Yufuin 湯布院町

Publiée le 26/07/2025
11'500 habitants

1er jour : petit tour du village

Avant d'embarquer pour notre train vers Oita, nous faisons un petit détour par un sculpteur de bois pour faire une dernière emplette. Par contre, notre train est en retard de 8 minutes et nous avions une correspondance de 7 minutes. Finalement, tout finit par s'arranger car le deuxième train vers Yufuin attend notre train local. Ils doivent avoir l'habitude. Par contre, on repassera pour la ponctualité légendaire des trains japonais. Le nôtre avait 8 minutes de retard et le précédent 15 minutes de retard.

Nous arrivons ensuite à Yufuin après un beau trajet dans la campagne japonaise. Nous allons à pied jusqu'à notre pension et nous tombons sous le charme de ce petit village. Les champs sont coupés mais de petites montagnes nous surplombent. Il y a juste ce qu'il faut de silence. On s'y sent tout de suite bien.

Après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, nous nous rendons à un magasin spécialisé dans la vaissellerie en bois. On craque évidemment... et on se pose ensuite au bord des champs dans un petit café tenu par un papi.

Après être retournés rapidement à l'hôtel pour le check-in, nous repartons faire un tour en longeant d'abord un canal. On y observe quelques oiseaux et un magnifique martin-pêcheur et sa proie du jour. En face, un homme prend des photos. On espère qu'il a réussi à prendre de meilleurs photos qu'Agathe ce jour.

Puis on fait le tour de trois temples/autels, tous différents. Le premier est le temple bouddhiste Kozenin avec plein de petits bouddhas.

Le deuxième est l'autel shintoïste Unagihime. Plusieurs stèles sont érigées le long de l'entrée. Par contre, nous sommes tous seuls sur place. Au milieu des arbres et avec le soleil couchant, l'endroit est vraiment très paisible.

Le troisième est le temple bouddhiste Bussangji. Sa particularité est le toit en chaume de son entrée mais comme toujours, il y a plein de statuettes parsemées dans les jardins du temple.

Puis nous arrivons enfin au "lac" de Yufuin. Ce dernier n'est pas très grand et correspond plus à un grand étang mais on peut y observer un tori toujours immergé dans l'eau (contrairement à Miyajima où il n'est immergé qu'à marée haute). Avec les couleurs d'automne dans certains arbres, le lieu est propice à une promenade lente. Il n'y a que peu de personnes alors que la luminosité disparaît peu à peu.

On rentre doucement à  notre auberge pour un bon bain chaud. En effet, dans cette pension, nous savions que ce serait "salle de bain commune" mais en fait cela se traduit uniquement par un grand onsen privatisable. C'est le pied !

On se rend ensuite dans un petit restaurant avec un nom français. En fait, la carte est à moitié japonaise et à moitié italienne. Nous jetons notre dévolu sur une omelette avec riz et un hamburger avec salade et karaage (poulet frit). Au Japon (comme en Corée), l'hamburger désigne le steak de viande hachée et assaisonnée. L'omelette, de son côté,  est un vrai délice !!!

Jour 2 : Continuer à se promener

Réveil matinal pour aller observer le lac au lever du soleil. Il fait très frais alors qu'octobre touche à sa fin mais on arrive (miraculeusement) à se motiver. On part dans les rues floutées par le brouillard ambiant. C'est drôle car on ne reconnait presque pas la ville que nous avions arpenter la veille. On arrive finalement au lac et l'endroit est magique. Le tori est toujours là mais le lac est nappé de brouillard et la pleine lune trône fièrement au-dessus. Malgré le froid, c'est ici que nous grignotons notre petit-déjeuner en admirant la vue.

En revenant à notre hôtel, nous allons nous réchauffer au onsen (on se dit que c'est peut-être la seule chose qu'on aimerait avoir chez nous plus tard mais qui est impossible) avant de regagner un peu de sommeil.

On profite de l'heure encore matinale pour retourner aux deux derniers temples de la veille pour collecter des goshuin. Les lieux de culte sont souvent des endroits où on se sent bien alors y retourner n'est jamais une corvée.

Nous retournons ensuite au centre-ville et nous découvrons un autre visage de Yufuin. La rue commercante est BLINDEE de monde. En fait, les gens viennent à la journée d'où les moments de calme en fin de journée ou au lever du soleil. L'allée n'est constituée que de boutiques pour des achats plus ou moins utiles. Il y a notamment une boutique avec uniquement des objets liés aux chats (carnet chat, baguette chat, ...) et en face une thème chien.

On s'arrêtera au fur et à mesure de la rue pour entrer et voir ce qu'était capable de vendre le Japon (et ce qu'était capable d'acheter Agathe...) et se nourrir aux stands de rue.

Nous entrons ensuite dans le Yufuin floral village qui est un condensé touristique dans le centre-ville et là : un ghibli store avec des petites cabanes dédiés aux univers de Kiki, Totoro, le château ambulant. Là ce fut très dur à Agathe de ne pas tout acheter... Alors on a été vite se réfugier dans un bar à chats. Le bar accueillait uniquement des chats du Bengale. Certains dormaient mais surtout aucun ne cherchait d'interaction. On est en plus tombés en même temps que deux filles qui sautaient à moitié sur les chats avec des jeux donc c'était très compliqué... Mais au moins, on a vu que les gens respectaient les chats quand ils dormaient et on n'a trouvé ce café finalement assez bien traitant avec les chats.

On est ensuite retourné se poser loin de l'agitation dans le café du papi, près des champs, pour attendre le check-in de notre prochain logement...

En effet, nous étions venu à Yufuin car nous avions réservé un Ryokan. Il ne restait qu'une nuit donc nous avions pris la pension la nuit précédente (et quelle bonne surprise) mais il est temps d'aller voir ce qu'est un ryokan au Japon ! Dès notre accueil, on nous donne un plan des différents onsen présents sur place et on choisit un yukata pour notre nuit. Chaque onsen est privatisable et pour éviter à chacun de faire le tour pour savoir lequel est disponible (car il y en a 5 différents), une page web est disponible avec la disponibilité de chaque onsen. La disponibilité est mise à jour grâce à des capteurs placés sur chaque porte. C'est tellement simple et pratique !!!

On se précipite donc dans le grand bain en plein air qui est disponible. L'arrivée d'eau crée une petite cascade d'eau fumante. On a vraiment l'impression d'avoir testé sur plusieurs jours les onsens dans tous les niveaux de luxe et de finir en beauté. Un kiff total !!!

On passe la fin de l'après-midi à jouer sur la table de notre chambre comme deux gamins. Je pense que c'est l'un des points que l'on préfère sur notre couple : notre capacité à rester émerveillé par tout et redevenir des enfants l'espace de quelques instants (ou heures...) quelque soit l'endroit.

Vêtus de nos yukatas, nous nous rendons à la salle de restauration pour un kaiseki, une forme traditionnelle de repas composés de plusieurs petits plats avec pour nous un plat principal de fondue au poulet local (un délice). Tout fut absolument délicieux et nous étions chaque fois étonnés qu'ils ramènent un nouvel ensemble de plats. Benjamin a eu droit à deux gros mollusque japonais : le sazae. Agathe a tout goûté sauf ça. On aura donc mangé nos premiers sashimis frais ici et quelle bonne surprise pour nous deux. Agathe n'aime pas vraiment le poisson et Benjamin n'aime pas les plats froids mais nos papilles furent conquises !

Après avoir profité de la baignoire que nous avions dans notre chambre, nous avons dormi dans nos futons installés sur les tatamis. Une belle expérience !

Le lendemain, le petit-déjeuner était également largement à la hauteur. Nous avions un peu peur car la veille, Agathe avait demandé si il y aurait du poisson et en demandant si on pouvait échanger avec des légumes, le serveur avait explosé de rire (très court mais venant d'un Japonais c'était assez décontenançant). Finalement, il y avait uniquement du saumon (poisson délicieux selon les goûts d'Agathe) et nous avons même regoûté à l'umeboshi (prune salée) qui fut meilleure que notre dernière dégustation mais toujours trop salée à notre goût.

Evidemment, on s'est fait un dernier bain. cette fois en intérieur, pour profiter jusqu'au bout.

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