Suite à des prévisions d'intempéries ?! La SJ (sncf suedoise) a modifié nos billets de train. Le train direct est supprimé. Nous aurons un changement à Boden. 21h55, aujourd'hui 28/09, départ pour Boden, arrivée à 9h48 le 29/09 (12h00 de trajet) puis départ à 11h14 pour arriver à Narvick à 18h30.
En arrivant
à Stockholm nous étions sortis rapidement de la gare. C’est un des
inconvénients des trajets en train comme en voiture : la relative
immobilité et l'enfermement qui donne envie de sortir vite, de bouger.
Mais ce soir
nous avons eu le temps de découvrir la gare de Stockholm. Les deux gares :
routière et ferroviaire sont réunies, ou plutôt se suivent dans un même
bâtiment à trois étages, l’essentiel étant souterrain avec de multiples commerces et des dizaines de restaurants.
Une ville dans
la ville, une ville un peu secrète et c'est ici, dans cette ville cachée, que
survivent les SDF. Il n’était pas imaginable que dans une telle cité riche et
moderne il n’y ait ni pauvre, ni exclu, ni drogué ! Ils sont
bien là à errer tels des ombres de poubelle en poubelle, plus invisibles encore
que chez nous puisque la décision de supprimer l’utilisation de l’argent cash leur a enlevé leur moyen de subsistance et de
communication : la manche !
Pour
préparer notre périple nous avions consulté les guides (les oracles ayant
disparu !), tous recommandaient de prendre le Norrtåg. Selon les descriptions : un
train direct reliant Stockholm et Narvik en 17h, confortable promettant des vues
sur des paysages fabuleux ! Forcément ça fait envie, on a réservé nos
billets, nous voulions un compartiment 3 couchettes pour un peu de confort mais
nous nous sommes heurtés à une difficulté imprévisible et incommensurable pour
nous : l’obligation de choisir le sexe des participants : uniquement
féminin ou masculin, trop tard pour tenter
l’opération ! Notre premier choix étant d’être ensemble nous nous sommes
rabattus sur un compartiment 6 couchettes (qui lui pouvait être mixte), nos
deux couchettes étaient en bas, ouf !
Mais le 24
septembre la SJ nous a informés que, suite à des prévisions d’intempéries (inondations)
ce train était supprimé. Pas grave ils
avaient déjà changé nos billets, le train de nuit jusqu’à Boden puis un « intercité »
autrement dit un tortillard pour rejoindre Narvik.
En soit rien de bien grave pour des vacanciers.
1er
problème nos couchettes étaient au milieu,
à 3 fois 20 ans la souplesse n’est plus la même, alors faire le singe
sur une échelle entre deux planches… ce n’est pas simple, étrangement on a
moins envie d’aller aux toilettes.
2ème
problème : une heure cinquante de retard au départ.
L’attente sur le quai dans la nuit froide fut longue, très longue surtout
que le retard annoncé s’aggravait…
3ème
problème : le stress, au vu du retard pourrions-nous prendre le train à
Boden sachant qu’il n’y en a qu’un par jour…
Bizarrement
nous avons peu dormi, contrairement aux jeunes qui partageaient notre
compartiment. Vive la jeunesse !
Mais très vite on oublie tous ces désagréments devant la beauté du lever de soleil, les successions de paysages grandioses: des grands lacs aux immenses forêts les pieds dans l'eau, en passant par les espaces aussi desertiques que la toundra...
