Retour à Reykjavik et bilan

Publiée le 02/06/2016
La première étape de notre voyage terminée, c'est le moment de revenir sur nos impressions de cette terre islandaise : paysages tourmentés et esprits sereins.

Le voyage en chiffres

- 19 jours

- 4179 km parcourus

- 0 heure de nuit observée

- 10 rennes

- 4 baleines

- 4 chats

- 0 renard arctique

Un pays naturellement sauvage

On avait en tête une certaine image de l'Islande, et ce qu’on a vu a largement surpassé nos attentes.

Les paysages sont encore plus grandioses que ce qu'on imaginait. On s’attendait aux champs de lave, aux grandes étendues désertiques, aux montagnes. Mais on ne s’attendait pas aux émotions que ces paysages ont suscité chez nous. Nous sommes allés de surprise en surprise, d’émerveillement en émerveillement. Une sensation toujours présente de ne pas être nous-mêmes à la hauteur de ce que nous offrait la nature. Un pays tellement sauvage que l’homme n’y a pas sa place. Et que la présence du peuple islandais est presque un miracle.

Nous avons aperçu des animaux que nous n’avons pas l'habitude de voir (macareux, phoques, rennes, baleines, moutons pour la quantité et le côté touffu...). Les macareux et les phoques, on a la même chose en Bretagne, vous allez nous dire. Oui, mais quand même, c'est pas pareil.

Les fjords de l'Ouest et les champs de lave nous ont particulièrement impressionnés. L'absence de végétation  et la rareté des insectes sont surprenantes. Nous avons eu l'occasion de se balader dans quelques forêts et... nous avions oublié que l'odeur des pins était si agréable, nous qui avons la chance d'en avoir partout chez nous !

Les paysages lunaires (ou martiens) comme le geopark de Reykjanes et les saudur (longues étendues de sable noir mêlé de débris de glacier, que l’on retrouve sur Mars) sont incroyables et profondément saisissants.

L’immensité sous toutes les dimensions

Nous avons parcouru plus de 4000 km (en Polo, sans trop de galères), et pourtant, nous sommes loin d'avoir tout vu. Toute la région des hautes terres nous est restée inaccessible (4x4 obligatoire) et c'est peut-être la plus sauvage de toutes. Les paysages différents, plus grandioses les uns que les autres, donnent une impression d’immensité en hauteur comme en largeur. Les photos restituent assez mal le côté gigantesque des fjords ou des étendues de lave datant de plusieurs milliers d’années.

Pour vous en rendre compte, le mieux est peut-être d’y aller ?

Champ de lave

Le froid fait partie de l’aventure

Des amis qui sont allés en Islande en août nous avaient prévenus : il faut absolument se protéger contre le froid, même si la météo annonce des températures clémentes, notamment à Reykjavík, qui bénéficie d’un climat plus tempéré.

Le vent presque constant, jamais freiné par la végétation (puisqu'il n'y en a pas), fait baisser la température ressentie. Des vêtements étanches et coupe-vent de qualité sont indispensables.

Il faut absolument consulter la météo tous les jours, mais le temps est tellement changeant que la fiabilité est toute relative... La brume peut tomber très rapidement même à des altitudes relativement basses. 

Les Islandais, un peuple invisible

L'un des points négatifs de notre voyage est que nous n'avons pas pu véritablement rencontrer d'Islandais. Le personnel des hôtels et des restaurants est d'une amabilité toute relative. A Reykjavík ou Akureyri, on entend plus parler allemand et anglais qu'islandais. Bien sûr, nous savions que nous allions faire notre tour en mode touriste, puisque c'est une agence qui a tout organisé, mais nous ne pensions pas que la population serait à ce point invisible.

La population est de 350 000 habitants, contre 1,7 million de touristes l’année dernière (+40 %). On comprend mieux qu’on ait du mal à les aborder... 

Nous avons été vraiment étonnés de la fréquentation touristique. Nous pensions trouver surtout des randonneurs acharnés et des amoureux de la nature, mais nous avons croisé des pelletées de cars de retraités allemands et des touristes en baskets et parapluies, surtout autour de Reykjavík. Le tourisme islandais se développe à vitesse grand V, espérons que les touristes n'en feront pas un nouveau Disneyland...

Reykjavík, un aperçu de la vie en Islande

Notre séjour à Reykjavík nous a permis de nous faire une idée de la vie à l’islandaise. Le rythme a l’air lent et tranquille, avec un pic de frénésie le samedi soir dans les restaurants et les bars.

La ville concentre presque toute la population islandaise. Assez étendue, elle donne malheureusement toute sa place à la voiture. Le centre, avec ses maisons colorées et ses petits restaurants, a beaucoup de charme. 

Les prix sont très élevés, pas facile de se faire plaisir sans se ruiner (pour vous donner un ordre d’idée, un plat simple dans un restaurant correct tourne autour de 30 EUR).

La ville reflète le développement du tourisme, avec des chantiers de construction partout dans la ville et des hôtels flambant neufs qui poussent comme des orties.

Lumière islandaise

À faire lors de notre prochain séjour en Islande

Quelques endroits que nous n’avons malheureusement pas pu faire :

- Faire de la randonnée dans la péninsule de Hornstrandir (accessible uniquement à pied)
- Monter sur les falaises de Làtrabjarg (route impraticable en mai)
- Le volcan Krafla / Leirhnjúkur  et le cratère de Viti (routes fermées par la neige)
- Húsavík / la péninsule de Tjörnes / Àsbyrgi (routes fermées)
- La piste d'Askja (accessible en 4x4 uniquement)

Montagnes

Bye bye l’Islande, direction Canada !

L’Islande, ça, c’est fait ! Nous y reviendrons, obligé.

Nous sommes maintenant à Québec chez des amis, le temps de nous remettre du décalage horaire, de s’habituer à l’accent et de découvrir la vi(ll)e à l’américaine (du Nord).

1 commentaire

Sonka

Déjà fini l'Islande ! Wow, incroyable ce que ça passe vite. Merci pour le partage en tout cas. Et pour cette conclusion qui donne envie, car parfois à force de vivre des voyages virtuels, on se demande si ça vaut encore le coup de se bouger, plus d'effet de surprise... La preuve que si !
Bon retour à la civilisation ^^

  • il y a 8 ans