Stobi, Makedonia

Publiée le 23/06/2017
https://www.youtube.com/watch?v=3zn9vhvQDlA

Salut les petits Lu !

Ce matin, c’est odeur de grillade dans le van. Ouvrez les écoutilles ! Ce n’est pas le frigo, lui il remarche c’est bon ! Non, c’est l’effet de serre… un microclimat à tuer des dinosaures. Des dinosaures qu’ont du mal à émerger, et qui ne sont guère sociables… douche froide dans la source à proximité et puis le moteur se met en marche. Petit-déjeuner dans le réservoir, jus d’orange dans le starter, l’engrenage est huilé, les compères se lancent à pleine vitesse. Tandis que le pot d’échappement refoule les gaz brulés, mais on ne vous fait pas un dessin…Et pourtant, il paraît que ça aide à propulser.

Après quelques temps de blagues ‘vaseuses’, nous voilà arrivés à Stobi. On a galéré à trouver un Wi-fi pour chercher la localisation exacte, puis finalement c’est un pompiste qui nous a soufflé la solution. En macédoine, pour économiser le bitume, les sorties d’autoroute sont vraiment à angle droit. Avec un camping-van à propulsion, c’est le décor qui nous a fait coucou de près. Revenons à nos moutons : Stobi, découverte lors de la construction de l’axe autoroutier qui relie Thessalonique (Grèce) à Skopje(Macédoine), est une ancienne cité grecque. Comme vous avez pu le suivre dans nos précédents textes, les cités sont affublées de tout un tas de systèmes de gestion des eaux et du chauffage, ainsi que de temples dédiées à différents dieux, et des riches maisons aux arcades jadis immenses. C’est un peu un résumé de l’existant. Le guide nous a donné beaucoup plus d’informations et d’anecdotes aussi marrantes qu’impressionnantes :

-          Les ruines de maisonnées des villageois ont été découvertes en premier, stoppant net l’avancée des travaux de l’axe autoroutier. L’axe a finalement été continué sur un pont, dont les portants n’empiètent en rien sur le site archéologique

-          Une basilique, du temps hellénistique, au sol de mosaïques a ensuite été mis à jour. Les mosaïques font parties des mieux conservées de nos jours, et sont retraitées au pinceau et au marteau-doux, afin de replacer les morceaux manquants

-          Selon une estimation, seulement 25% du site est à ce jour révélé

-          Le théâtre et la bibliothèque (qui a servi ensuite de tank à eau) laissent entrevoir la taille des bâtiments de l’époque

-          Les maisons les plus riches ont été découvertes au fur et à mesure, l’une dotée d’une fontaine interne en marbre blanc, tandis que l’autre disposait d’une salle à manger entièrement décorée, où passaient le plus clair de leur temps les marchands, demandant sans cesse aux cuisines attenantes du bon vin de Dyonisos

-          Les marchands avaient pour habitude de se rendre au bain pour s’y laver et discuter affaire. Ils profitaient d’ailleurs de leur passage aux latrines, dans lesquelles ils s’asseyaient côte à côte, pour négocier prix et services. Une façon assez ancienne d’absorber des informations, tout en laissant une porte de sortie…

Les anglo-américains qui s’étaient joint à nous pour la visite, avaient visiblement du se perdre en chemin. Aucun soucis d’ailleurs pour le guide, qui ne se serait pas retenu de crier de joie si nous n’étions pas là. La visite a duré plus longtemps que prévu, étant donné l’inertie du troupeau de vache qui ruminait derrière.

Ouverture des portière – siège brûlant – fessier cramoisi – vidange de gourde d’eau

Il est temps de tracer vers le nord afin de rejoindre cette chère capitale qu’est Skopje, dont les français rencontrés précédemment nous avaient dit du bien. Ici d’ailleurs, c’est 1€50 le péage et 0.78€/L de diesel, à bon entendeur.

Route tracée – pose dans une station essence

On a décidé d’abandonner Skopje pour aujourd’hui, on le fera demain. Pour le moment, on a choisi de s’établir en amont de la capitale, sur la colline qui surplombe la ville, afin d’avoir un bon coucher de soleil... Au son des lavomatique que font les jeunes pré-pubères venus admirer la ‘vue’ de la copine plutôt que la nature... Puis finalement, les lumières de la ville se sont allumés, et la tendance a changé. Les jeunes ont été remplacés par des étudiants venus s’ambiancer en admirant le panorama. Une ville qui a tout de Grenoble : dans sa vallée, serpentée par un fleuve, et entourée de montagnes et collines.

Bisouilles !

Chouchou & Loulou

 

Baptistère
Dining-room pavé à la mode macédonnienne
Petite cour intérieure de la prochaine maison de Jean
Manque juste le maçon pour recoller les colonnes
Ce soir, c'est moi qui offre le théâtre !
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