Nous avons rendez-vous à l'agence Naviera Austral, qui nous emmène en bus au ponton d'embarquement. C'est un ferry de petite taille qui va nous faire traverser en 5 heures, sur une mer calme. Les infrastructures sont minimales, il n'y a pas de bureaux à cet endroit et un couple en voiture qui se présente sans billet se voit obligé de retourner en ville (5 à 10 mn) pour aller l'acheter. Ils ont de la chance, le ferry va les attendre !
Si les nuages étaient bas ce matin sur Chaitén, nous empêchant de voir les volcans, ils ne tardent pas à se dissiper et nous avons l'agréable surprise de voir de nouveau le volcan Corcovado, qui nous présente son autre profil. Nous profitons de cette pause bien agréable pour potasser un peu la fin de notre voyage. Hier, nous avons réservé deux nuits à Castro, la capitale de l'île, mais ce soir, nous dormirons à Quellón.
À notre sortie, nous nous dirigeons vers le terminal de bus, le port semblant éloigné du centre. Il y a un bureau d'informations touristiques juste avant, nous demandons notre chemin. L'employé cherche pour nous et nous indique que notre hébergement se trouve à 850 m, ce qui est tout à fait dans nos possibilités de marche. Le détail qui manquait, c'est qu'il se trouve en hauteur et qu'ici, les pentes sont très droites. Nous montons, montons, avec l'espoir qu'une belle vue sur le golfe nous attend à l'arrivée. Aurore décide de prendre une photo de la baie à mi-chemin et pose sa valise... qui se met à descendre toute seule ! Aurore court, parvient à la saisir, mais est déséquilibrée par la manœuvre. Je la vois s'affaisser sur une mince clôture et j'entends un poteau craquer. Finalement, tout le monde, clôture et Aurore, se redresse en même temps, sans dommage pour l'une ou l'autre. Nous partons d'un grand fou rire et continuons notre chemin. À l'arrivée, effectivement, la récompense est là : le bungalow tout neuf est équipée d'une grande baie vitrée donnant sur la baie. Nous la photographierons à différentes heures, pour jouir de luminosités différentes.
Depuis quelques jours, plusieurs rôtisseries ont aiguisé notre appétit pour un bon morceau de poulet rôti. Fermées à chaque fois, hélas... Aussi, quand nous redescendons dîner dans l'espoir de trouver un restaurant de poisson et que nous passons devant une rôtisserie ouverte, nous ne pouvons résister ! On se sent même capables de remonter de nouveau la pente, ce qui est plus facile sans les valises !
Au passage, nous admirons les jolies maisons colorées, aux façades recouvertes de bardeaux. La spécialité de l'île, c'est le bois, et toutes les constructions sont faites avec ce matériau.
Nous avons logé dans une cabane toute neuve, installée, avec quelques autres, dans le jardin du propriétaire. Tout était nickel. "Acogedora casa de huéspedes con estacionamiento". La rue est très pentue, mieux vaut prendre un taxi (ou un bus) si on traîne des valises... Sinon, ça se fait bien à pied.
Pour notre dîner, nous avons pris des gros morceaux de poulet avec pommes de terre à emporter, à La Florida, Avenue Juan Ladrilleros, à 10 minutes à pied. 5 000 clp. Excellent !