues depuis notre lit. Elles ont la chambre juste à côté de la notre. Elles sont vraiment adorables toutes les deux.
Ce matin, on retrouve Hugo pour une visite en « canoë », pour rendre visite à la faune et la flore des canaux qui entourent Tortuguero.
On est 2 dans le bateau avec lui, le grand luxe (certains bateaux à moteur prennent une vingtaine de touriste et les autres bateaux à rame, ils sont 6).
Hugo nous explique beaucoup de choses sur les arbres, les caïmans, crocodiles, les oiseaux du coin, les iguanes, les tortues… on a eu assez chaud quand le soleil était de sortie mais souvent, la pluie n’est jamais très loin.
On profite de l’après-midi pour nous promener dans la réserve du parc national de Tortuguero. On y croise Florence. On verra des singes et des aras.
On revoit Hugo à 20h pour une soirée magique :être présent lors de la ponte d’une tortue. Rencontre exceptionnelle après celle des Galápagos. De voir cette tortue Carey qui est née sur cette plage 25 ans auparavant et qui pond à son tour sur cette même plage.
Bon par contre, on est une trentaine de touristes à attendre son tour pour voir ce moment et on est les derniers de la file. Mais il y a une autre tortue qui creuse son trou de nidification à côté de la première tortue et quand vient notre tour, elle se met à pondre ! Incroyable. Le guide nous éclaire avec une lumière rouge, zéro flash autorisé. La tortue est dans un « état de trans » pendant ses 15 mn de ponte, un crocodile l’attaquerait qu’elle continuerait à pondre… Une fois la ponte finie, elle recouvre ses précieux par une bonne quantité de sable (quasiment 1 m) puis réalise un « camouflage », une sorte de leurre pour les prédateurs. On repart des étoiles plein les yeux, on s’endort bercé par le bruit de l’océan en repensant à ce beau cadeau que Dame nature nous a permis d’admirer ce soir.
