Copenhague

Dès sa gare Copenhague montre qu’elle est la capitale ! Elle grouille, bruisse, pousse … et s'égare dans cette foule qui ne cache plus les différences et la misère.

J'aime dire que je suis citoyenne du monde mais si le monde devient uniforme il m'ennuie. Copenhague est une de ces villes qui,  sans tenir compte de la langue,  se confondent à première vue. Entre les MacDo, Starbucks, Zara… les villes semblent ne plus avoir d’identité. Mais il faut savoir porter haut le regard pour apercevoir l’architecture sans devantures et emprunter les rues de traverses pour entrer dans l’histoire des hommes.

Le premier soir en arrivant nous avons été très impressionnés par la foule. Du monde partout, d'immenses files d'attentes s’étendant sur plusieurs rues, toujours dans le calme et la cordialité.

Après les villes norvégiennes et suédoises où les restaurants cessent de servir, pour la plupart, à 19h, cette effervescence de nuit nous étonnait.

Devant le grand parc d’attraction situé au centre de Copenhague il était facile de comprendre ce que les gens attendaient, mais ailleurs, dans les petites rues ? Il nous a fallu attendre le lendemain pour comprendre. Certes Copenhague est une ville où les noctambules peuvent trouver des lieux ouverts une grande partie de la nuit. Mais l’affluence de la veille venait aussi de la Kulturnatten, la nuit de la culture ou les habitants peuvent visiter lieux culturels ou administratifs gratuitement.

Pour la deuxième fois nous avons cédé aux sirènes du tourisme, Copenhague est trop étendue, trop secrète pour se visiter sans aide. Alors va pour les bus à touristes avec audioguide français. Bonne idée,  cela ne nous a pas empêché de faire notre dizaine de km quotidien mais nous sommes allés plus rapidement à nos centres d’intérêts et envies !

Encore une cité qui s’articule autour de l'eau et des canaux. Canaux différents de Venise, plus larges, plus droits mais tout autant propices aux balades sur l'eau ou les berges !

Copenhague aime mettre en valeur les hommes illustres qui ont fait son histoire et sa renommée. Bien plus que les rois, le plus célèbre n'est autre qu'Andersen, l’inventeur des contes de fées.

L'art se décline et s’affiche sous toutes ses formes, les formes architecturales sont diverses et donnent à chaque quartier une teneur un peu particulière, ainsi le « cube » en se reflétant dans le canal joue de la transparence alors qu’à côté l’éclat noir du « diamant » scintille sous la lumière et qu'un peu plus loin le rose de la façade du vieux cinéma éclabousse la place.

Mais le plus étonnant est le quartier libre de Christiania. Dans les années 70 des groupes "libertaires" se sont installés, organisés avec leurs propres règles. Pendant un temps le quartier a été la proie de gangs, deals.... maintenant apaisé le quartier existe toujours avec une certaine indépendance. Un témoin des années baba-cool...

A 20h pour notre dernier repas en pays scandinave, après une collation en excellente charcuterie et bières belges à 14h chez un authetique belge, nous avons choisi de manger... français !

Mais vu le nom du resto on ne pouvait pas passer à côté.  Nous n'avons pas regretté, nourriture excellente et pour une fois depuis de longues années une carte de l'éducation nationale claire, simple, cohérente et compréhensible !