Triglavski Narodni Park, Slovenia

Publiée le 22/07/2017
https://www.youtube.com/watch?v=Y8YxnVzt6OM

Bonjour les gros mollets !

Ce matin nous avons décidé d’aller voir le Lac de Bled, encastré dans les montagnes, alimentés directement par les sources du massif des Triglav. Superbe endroit, dominé par le fort de Bled, qui appartint à l’Empereur Henry II puis à la famille Habsbourg (voir notre aventure autrichienne pour mieux comprendre). Le château offre un magnifique panorama sur le côté ouest du massif et sur le lac. Autant le dire, bienvenu au Bled ! Mais, nous ne vous le conseillons pas pour autant. Nous avons rencontrés un couple de français, la cinquantaine, se plaignant du prix ABUSIF de ces joyaux moyenâgeux. Ainsi, si vous souhaitez aller y faire un tour, nous vous conseillons plutôt une baignade au lac, pour admirer le fort, qui sied sur son piton rocheux, et peut-être un tour sur l’îlot Blejski Otok, qui acceuille un lieu de pèlerinage dédié à la Vierge Marie. Nous contournons le lac pour finalement prendre la route du Bohinjsko Jezero, second lac d’altitude du massif. Nous profitons de notre stop pour trouver le seul parking gratuit des alentours, et sa gardienne : l’église d’Adrenalinski Park. Ainsi se présage une petite baignade ainsi qu’un bon pic-nic. Au détour des discussions, nous comprenons l’un de l’autre qu’il est temps de profiter, en minimisant les kilomètres. Nous sommes un peu usés, et notre van aussi. Pour garder le moral, je prévois une balade dans le massif pour le lendemain (le meilleur lien de tous est  sans équivoque : ssssssssssss). Et puis, le parc ressemble étrangement aux dolomites italiennes, mais avec des apics beaucoup plus impressionnants… et nous, on est courageux et on aime la montagne ! Na ! Et puis, repartir de Slovénie en prétendant avoir vu le parc sans en avoir foulé le sol serait mentir… C’est pour ça qu’on vous parle d’avoir des gros mollets dans notre salutation du début !

Départ – petit plein de bouffe dans une supérette – 2 boîte de pathé tombées par terre, mais c’est pas grave, il en reste deux autres qui ne sont pas cassées… - j’observe les boîtes, le pathé est bizarre… - je demande conseil à la bouchère – elle me montre un seau – une espèce de bouillie infâme gît ici-bas mais le reste coûte trop cher

Nous repartons à travers collines et forêts, puis nous redescendons vers Tolmin. Magnifique route qui serpente, un peu trop d’ailleurs… puis elle est sans fin, elle godille rapidement… ca en devient insupportable… mais les vallons et lacs de Tolmin nous rappellent pourquoi l’on est venus ici. Ok, on vous l’avoue, on est venus là pour dormir, mais le paysage est superbe. Et on a pu s’établir à côté d’une magnifique rivière, en face de qui ? En face d’un camping-van qui occupe l’autre berge et qui nous fait coucou ! Puis on posera notre paillasse, près de Kobarid pour y passer la nuit.

Un bon repas, la route a été très éprouvante. Le copilote est fatigué. Le pilote, lui, attend joyeusement le départ du lendemain, pour aller en montagne, et fatiguer une fois n’est pas coutume sa titine préférée.

Dodo – ronflement – réveil – « On est vraiment obligés d’y aller à cette balade ?... » - Jean ? Non, c’est Loulou qui vient de parler. Le pauvre a choppé une flémingite aigüe – « Le petit déjeuner est prêt ! » - Le cochon remue, vient sentir la denrée avec son groin et ouvre finalement les yeux

Un petit déjeuner béton pour ce matin, pour être en forme. Il ne faut qu’1h10 pour rejoindre notre point de départ de balade. 1h10 ou 3h20 plutôt…Avec la chaleur que développe le van, on pourrait faire cuire du bacon au grill… Après le passage du col Vrspic Pass, nous dégotons un parking gratuit. Il est alors 13h30. Nous avons choisi une balade de 8h. Tel deux parisiens découvrant ce qu’est une aubergine, nous partons à l’assaut du Spick, l’un des sommets les plus impressionnants du Massif des Triglav et véritable passeport de l’identité slovène. La balade passe par des haberts de bergers (non pas bergey), puis par un torrent. Le relief devient alors forestier, donne sur une clairière dans lequel est installé un refuge qui loue des chambres, et qui permet d’admirer, une bière à la main, les trois sommets-jumeaux qui dominent la vallée. Bien entendu, nous ne nous arrêterons pas à cette étape-ci, nous disposons de gourdes d’eau dans nos sacs. La ligne forestière s’estompe pour laisser place à des pierriers, puis à des massifs rocheux, bordés d’arbustes, puis finalement à nouveau des pierriers, vestiges des éboulements hebdomadaires. Le pierrier fatigue les mollets, alexis prend de l’avance. Je re-rempli ma gourde aux petites cascades qui ponctuent notre route. Arrivée au ¾ de la balade, nous sommes face à un mur…et pas des moindres… Je crois que nous ne disposons pas du matériel nécessaire (via ferrata) pour aller jusqu’au sommet. Dommage, nous avions déjà fait l’ascension et avions grappillé 1h sur le temps annoncé… Je finis par rejoindre Alexis, posé sur une pierre, au mileu des bancs de neiges, au pied du mur... Il rigole de moi. Je lui dis que je me suis arrêté plusieurs fois pour admirer le paysage, et que j’aurai largement pu arriver en premier… Rires… on sait tous les deux que c’est faux ;). Nous dégustons notre repas préparé avant le départ. Ou plutôt, nous déglutissons… le pathé est un concentré de couenne de jambon, tout ce qu’il y a de meilleur en ce bas-monde pour les animaux… même une Victoire affamée n’en mangerait pas, c’est pour vous dire…

Le sommet en travers de la gorge, sachant qu’il nous restait un mur de 150m à escalader à l’aide câbles de sécurité invisibles, nous redescendons au plus vite. Notre balade aura finalement duré 4h en tout et pour tout, avec un total de 1200m de dénivelé.  Nous sommes cuits. Nous avons aperçus une fontaine d’eau fraîche au départ de la balade. Alexis, gluant, tente de s’y noyer, pour refroidir son aura corporelle…

Retour au van – réserve d’eau vide – nous sommes assoiffés – 20km – source d’eau – remplissage de tous les réservoirs – puis petit stop malt&bière dans un parc avant de prendre la route de Tarvisio, en Italie.

La balade a fatigué les neurones et le corps. Nous arrivons en milieu de soirée  dans une petite bourgade. Le camping sauvage est interdit par de nombreux panneaux. Il semblerait juste qu’il n’y en ait pas partout… L’idée de créer une cartographie en ligne de camping sauvage surgit alors… Mais les risques sont peut-être un peu exagérés…

Lavage dans une rivière – Cri – Questionnement – « Suis-je encore un garçon ? » - Alexis cherche la réponse pendant que je mets la table – une cuillère pour papa, une cuillère pour maman – et au dodo

Des poutou-chouchou-loulou à tous

Chouchou&Loulou

Le château de Bled
Sors la barque, on va à la messe !
Sors la corde Enguerant, nous allons attaquer le chasteau
Les caraïbes slovènes (Bohinjsko Jezero)
Titine en pleine action !
C'est quand même plus beau que les Dolomites, non ?
La pause de Jean et son eau bénite pendant l'ascension
Massif des Triglav (toujours mieux que les Dolomites...)
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