Séjour à Arequipa

Publiée le 03/10/2021
La découverte de la ville continue

Ce matin pris une douche chaude, cette fois l’eau était vraiment chaude, mais pas très abondante. Ensuite petite visite chez la copine Gaëlle qui m’avait donné son adresse à AREQUIPA. Elles sont 3 nanas dans une barraque immense avec terrasse sur le toit d’où on a une vue extra sur les trois volcans enneigés : le Misti (5821 m), le Chachani (6075 m), le Pichupichu (5425 m), le tout sous un ciel bleu, c’est superbe ! Ces trois filles travaillent ici en coopération comme prof d’anglais et sont logées par l’Etat.

Avons eu bien du mal ensuite à trouver de quoi bouffer, car c’est jour de fête et tout est fermé. Après avoir été renseigné par un flic, nous nous retrouvons « chez Nino », et là, après une super paëlla, paf rechute j’ai un malaise, obligés de rentrer à l’hôtel. Mais quel cirque : la foule barre la rue, impossible de passer, je me pique une petite crise de nerfs qui affole Michel. Obligés d’appeler un flic pour traverser la foule ; mais même comme ça, c’est dur, il emploie la méthode forte en disant qu’on m’emmène à l’hôpital.

Et me revoilà au lit, pendant que les gars vont essayer de voir ou d’apercevoir le défilé. Je vais encore louper ça ! Il faut préciser au passage une anecdote politique : la ville s’était préparée à recevoir le président ; mais au dernier moment changement de programme, car le premier ministre (son meilleur ami) en visite à AREQUIPA a eu un accident bête : en effet il est tombé de son hélicoptère, car il n’avait pas mis sa ceinture de sécurité l’inconscient et pourtant ils étaient 6 à pouvoir le retenir (ou le pousser) le pauvre. Mais il faut dire aussi que la plupart des révoltes péruviennes ont pris naissance à AREQUIPA. C’est pourquoi monsieur le président n’a pas jugé le moment opportun pour changer d’air.

5 h ½, nous partons en ville et j’ai le droit au décor de lendemain de foire : des papiers et épluchures partout, les rues sont de vraies poubelles. On va prendre un pot et moi je m’aventure toute seule sur la place pour me chercher des gaufrettes, et paf un petit mec basané me saute au cou : « hello je m’appelle José, je suis argentin et toi ? Etc. ». J’ai bien du mal à savoir ce qu’il me veut et pourquoi il me raconte sa vie. Et toc une nana s’amène : « hello, I love you ! ». Qu’est-ce qu’elle me veut aussi celle-là ? Elle fait partie des « enfants de Dieu » et elle aime tout le monde, alors l’argentin saute sur l’occase et lui propose du fric pour la nuit, mais ça ne marche pas, alors il nous propose de la marijuana. Bref, je réussis à me barrer de cette conversation de fous. Ensuite revisite chez les copines, où toute une bande est là, c’est la soirée internationale ; il y a Péruviens, Irlandais, Nouvelle-Zélande, Américains, Anglais et trois Français (nous). Après des discussions en anglais, espagnol, français tout ça mélangé, nous allons bouffer tous ensemble au restaurant. Puis ensuite au dodo avec la grosse tête ; je suis crevée d’essayer de comprendre, de traduire, de parler. Je me demande en quoi je vais rêver ?

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