Le sud Lipez et l’incroyable salar d’Uyuni

Publiée le 26/11/2014
Du 7 au 10 novembre 2014. Passage incontournable lors d’un voyage en Bolivie, le salar d’Uyuni n’est en fait qu’une partie des tours que proposent les agences dans le sud Lipez, région australe de la Bolivie. Nous décidons de faire le grand classique : 4 jours en 4x4 dans la région. Ces 4 jours seront incroyables.

Introduction

Par défaut, la plupart des touristes réalisent le tour depuis Uyuni, ville qui borde le fameux salar (à qui on a donné le nom par abus de langage). En revanche, après nous être renseignés sur Internet ainsi que sur notre guide, nous décidons de réaliser notre tour à partir de Tupiza, ville bien plus au sud (presque à la frontière argentine). La ville est beaucoup plus attrayante qu’Uyuni et les tours proposés sont plus intéressants : ils finissent en apothéose par le salar et permettent de voir plus de choses autant intéressantes que variées.

A peine arrivés sur Tupiza, encore équipés de nos gros sacs, nous nous faisons accoster par de nombreux rabatteurs. En 300m, 3 personnes nous ont déjà proposé leurs tours et leurs tarifs. Finalement, ce sont deux jeunes suisses, Mathias et Diana, qui nous ont vu errer dans les rues avec nos sacs, et nous ont demandé si nous étions en recherche d’organisateurs pour le lendemain. Comme nous, ils comptaient partir au petit matin, et s’étaient déjà engagés auprès d’une agence (Alexandro Adventure) à qui il ne manquait que 2 personnes pour finaliser un départ. Le feeling passe bien, c’était décidé : nous partirons avec eux demain.

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Au niveau du matériel utilisé,  la plupart des informations trouvées sont aussi listées sur la fiche préparation du sac à dos pour le mois passé en Bolivie.

En route pour 4 jours dans le sud Lipez

Après avoir engloutit un petit déjeuner typiquement bolivien (Api et pasteles de queso) au marché de Tupiza, nous nous pointons à l’agence pour le départ. Nous retrouvons Mathias et Diana avec qui nous discutons un peu, pour faire connaissance. Enfin, nous chargeons nos sacs sur le coffre du 4x4 qui sera notre meilleur ami pour les 4 jours à venir.

Le 4x4 est plutôt bon, puissant, et spacieux. Nous serons 6 dedans : le chauffeur, les 4 touristes, et Anna-Maria, une cuisinière ! Du luxe ! Il y a même une connexion pour clé USB dans la voiture !

Notre groupe pour les 4 jours à venir
Notre chauffeur, Christian au volant de son 4x4
La fine équipe avec Anna Maria

Le spectacle ne se fait pas attendre

Les routes de terre sont très vite là. A peine quelques dizaines de minutes après le départ, nous ne regrettons déjà pas notre départ de Tupiza plutôt que d’Uyuni. Les canyons proposés sont superbes et nous mitraillons évidemment avec nos appareils photos ! Pour couronner le tout, le courant vraiment bien avec nos compères suisses ! Les 4 jours s’annoncent extras !

Selfie devant les paysages de "El Sillar"
Les paysages de "El Sillar"

En chemin, nous avons même la chance voir des vigognes, ces camélidés raffinés (par rapport aux lamas). Nous en avions déjà vu autour du canyon del colca, mais là, elles semblent vraiment plus OK pour se faire photographier. Souriez, vous êtes filmées !

Des vigognes croisées sur le chemin

El Pueblo Encantado

Le village enchanté (en français), c’est des immenses cheminées de fées sur tout un panorama. Des colonnes grises par centaines gravées par les pluies sur des milliers d’années. Evidemment, c’est un stop pour prendre des photos et même errer entre les colonnes ! Presque aussi bien que les pénitents des Mées… :D !

El pueblo encantado
Jeu de lumière sur le pueblo encantado

Le village fantôme

Les routes de terre s’enchainent, la poussière est désormais même à l’intérieur du véhicule. Si t’es allergique à la poussière, tu n’es pas au bon endroit ici. Ca secoue fort et les 2 places du fond ne sont pas ultra ultra confortables, mais ça va, les paysages en jettent un max.

Nous faisons un stop dans un ancien village minier, abandonné par les espagnols par la suite. Très haut perché, on imagine bien que la mine proche était le seul attrait pour venir s’installer ici où rien ne pousse. Les ruines demeurent cependant pittoresques et une petite balade pour se dégourdir les jambes est plutôt agréable ! On t’a même pris des photos, car quand même, on pense aussi à toi.

El pueblo fantasma - Ancien village minier

Fin de la première journée

Grosse première journée : le pilote a 12h de conduite dans les pattes ! C’est après une ultime attraction, la Lagune Marron (on dirait un lac en pente mais ça c’est juste que nous ne savons pas cadrer), que nous arrivons à notre point de chute. La chambre est sommaire, mais nous avons une chambre privée, ce qui est entre nous une bonne surprise. La fenêtre donne sur l’enclos à lamas et ça sent un peu le foin, et alors ?

Passage d'un col à 4855m d'altitude
La laguna Morejon et le volcan Uturuncu
Un lama dans le sud lipez
Un deuxième lama dans le sud lipez
Et un troisième lama qui tire la tronche dans le sud lipez

Jour 2 : nous au pays des merveilles.

Nous ne pensons pas nous être endormis au pied d’un arbre, mais nous arrivons bel et bien au pays des merveilles. Après chaque colline, c’est un nouveau panneau qui s’offre à nous. Couleurs, formes, sensations : tout change du tout au tout en quelques minutes.

Nous n’avons pas ingéré de champignons nous rétrécissants, en revanche nous nous sentons tout petit devant l’immensité de déserts que nous parcourons. Les champignons auraient pu être hallucinogènes, mais les tableaux devant sont bien réels, et honnêtement : je ne pensais que de telles vues existaient sur terre. Alors en croiser autant en une journée… fascinant.

La laguna Hedionda et ses flamants roses

Les lagunes n’hébergent pas encore de chenilles parlantes qui fument le narguilé, mais une partie de cricket avec la reine de coeur aurait été possible avec la quantité de flamants roses qui profitent des points d’eaux des différents lagunes. Les contrastes sont nets : ciel bleu, sable rouge, sel blanc.

La laguna Hedionda

Un désert, c’est un désert. C’est ce que nous aurions dit avant de venir ici. Finalement, deux déserts ne se ressemblent pas forcément. Ici, des arrières plans donnent de la saveur à une simple étendue de sable chaud.

Les incroyables sommets autour de la laguna Hedionda
Yoyo dans le désert autour de la laguna Hedionda
les sources d'eau chaude de la Kollpa laguna

Les flamants roses sont légion, les déserts et les paysages grandioses (je pèse mes mots), et nous nous marrons bien en voiture. Nous sommes coupés du temps. Comme si cela ne suffisait pas, nous faisons un stop où il est possible de se tremper dans de l’eau thermale (très) chaude, évidemment au balcon de paysages qu’il est difficile d’imaginer.

Il y a quelques personnes déjà dans l’eau, mais qu’importe, nous profitons de la petite heure de pause à barboter dans cette eau brulante et fumante au milieu du désert. Le chapelier pourrait venir nous servir une demi tasse de thé que ça ne nous étonnerait même plus.

La Kollpa laguna
La Kollpa laguna

Un volcan, c’est top. Une lagune turquoise, c’est excellent. Alors l’une au pied de l’autre : le kiff absolu. La lagune verte, c’est un lac d’arsenic (miam) au pied d’un volcan. Ici, tellement les couleurs sont belles, c’est un des lieux favoris des photographes professionnels du monde entier. La teinte de la lagune change en fonction du vent. En effet, la force et le sens du vent fait cristalliser la surface, et cela fait refléter la lumière de différentes couleurs. Alors ? C’est pas le pays des merveilles ici ?

Pour rajouter du magique à l’endroit, la NASA étudie particulièrement ce coin car les alentours de la lagune est le lieu sur terre qui ressemble le plus à … la planète Mars ! Et quand on le sait, on s’en rend vraiment compte : des rochers noirs sur un sol plein de caillasses. D’un coté nous avons le volcan (où il est possible de faire de la plongée dans son cratère), la lagune verte (bien que turquoise au moment où nous passons), et de l’autre : un désert rocheux sur fond de montagnes rouges. Nous prenons le déjeuner ici.

La laguna verde et le volcan Licancabur
Les abords de la laguna verde
Yoyo et Aldebert autour de la laguna verde
Envol de flamants roses sur la laguna verde
Yoyo sur les rebords de la laguna verde
Ronron se repose vers la laguna verde
Une vigogne dans le sud lipez

Le désert de Dali

En traversant les déserts, il est ici coutume de rencontrer toutes sortes de curiosités. Un jour, parait-il, un touriste qui passait là indiqua : "mais, on dirait un tableau de Dali !". Depuis, le désert qui se trouvait devant nous porte son nom (à Dali, pas au touriste).

En effet, on pourra confondre la vue avec l'impressionnisme du peintre. Des blocs de roche disposés là, au milieu de plaines de sable coloré, tranchées de couches rosées. Plusieurs fois, nous répétons notre question à notre chauffeur : "Mais, c'est naturel ces formes ou c'est des ruines ?". Plusieurs fois, il nous répète que c'est bien naturel. Nous avons du mal à y croire, c'est pourquoi nous pensons même que nous n'avons pas bien compris sa réponse en espagnol. Mais si, ce lieu est bien naturel. Alice, réveille toi, ça va trop loin cette histoire !

Le désert Salvador Dali
Notre 4x4 dans le désert de Dali
Les montagnes autour du désert de Dali

Les geyser Sol de Manana

Après le désert de Dali, ce sont ne plus des colonnes de roche qui grimpent dans les airs, mais de grosses fumées grises. Ca sent l'oeuf pourri, aussi. En fait, c'est des geysers de souffre qui font grimper le gaz des profondeurs de la terre jusqu'à la surface. Nous sommes entourés de volcans ici, il ne faut pas l'oublier (on se croirait presque en Auvergne. Presque).

Nous nous arrêtons évidemment pour aller voir de plus prêt ces sorties de gaz. Un peu partout, des trous de boue grise bouillonnent. On se balade autour, mais il faut tout de même faire gaffe aux rejets de vapeurs et même de bulles de boue, épaisses comme si elles étaient constituées de peinture acrylique.

Nous nous amusons (et nous effrayons) à trouver les sorties de gaz qui formeront bientôt de nouvelles évacuations spectaculaires. En effet, si nous tendons l'oreille, nous entendons comme des cocotes minutes pleines (et sifflantes) partout sous nos pieds. En plissant les yeux, on remarque des minuscules trous sur le sol desquels émane déjà du gaz qui se cristallise en souffre jaune sur les cotés de l'orifice. On se dit qu'à tout moment le sol peut s'effondrer et que nous pourrions finir en empenadas fris en quelques micro secondes.

Pour info, cette zone est tellement en activité sous nos pieds, que l'état Bolivien d'Evo commence à faire construire des centrales pour dégager de l'électricité de ces mouvements thermiques. Bravo, Evo !

Geyser sol de mañana
Geyser sol de mañana
François devant les geysers sol de mañana

La laguna colorada : la N-ieme merveille de la journée

Les splendeurs s'enchainent et nous sommes épatés qu'autant de choses aussi somptueuses se trouvent si proches les unes des autres. Ailleurs sur le globe, chacune de ces attractions justifierait des heures (et même des jours) de marche. Ici, c'est en 4x4 que nous contemplons des dizaines de merveilles en une seule demi journée...

Nous arrivons à la Laguna Colorada (colorada signifiant rouge, et pas colorée). C'en est frappant. La présence d'algue rouge dans ces eaux donne une couleur rouge sang à ce lac d'altitude (nous sommes à plus de 4000m, il ne faut pas l'oublier !). Le contraste avec le sel, le sable, et les montagnes environnantes est saisissant.

Comme si cette lagune n'était pas déjà grandiose, des milliers de flamants roses viennent se rencontrer et se nourrir ici. Des milliers de flamants roses quoi ! Nous bravons les vents forts pour nous rapprocher de l'eau et marcher sur les cotés. Nous sommes seuls, en plus !

La laguna colorada
Vent violent sur la laguna colorada
Les flamants roses de la laguna colorada

Jour 3 - l'aventure continue à travers les déserts

Avec ce que nous avons vu hier, nous nous demandons comment nous allons pouvoir être surpris avec cette journée... Il faudra faire fort, très fort !

Les premières étapes de notre trajet sont les formes curieuses que la nature a réussi à faire avec le temps. En particulier sur l'érosion des roches. Nous nous amusons devant la Coupe du Monde, ou bien devant le dromadaire. Avec un peu d'imagination, nous nous y croirions ! Non ?

La coupe du monde
Le dromadaire
Deux suris (espèce d'autruche) dans le désert

Promenade au coeur des coulées de lave

Les volcans nous entourent, certains sont même encore actifs ! En chemin, nous rencontrons de nombreux lieux où coulait la lave en fusion, autrefois. Avec le temps, les roches désormais solides peuvent être parcourues en crapahutant un peu, ce que nous faisons. 

Dans cet endroit, un petit filet d'eau parcoure les sillons de lave, ce qui permet à une verdoyante pelouse de pousser, et d'en rendre tout heureux tout un éventail d'animaux : canards, lamas, viscaches... et facilement approchables !

Nous errons quelques dizaines de minutes sur ces roches, captant les rayons chauds du soleil. Un vrai moment de détente (et surtout sans poussière, ce qui n'est pas coutume ici).

Promenade bucolique entre deux déserts
Un viscache rencontré lors de notre promenade

Le canyon de l'anaconda

Nous pouvons reprendre la route. Notre prochaine destination sera le canyon de l'anaconda. Depuis un mirador, il est possible d'observer touuuut en bas les sinueux virages d'une rivière très sombre. Vu d'en haut, ce rio serpente, tel un anaconda. 

Nous crapahutons un peu, une nouvelle fois, en étant prudents tout de même : le précipice à 2m de nous est très, très profond.

En route pour le canyon de l'anaconda
Le canyon de l'anaconda
Selfie devant le canyon de l'anaconda

Un repas et une nouvelle lagune

Après toutes les lagunes que nous avons eu la chance de voir, il y avait une couleur encore inconnue : le noir. Nous nous retrouvons pour le repas devant la laguna negra. Finies les couleurs rouges, turquoises, blanches : place au sombre noir de cette lagune.

Le vent est très très fort, alors nous ne restons que peu autour de cette lagune, nous préférons nous allonger à l'abris du vent sur des roches champignons, chauffées durant la matinée, pour déguster le repas préparé par Anna-Maria.

La laguna negra
Un volcan encore en activité

Le cimetière millénaire

Notre tour laisse pour l'instant peu de place aux créations humaines. Cependant, nous prenons le temps de nous arrêter à San Juan de Rosario, où un cimetière plus que millénaire fut mis à jour.

Des sortes de gros oeufs refermés poussent sur le sol, grands de 2 mètres au moins. A l'intérieur, un peuple vivant ici il y a des siècles y enfermait leurs défunts. Aujourd'hui encore, il est possible en passant sa tête par l'ouverture, de se trouver nez à nez avec des ossements presque intacts. On reconnait par ailleurs le crâne déformé de certains, signe d'importance sociale de leur temps. Très impressionnant, au même titre que les momies que nous avons vu à Nazca.

Une tombe de San Juan de Rosario

Une nuit dans un hôtel de sel

Nous nous rapprochons de notre ultime étape : le salar d'Uyuni. Ca se voit, ça se sent. Nous sommes presque à son entrée, et un hôtel a été construit entièrement en blocs de sel provenant du salar à sa périphérie. Nous devons y passer la nuit ce soir.

De l'extérieur, la bâtisse ne semble pas vraiment sensas'... Les blocs sont gris, et si nous ne savions pas qu'il s'agit de sel, nous ne l'aurions pas deviné. En revanche, quand nous entrons dans l'hôtel, nous sommes émerveillés. Le blanc étincelant auquel nous nous attendions est bien présent ! L'extérieur du bâtiment est juste balayé par les vents chargés de sable à longueur de journée, il ne peut pas rester propres.

Tout est en sel : les poutres, les tables, les chaises, les colonnes, et même nos lits... Quel dépaysement ! Je t'invite à regarder la vidéo en pied d'article, l'hôtel de sel y est bien représenté !

Une nuit à l'hôtel de sel

Jour 4 et Jour J : le salar d'Uyuni

Nous y sommes, le clou du spectacle : le salar d'Uyuni.

Nous partons très tôt de l'hôtel de sel où nous avons passé la nuit. Il fait encore nuit noire, mais il est prévu que nous contemplions le lever du soleil depuis le milieu du salar, où du sel est visible jusqu'à perte de vue.

Il fait très froid, mais nous sommes excités par ce moment que nous attendons tous. Après quelques minutes de 4x4, nous entrons enfin sur le sol du salar. Les secousses sont terminées et les immensités planes s'offrent à nous.

Les lueurs commencent à apparaitre et nous ne tardons pas à être entourés de sel jusqu'à l'horizon. Christian, notre chauffeur, regarde régulièrement l'est pour ne pas rater le lever du soleil. Enfin, il décide du lieu où nous savourerons ce très bref moment du lever de soleil.

Lever de soleil sur le salar d'Uyuni

La lune est encore présente quand le ciel s'éclairci. Nous gambadons au milieu des formes cristalliséss qui ornent le sol, en étant très vigilant sur l'horizon.

Première lueur sur la salar d'Uyuni

L'arrivée du dieu Soleil

Le voilà, les premiers rayons percent le ciel et la terre. Nous avons l'horizon tout autour de nous pour savourer ce moment. Nous ne sommes plus sur terre et nous sommes comme des enfants profitant d'un Noël trop gâté. Quelques nuages ponctuent le ciel, ces zébrures nous offrent une idée de la perspective, seul repère dans cet univers à 2 dimensions : le ciel, et la terre, séparé par l'horizon calciné par les rayons aveuglants de l'astre solaire.

Ronron observe le lever de soleil sur le salar
Yoyo profite des premiers rayons de soleil
Selfie devant le lever du soleil sur le salar
Jeux d'ombres sur le salar

l'Ile d'Inkawasi

Après le lever du soleil, nous reprenons la voiture. Nous n'en avons bien sur pas fini avec le salar, mais nous avons une escale à faire, sur une ile. Une ile ! Je ne me fous pas de toi ! Ici, fut un temps, c'était une mer (d'où ce sel de partout !), et dans cette mer, il y avait des iles !

L'ile inkawasi en est une, c'est un (très) petit mont au milieu du salar. Inkawasi signifie "maison de l'inca", car au temps de la conquête espagnole, des incas étaient venus se réfugier ici : les espagnols n'ont jamais tenté la traversée du salar. Il y a même de l'eau de source !

Yoyo sur l'ile d'Inkawasi

La vraie particularité de l'ile d'Inkawasi, c'est ses cactus ! Ils poussent d'un centimètre par an, et certains font plus de 12 mètres. Je te laisse faire la calcul. Il y en a des centaines qui poussent sur ce mont constitué uniquement de corail. Les fleurs sont très belles, hautes perchées et butinées par de petits oiseaux jaunes et autres colibris.

Nous passons une bonne heure à promener à travers les petits sentiers, il n'y a pas beaucoup de monde sur l'ile, c'est une chance. En plus, en prenant un peu de hauteur, nous pouvons tenter de voir jusqu'où s'étend le salar. Dans certaines directions, ce n'est pas possible, l'horizon met fin à notre regard avant qu'il ne rencontre un sommet où une quelconque forme.

Une fleur de cactus sur l'ile d'Inkawasi
La lune veille sur les cactus d'Inkawasi
L'ile d'Inkawasi
Les cactus de l'ile d'Inkawasi sur le salar d'Uyuni

Les incontournables perspectives du salar d'Uyuni

Après l'ile d'Inkawasi et un petit dej à ses pieds, nous prenons la direction du centre du salar, où l'horizon est franche, pour réaliser ce que tous les touristes veulent faire ici : les jeux de perspectives au milieu du désert de sel.

Avec l'horizon et un sol si monochromatique, il est aisé, avec un peu de préparation, de prendre des photos rigolotes en jouant sur la perspective. Pendant ce temps, notre chauffeur se fait une petite sieste sous la voiture : pour lui, ce n'est pas facile... les longues heures de route sont épuisantes !

Christian se repose au milieu du Salar
Selfie dans le salar d'Uyuni
Jeu de perspective dans le salar
Jeu de perspective dans le salar

(En vrai, nous avons passé plus de 2heures à faire ces photos en plein soleil)

Notre bolide dans le salar

Fin de salar, retour sur Tupiza

Le salar, c'est fini... le temps de contempler une dernière oeuvre de sel, la statue du Dakar qui passe par ici, puis de quitter définitivement cette immense étendue de sel. En chemin, nous faisons une pause repas dans un bled en périphérie du désert. De quoi se remémorer tous ensemble les meilleurs moments de ces 4 jours fantastiques...

Le Dakar passe par le salar d'Uyuni
Une carcasse de voiture rencontrée sur le chemin du retour

Séjour presque prolongé

Le retour n'est pas de tout repos ! Aujourd'hui, c'est férié dans le département de Potosi, et aucune pompe à essence n'est ouverte ! Mais... on a besoin de carburants nous ! Nous avons encore 6h de route à faire, et notre 4x4 il picole un max !

C'est à coup de fins de bidons et en siphonnant les réservoirs des autres 4x4 de touristes que nous parvenons à grappiller quelques litres d'essence, que nous atteignons tant bien que mal une ville où une station est ouverte... ouf ! Nous nous voyions déjà passer la nuit dans un village poussiéreux de la région du sud Lipez...

Les dernières heures sont longues. Très longues. Trop longues. La route est sinueuse et très cabossée, et pour couronner le tout, la clé USB récupérée à un autre groupe de touristes nous fait tourner en boucle des morceaux d'Adèle... Maintenant que la fête est finie, c'est difficile d'être patient...

Pour finir, la batterie du 4x4 commence à tirer la gueule... Depuis déjà quelques dizaines de kilomètres, lors de grosses secousses, la musique se coupe : le contact ne se fait plus régulier et si la nuit arrive, nous risquons de nous retrouver sans phares.... Tu la vois venir la nuit au milieu de nul part à se les geler dans le 4x4 ?

Finalement, Christian est un débrouillard et avec un bout de fil de fer et un cailloux, il répare tout ça. En avant Guinguamp, Tupiza nous attend !

A faire une fois (au moins) dans sa vie

Le tour dans le sud Lipez ainsi que le salar d'Uyuni est à faire au moins une fois dans une vie... C'est un enchainement de merveilles naturelles, qui plus est encore vierges... pour l'instant... La Bolivie n'est pas éduquée à protéger ses territoires naturels, mais ici, l'Homme ne semble pas (encore) avoir d'emprise sur ce que la nature brillamment réussi... Espérons que cela dure.

Parole de routard, vous devez venir ici.

Avantage de partir en novembre pour réaliser ce tour :

- Peu de personne croisées sur l'ensemble du périple. Pour exemple, sur l'ile d'Inkawasi nous étions qu'une dizaine de 4x4 alors qu'en haute saison (juillet / aout), il peut en avoir plus d'une centaine.

- Une météo plus clémente : Nous étions à la fin de l'hiver et au début de la saison des pluies. Nous n'avons donc pas rencontré les -20°C annoncés la nuit et redoutés par de nombreux touristes. Pas besoin donc de méga duvets pour les 3 nuits de ce tour. Le soleil, et quelques petits nuages ont été omniprésents sur nos 4 jours, pas une goutte de pluie.

Les petits plus de l'agence Alexandro Adventure

- Des 4x4 en bon état

- 1 chauffeur guide et une cuisinière très performants pour chaque groupe. D'ailleurs, petit conseil, partez à 4 touristes maximum par voiture, 5 avec les days pack ça fait un peu serré.

- 1 prix intéressant : 1250 bolivianos par personne (hors entrée parc).

- Des cocktails et bouteilles de vin pour agrémenter les repas du soir.

- 1 entraide entre les conducteurs en cas de pépin.

2 commentaires

CADILLAN

C'est sûr nous y allons l'année prochaine....Bravo pour les photos.
Patrick

  • il y a 10 ans
Jean-Pierre

JPP

Une histoire pleine d'images merveilleuses ! (comme la symphonie du nouveau monde, notre prochain concert).

  • il y a 10 ans
8 Voyages | 63 Étapes
Tupiza, Département de Potosí, Bolivie
Étape du voyage
Début du voyage : 12/09/2014
Liste des étapes

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