Ohrid, Makedonia

Publiée le 28/06/2017
https://www.youtube.com/watch?v=B2Df4RABsjU

Bonjour la famille, les amis, le fan-club, les groupies,


Cette nuit a été fort reposante. Le barman d’un café du Lac Prespa nous a dépannés ce matin d’une boîte d’allumettes pour nous faire un bon café sur la gazinière du van. Il a même proposé de nous en ramener quelques boîtes supplémentaires, car il connaissait mieux le village et les supérettes. La journée commence donc bien. Hier, en fin de journée, on a aperçu, camouflé tel un bunker, un ancien hôtel, image d’un tourisme révolu. 

Hôtel Europa – Resort beach spa – ou pas

Ci-gît l’hôtel, caché au milieu des pins. Le portique d’entrée, datant de l’époque communiste, promet un séjour des plus calme, et des plus luxueux. Et pourtant, les 12 étoiles jaunes entourant un globe qui constituent le logo de l’établissement rappellent bel et bien l’UE. L’établissement est composé de plusieurs immeubles d’appartements, dont les plus onéreux donnent directement sur le lac. L’Hôtel pouvait accueillir facilement 300 personnes, et devait proposer toutes les activités pour remplir chaque instant d’une semaine de « congés payés » bien méritée.  A y regarder de plus près, il reste encore quelques vestiges du mobilier et de la décoration, notamment une affiche publicitaire française, vantant le « tour de Macédoine ‘95 ». Tour automobile ou un tour de cyclisme ? En tout cas, même si le tour existe encore, l’hôtel quant à lui, a été déserté. Ou pas. On peut aussi poser la question d’un incendie dans les cuisines, étant donné les traces de suie résiduelles. Le mobilier, les gaines électriques, et les conduites hydrauliques ont été gentiment empruntées. Le cuivre vaut de l’or… les câbles SNCF ne partent pas en fumée… Puis, le tourisme s’est tourné vers Ohrid et son Lac, au désavantage de Prespa.

20mn de montée – 45mn de pause – visite surprise d’une famille de taons – mais le van des irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur – 20mn de montée – l’idée d’acheter des bacs de glaçons à mettre devant le radiateur surgit, pas besoin donc d’aller voyager sur la banquise

Le temps de quelques clichés depuis l’un des cols du Parc national d’Ohrid, et nous reprenons les épingles à cheveux qui nous mèneront jusqu’à vvvv, considéré comme le St Tropez macédonien. Oui, mais pas si vite ! L’entrée du parc depuis le lac Prespa est une simple route de montagne… pas la sortie ! La sortie est un véritable péage à Backshish (autrement dit péage dont les rentes ne sont pas très légales). La route est stoppée par deux pancartes, joliment placés pour vous donner l’avant-goût d’une discussion animée. Le guichetier, avec son anglais parfait, vous explique que vous allez sortir du Parc national, sans savoir que vous y êtes entré un jour. Devant votre incompréhension, il n’hésitera pas à vous tendre un petit dépliant, d’une valeur symbolique de 4€. Pour trois pages de charabia en langue aztèque. Vous feignez ne pas comprendre, et l’ami vous tape sur l’épaule en disant que ça va aller, bien qu’il faille avancer le bifton. L’entrée du parc est payant, pour les randonneurs habituellement. Les véhicules étrangers ont sûrement des jambes, à les croire sur paroles ces satanés bandits de routes…

St Tropez – Plage de galets – restaurant les pieds dans l’eau – service de la fameuse truite d’Ohrid – parking où l’on vous invite à entrer gentiment – attention ! Une fois le portail fermé, votre porte-monnaie et votre voiture sont pris au piège – Même Scapin n’est pas aussi fourbe…

S’il y a bien une chose que l’on déteste, c’est la sournoiserie. On aime la franchise. Si on doit payer, on aime le savoir à l’avance. Poliment refusé avec un regard un peu sombre, les 4€ de « péage » encore en travers de la gorge, nous décidons de nous garer sur le bord de la route. Une petite balade dans les ruelles pentues de la ville nous permettra de découvrir l’une des plus belles plages de la région. 

Route – village – village – route - …

Nous arrivons à Ohrid après une petite baignade. L’eau du Lac doit approcher les 23°C, très agréable pour nos belles bouées. Van garé à Ohrid, nous escaladons la colline pour découvrir un vieux-centre fortifié, qui compte pas moins 28 églises : St Hélène et Constantine, St jean, Ste Sophie et St Clément sont cités parmi les plus belles. Entièrement construites en vieilles pierres, les arcades internes sont recouvertes de fresques peintes. Les icônes sont présentées, comme la religion orthodoxe le veut, sur des piédestaux, que les fidèles viennent embrasser, l’équivalent de notre signe de croix. La suite du parcours nous mène au théâtre romain, et notamment à l’église Ste Sophie, où plusieurs ‘bénédictes’ passent le plus clair de leur temps. La visite se finie par l’église St Jean, construite sur un piton rocheux à flanc de falaise, surplombant humblement le Lac d’Ohrid et offrant aux visiteurs un magnifique panorama. 

Il se fait tard, et nous souhaiterions trouver un petit coin pour dormir. L’ami Tom-Tom, toujours aussi sur de lui quant à l’état des routes, nous déniche le dernier village avant la frontière, où nous faisons étape. Petit port de pêche, dont les embarcations sont rangées en ordre sur les mini-plages, le lieu est dynamique et rempli de restaurant à poissons. Mais le village est connu pour son monastère, creusé dans la falaise, quelques dizaines de mètres, en amont du village. De quoi vous offrir un moment de silence et de contemplation.

Bonne nuit les brochettes de brochets !

Chouchou & Loulou & les Béné !

Un matelas pour les filles ?
Petite vue sur le lac
Le bureau de Jean en mode rangé
Bain de soleil
Par Toutatis ! Le ciel nous tombe sur la tête
St Tropez à la mode macédonienne
Eglise Ste Hélène et Constantine dans la vieille ville d'Ohrid
Eglise de St Jean sur son python rocheux
Qui a dit que les théâtres romains n'était que des ruines ?
Monastère dans la roche sur les bords du lac
Les caraïbes macédoniens

On remercie vivement Alexis pour les commentaires

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