Sous la yourte dans le parc national du Bic

Publiée le 14/06/2016
Deux nuits dans une yourte au bord du Saint-Laurent, à écouter le chant du phoque ... et la pluie.

Pour les lecteurs qui nous connaissent, vous savez que nous sommes deux personnes profondément citadines, que nous aimons notre petit confort et que l’une d’entre nous a très peur des araignées.

Prévoir deux nuits dans une yourte dans les bois était pour nous le défi ultime. L’objectif était de tester nos limites de survie en milieu hostile, sans électricité ni Wi-Fi ni salle de bains. La préparation psychologique, intense, a duré deux mois.

À l’arrivée, surprise : la yourte est étonnamment confortable. Deux petits lits, une table et quatre chaises, un réfrigérateur alimenté par un panneau solaire, une cuisinière et un éclairage au gaz, un poêle à bois, quelques brassées de bois et des bonbonnes d’eau potable. Les toilettes sèches sont à une cinquantaine de mètres, pour prendre une douche c’est à vingt minutes à pied.

Pour une vue à 360° de la yourte en question, c’est ici :

https://goo.gl/photos/3QH9MMBnTxHYJZDQA

Nous arrivons en milieu d’après-midi, pour ce que nous savons être notre dernière journée de beau temps. Nous en profitons donc pour faire une courte balade dans le parc national, pour observer les phoques (on nous en promet plein) et la faune locale, peu dangereuse. Le parc du Bic est petit (33 km²) mais vraiment charmant, car il borde le Saint-Laurent.

Parc national du Bic
Parc national du Bic

Nos premiers contacts avec les animaux québécois sont amicaux. On croise le chemin de quelques chevreuils pas farouches pour un sou, et d’un gros lapin, que l'on soupçonne être un lièvre.  Nos connaissances en zoologie sont sommaires.

Notre nouvel ami le chevreuil
Notre nouvel ami le lapinou

Un séjour qui aurait pu tourner au drame

Après notre petite randonnée au bord du fleuve, nous récupérons les clés de la yourte et déposons nos bagages. Pressés de profiter des derniers rayons du soleil, on s’installe dehors au bord du fleuve, pour s’apercevoir que nous sommes enfermés dehors, la clé dans la yourte. Rien dans nos poches, pas de téléphone, pas de portefeuille. Aucune autre yourte n’est occupée. On ne sait absolument pas quelle heure il est, mais on sait que le centre d’accueil ferme à 18 h. Le seul objet dans notre poche est la clé de la voiture... 

Un peu transpirants des sourcils, on se rue vers la voiture pour remonter au centre d'accueil à 1 km de là. Il est 17h30, on est LARGE. Le ranger à l’accueil écoute notre problème sans se moquer, et tente de joindre ses collègues de l’entretien par téléphone pour trouver quelqu’un qui puisse nous ouvrir. Il compose au moins une dizaine de numéros, aucune réponse... On se regarde un peu inquiets... Jusqu’à ce que le préposé se souvienne qu’il avait un double des clés. Sauvés. 

On peut finalement profiter du coucher de soleil au bord du Saint-Laurent. Pour nous réconforter, un phoque vient même s’installer sur un rocher à 50 m de nous.

Les jours suivants, mauvais temps, pluie et vent. Le parc est plongé dans la brume.On se contente de quelques balades pour observer les oiseaux et les phoques (dont un bébé et sa maman), et on écoute la pluie tomber sur la yourte, bien au chaud près du poêle.

Ce court séjour dans la yourte était un beau moment. La location est un peu chère, mais le parc national du Bic vaut vraiment le détour. On recommande. :-)

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