Nous partons de bonne heure pour aller à notre première étape : Patacamaya. Un seul colectivo fait la liaison entre Patacamaya et Sajama. Nous pensions qu'il passait à 10h donc étions arrivés à 9h pour être sûrs. En fait il faut le réserver à partir de 10h mais il part à 12h30. On fait donc connaissance avec les francophones qui arrivent peu à peu.
Après 2h30 de route, on arrive au village. Le poste de péage du Parc National étant fermé à notre passage, aucun de nous n'a eu a payé les droits d'entrée de 15 euros ! Crevés après cette journée de transport, nous nous reposons dans notre chambre avec Agathe qui commence à avoir mal à la tête.
Le lendemain, Agathe se lève avec un énorme mal de crâne. Mais en sortant dehors, une merveilleuse surprise nous attend : il a neigé ! On part s’amuser avec les chiens dans la neige puis, le petit-déjeuner mettant du temps à arriver, nous construisons un bonhomme de neige. Les ouvriers déjà à l’œuvre nous cassent des carreaux pour faire les yeux et l’un d’eux lui prête son casque pour la photo. Après un bon petit-déjeuner, nous demandons conseil sur les choses à voir près du village car Agathe ne va pas mieux.
On monte à la tour de l’église même si le chemin est un peu étroit pour Benjamin afin d’admirer les montagnes alentour.
On longe ensuite la rivière avec ses lamas en liberté. L’endroit est idyllique. Il n’y a pas un bruit si ce n’est celui de l’écoulement de l’eau. Au loin, on aperçoit une tête sortir de l’eau glacée. On commence alors une manœuvre de sauvetage pour un mouton. Malheureusement, il sera trop tard pour lui malgré nos efforts.
Après un rapide déjeuner, on choisit de se reposer car le mal de tête ne diminue pas (elle n’est décidément pas faite pour l’altitude).
Nous déménageons d’hôtel suite aux recommandations des personnes avec qui nous avions sympathisés dans le colectivo à l’aller. On les rejoint dans leur hôtel dès le petit-déjeuner avec nos sacs pour emménager. On part avec eux et d’autres francophones de l’hôtel pour les geysers qui sont à 8km. Cette fois, on peut même voir des vigognes.
On arrive ensuite aux geysers. On croise d’abord de petits puis il y en a finalement un peu partout. Les locaux y cuisent leurs œufs en venant. Nous avions donc emmené des œufs mais également des soupes instantanées que nous avons fait cuire au bain-marie (eau de bouteille pour l’intérieur qui cuit avec les pâtes). C’était assez drole car avec l’altitude, nous étions incapable de savoir le temps de cuisson. On a donc laissé une vingtaine de minute pour des œufs durs vu que la température d’ébullition de l’eau devait être de 85 degrés environ.
Après ce repas frugal, on reprend le même chemin qu’à l’aller avec un panorama constant sur le Nevado Sajama. Belle journée sans trop de difficulté pour que la tête d’Agathe ne prenne pas trop chère (on ne comprend pas pourquoi l’acclimatation se passe aussi mal cette fois comparé au Pérou…).
Pour aller à notre objectif du jour, il y a 13 km. On décide donc de se faire déposer à la lagune et faire le chemin à travers champs (ce qui prendra plus de temps). La lagune est magnifique et on observe des flamants roses au loin. D’autres oiseaux prennent aussi leurs pieds. On voit des oiseaux noirs plongés depuis la surface pour se nourrir. Une fois de plus, nous sommes seuls au monde.
On se met ensuite à marcher à travers champs (en devant parfois passer à travers des barbelés mais sans difficulté). Les paysages se succèdent et même si les montagnes au loin restent les mêmes, nous sommes ébahis tout du long. On croise des troupeaux immenses de lamas ou alpagas. On aura même la chance d’apercevoir des nandous au loin et des vigognes à plusieurs endroits. Par contre, pas de tatou car il semble que nous n’étions pas au bon endroit et on n’a pas bien compris si ils vivaient de jour ou de nuit en ce moment… On aura au moins vu ceux de notre hôtel !
Sur le retour, nous profitons ensuite de sources chaudes peu aménagées et peu chères. La propriétaire est là donc nous en profitons pour discuter avec elle. On y croise deux françaises avec qui nous mangeons (et troquons de la nourriture) et nous baignons. Un moment hors du temps encore une fois…
Puis on rentre manger avec les deux françaises rencontrées dans un restau qu’elles ont trouvé. On finira par parler espagnol avec des Argentins au-dessus de nos pâtes bolognaises respectives.