Randonnée vers Ushguli avec Ondrej, étape à Lakhiri près de Zhabeshi

Publiée le 27/02/2020
13ème jour, randonnée en Svaneti, Haut-Caucase vers Ushguli, je vais beaucoup apprécier mon compagnon d'étape et sa connaissance du russe ... qu'il révisait le soir :-D

Jeudi 30 Août, Mestia, Lakhiri

Après un réveil en sursaut à 08h je vais prendre mon petit déjeuner et ma déception reste présente, oeuf, pain, miel fromage et thé, tout assez insipide, sans compagnie.Cette dame n'est pas dans l'échange, ce sera l'unique déception de mon voyage.

Je rejoints la place en flânant pensant revenir à Zugdidi quand j'arrive à négocier 50lari un aller à Zhabeshi … après tout pourquoi pas … quand je reçois un sms de Ondrej qui me propose un trek de 3 jours pour rejoindre Ushguli. La chance revient, voilà la meilleure proposition. Il est au guest de Larissa, très heureux de son gîte. Rendez vous est pris à 11h. Je file faire mon sac, payer mes 25 lari et je pars rejoindre Ondrej après un semblant d'au revoir. Ne pas oublier de passer à la banque pour pouvoir payer les frais de 3 jours à venir.

Au début la route est facile et marquée. Passage près d'une caserne pour prendre un chemin sur la droite. Je fais découvrir des noisettes à Ondrej et plus loin un véritable nid de cèpes à 2180m dans une forêt de chênes. Ça s'appelle des Soko. Nous débouchons dans une belle clairière puis le chemin se perd un peu ou peut être est ce nous qui sommes perdus. Nous tombons sur un torrent à 1800m que nous aurons un peu de mal à franchir. Nous choisissons en suite de remonter tout droit dans la forêt et finissons par rejoindre un chemin qui arrive à des alpages. Plutôt que de suivre le chemin nous partons sur la gauche contourné un mamelon pour trouver une petite église à alt 2020m. Nous suivons le chemin de cette église pour rejoindre des géorgiens. Un grand moment, ils ont une grosse charrette, remplie de foin pour le bétail de la ferme, posée sur des patins en bois et font deux aller-retour dans la journée. Ils nous proposent de charger nos sacs et un gîte, vous n'en trouverez pas en ville argumentent-ils. Nous ne sommes pas dupes mais nous acceptons même si je sens qu'Ondrej aimerait limiter les frais. Et là, ces hommes sur leur charrette nous sortent des portables, trouve un réseau au milieu de rien qui ferait pâlir d'envie nos opérateurs, et appellent leurs parents de notre arrivée.

Nous débouchons sur la plaine en vue des villages, la vallée est orientée est/ouest, verte, énorme, très belle. En moins de 3h nous arrivons donc à Lakhiri (pas trouvable sur google maps mais c'est à coté de Cholashi au NO) qui se trouve à 4km de Zhabeshi. Le village compte 15 tours dont 3 encore à rénover. Ma chambre est simple et confortable. Nous nous mettons d'accord pour 40 lari dont les 2 repas et le petit-déjeuner, Ondrej plantera sa tente et prendra un repas. Les taches sont bien réparties, les femmes en cuisine que je regarde faire en me régalant d'avance. Une soupe légumes et viandes, un achma un peu comme le khatchapuri, du pain maison du fromage, des tomates, des concombres de leur jardin, du maïs. Je suis repu et il faudra remettre ça ce soir.

Avec Ondrej nous montons au dessus du village prendre quelques photos, on reste bien une heure sur un mamelon à contempler ce paysage magnifique. Nous voyons Zhabeshi à 4km, où sont les 07h30 de randonnée ??? 4h suffisent donc … quelque chose ne va pas. On rentre par le village observant des curiosités, montons la tente d'Ondrej, prenons des photos de cette magnifique famille et repartons observer le soleil couchant sur le Caucase. Retour, douche délicieuse et je rejoins la salle où s'affairent déjà les femmes aux fourneaux et rédige mon journal.

La famille

Avant le repas nous regardons la télévision et j'apprends alors qu'une vaste opération contre des rebelles faisant plusieurs morts a eu lieu à Telavi où j'étais 2 jours auparavant ah ah ah.

Vient le repas, seuls les hommes sont à table qui est généreusement fournie. Nous sommes une nouvelle fois repu avec pour finir un gâteau en dessert, cuit au four, assez aéré et goûteux accompagné de thé noir ou de café. Nous discutons avec la famille sur les études, les métiers des uns et des autres.

Cividani Jimsher

Lazare

Demiko 22 ans

Bega 21 ans

Miranda 18 ans

Amiran 17 ans

Mariam 16 ans

Avaliani Ala

Ala est professeur et gagne 170 lari par mois, on comprend bien ce que le tourisme leur apporte mais en même temps le risque pour l'équilibre social que cela comporte puisque mon seul passage représente pratiquement une semaine de son salaire.

Jimsher a eu une journée épuisante de bûcheron et ne tarde pas à s'endormir.

Lazare a des problèmes de santé, il est le « babua » c'est à dire le grand-père. La grand-mère est la « bebia », le père se dit « mama » et la mère « deda »

Bega n'est pas là, il est militaire pour 4ans et doit partir pour une mission de l'Otan.

Miranda étudie la pharmacie à Tbilissi,

Marian est lycéenne

Demiko semble diriger la ferme et avoir des responsabilités. Il prend la tension de son père. Il nous indique pour notre prochaine étape le guest de la famaille Avaliani à Adishi chez Gunther où nous ne manquerons pas d'aller.

Ça a été une magnifique étape, conviviale et je recommande ce guest.

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