Kakhétie, Sighnaghi, monastère Sainte Nino

Publiée le 24/01/2020
rencontres polonaises

J'abandonne Nana vers 08h direction la gare d'Isani où derrière la gare je trouve pour 6 lari une marchroukta qui n'ira pas jusqu'à la ville et me laissera à 4km à un carrefour. Par chance je descends avec 2 polonais et passe un taxi qui nous amènera pour 2 lari chacun à Sighnaghi. Nous sommes immédiatement happé par une dame qui nous propose son superbe guest pour 50 lari mais les polonais cherche un hotel et moi quelque chose de moins touristique. Je descends un peu en ville et croise trois jeunes qui me recommandent celui qu'ils quittent. Je vais donc chez Nato et Lado, simple, propre, douche dans la chambre et un accueil super sympa.

.Guest House Nata & Lado, 5 rue Pirosmani, Signagi, natolado@gmail.com,

+995 599 212 988, +995 595 338 351

A partir de la gare d'Isani, 6 lari une marchroukta puis 4km à pied, hébergement 30 lari  le dîner et petit déjeuner

Je dépose mes affaires et je pars tout d'abord vers le monastère de sainte Nino à Bodbe qui n'est qu'à 2km au dessus de la ville. Ici règne la quiétude, je retrouve la même ferveur autour du tombeau,

Le monastère est un complexe monastique géorgien orthodoxe, siège des évêques de Bodbe. Construit à l'origine au 9ème siècle, il a été considérablement rénové, en particulier au 17ème siècle. Pendant la période soviétique, c'était un hôpital et un musée. Un artiste y a vécu. Il a également été abandonné plusieurs fois, accueille aujourd'hui des nones et est l'un des principaux lieux de pèlerinage en Géorgie pour Saint-Nino, la femme évangéliste géorgienne du IVe siècle, dont les reliques y sont sanctifiées. Les fresques représentent les 13 pères fondateurs

Pause dans le parc puis je descends vers la source. On m'indique le chemin par la route que je prends, long alors qu'il existe un chemin direct à pied. 

Des géorgiens tout aussi perdus me prennent et nous trouverons finalement cette source. Une petite bâtisse tenue par des nonnes l’abrite, on boit à la source et on peut même se doucher. A cette occasion mes sauveurs m'offrent des Tchourtchkhélas*, des noix enfilées recouvert d'une pâte séchée de coulis de raisin, une tuerie !

L'histoire raconte que Nino épuisée et assoiffée s'est adressée à dieu qui lit dit de planter son bâton de marche, ce qu'elle fit et jaillit alors une source. Elle a ensuite fondé le monastère au dessus sur la colline. Des cabines tenues pas des nones permettent de se doucher de cette eau bénite. En remontant vers celui-ci j'observe qu'aujourd'hui la source est alimentée par un tuyau qui longe le chemin. Quelques photos du point de vue et je rejoins la ville croisant au passage un ballon de football du Barca, clin d’œil à mes amis catalans.

Je divague ensuite en ville dont le charme est surtout d'y flâner au gré du vent, une rue « pittoresque » parfaitement réhabilitée, visite du « Old Town Studio » fondé par un artiste américain et où l'on trouve tout l'artisanat kakhétien. Tour des remparts avec ses deux églises accrochées à ses flancs, errance en ville où je retrouve les habituels balcons, déjeuner dans un bar où le temps n'existe pas et retour à mon guest house où m'attend une « soirée polonaise ».Je divague ensuite en ville dont le charme est surtout d'y flâner au gré du vent, une rue « pittoresque » parfaitement réhabilitée, visite du « Old Town Studio » fondé par un artiste américain et où l'on trouve tout l'artisanat kakhétien. Tour des remparts avec ses deux églises accrochées à ses flancs, errance en ville où je retrouve les habituels balcons, déjeuner dans un bar où le temps n'existe pas et retour à mon guest house où m'attend une « soirée polonaise ».

Une bande d'amis polonais fait le tour de la Mer Noire à moto rejoints en Géorgie par leurs femmes. La soirée est animée par un « Tamada », Lado nous a fait un magnifique gâteaux, bien crémeux et un voisin, qui porte des toasts tous les ¼ d'heures à toute sorte de sujets allant de l'amour, la famille à la patrie, le souvenir des soldats disparus. D'abord au vin, puis à la tchatcha. Ça joue de la guitare, ça chante et rit, ça mange et ça boit, beaucoup, je triche une fois sur deux. Nous avons en France une expression "être saoul comme un polonais, je comprends que ça veut dire beaucoup d'alcool mais en maîtrisant, ils doivent avoir ça dans leur ADN. N’empêche que le lendemain ils sont moins fiers et je les maudirai pour 25 générations le lendemain en randonnée sur les pentes du Caucase.

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