Après un train en fin de matinée, nous allons déposer nos affaires et nous dirigeons vers un ramen à proximité. On avait tellement faim et ils étaient si appétissant que nous avons oublié de prendre des photos des bols...
Nous nous rendons ensuite au jardin Korakuen, datant de la période Edo. Il est reconnu comme l'un des 3 plus beaux jardins japonais du pays. On se balade donc dans les allées tranquillement et nous arrêtons pour profiter du lieu avec une pause thé et gourmandise.
Juste à côté du jardin de 14 hectares se trouve le château d'Okayama. Contrairement à la plupart des châteaux, les parois extérieures sont majoritairement noires et les tuiles sont ornés d'or. A l'intérieur, l'histoire du château est expliqué mais nous abandonnons malheureusement vite les explications à cause d'un système de traduction via le téléphone très mal géré. On a par contre pu admirer différents sabres et armures. Deux sabres factices sont présents pour pouvoir se rendre compte du poids. C'est bien plus lourd qu'on pourrait penser !
On repart ensuite avec les belles couleurs de fin de journée pour dire au revoir au château à base pentagonale. Ce soir, ce sera bento du konbini pour rester tranquille dans la chambre.
Réveil bien matinal et nous partons à 6h15 en direction de la gare d'Okayama. Nous prenons pendant 15 minutes un train local (merci Google Maps pour nous aider à avoir les horaires) et nous voilà à la gare de Kurashiki. Après un petit quart d'heure tranquille à pied, nous arrivons au quartier de Bikan, typique de l'ère Edo (1603 - 1867). Un canal traverse le quartier. Nous le longeons donc en prenant bien notre temps. En effet, il est 7h30 et pour au moins une heure, il n'y aura quasiment personne dans les ruelles.
Après avoir vagabondé parmi les échoppes encore fermées, nous allons au sanctuaire Achi, perché sur une petite colline. L'occasion pour Agathe de faire sa méditation et de collecter un goshuin et une amulette.
En redescendant, l'ambiance a totalement changé. Il y a du monde dans les rues (sans que ce soit surpeuplé). Cela donne vie au quartier. Les touristes paient des tours de barque et les ceux restés sur les bords du canal profitent de la vue de ces derniers (nous y compris).
Avec l'heure, les boutiques ouvrent petit à petit et évidemment... les sacs d'achats plus ou moins utiles d'Agathe s'accumulent. On aura même essayé les tabi, chaussures japonaises avec le gros orteil mis à part.
Nous retournons vite à la gare (sans regret car de plus en plus de monde arrivait) et changeons de train à Okayama pour rejoindre Bizen à l'Est de la ville. Après trois trains dans la matinée, Agathe est toujours sereine (elle qui était angoissée pour chaque trajet). C'est un bel accomplissement pour elle !
Après un rapide bento dans une petite bicoque, nous allons vers le quartier où se situe le musée du sabre japonais. Avant d'arriver au musée, nous passons chez un fabricant de couteau. Malheureusement, la forge n'est pas utilisée en ce moment donc il ne peut pas nous montrer ce qu'ils font habituellement. De plus, il ne parle pas du tout anglais et Benjamin fait semblant de comprendre donc nous n'apprenons pas grand chose. Il a quelques couteaux mais le prix est... dissuasif.
Nous continuons donc vers le musée et nous ne sommes vraiment pas déçus du lieu. Au rez-de-chaussée nous intégrons tout le processus de fabrication avec photos, textes et vidéos. Même si on avait quelques connaissances, on est resté admiratif de tout le travail mis en œuvre pour arriver au résultat final.
Sur le même étage et au premier sont exposés d'anciens sabres conservés pour leur valeur culturelle. Aucun manche n'était présent mais les lames étaient impressionnantes. Une lentille est même prêtée gracieusement pour pouvoir mieux admirer la finesse du travail et les Hamon et Utsuri spécifiques à chaque lame.
Nous sommes ensuite rentrés (sans craquer pour un couteau) en passant par un petit sanctuaire avant de rejoindre la gare (une seule voie vu que les trains passent ici une fois par heure dans chaque sens).
Nous avons ensuite terminé la journée avec l'achat du cadeau de Noël d'Agathe et notre premier restau à sushi. Malheureusement, ca n'aura pas été une grande révélation mais ca nous aura permis de tester plusieurs poissons et types de préparation et nous aura donné envie de recommencer pour comparer.
Cette fois, nous partons à 15 minutes en train à l'Ouest de la ville (Station Bizen-Ichinomiya). Une fois arrivés, nous nous dirigeons vers le loueur de vélo car nous comptons explorer les alentours. Nous croisons deux français (Mélanie et Fabien) qui nous apprendrons plusieurs éléments sur le Japon car ils sont déjà venu de nombreuses fois au Japon. C'est ensuite l'heure d'aller au premier sanctuaire qui se trouve à proximité : Kibitsuhiko. Après notre goshuin reçu, nous faisons le tour de ce temple avec des explications du couple. Ce temple contient un cèdre millénaire et la lanterne la plus large du Japon (haute de 11,5m). Nous prenons en souvenir de cette belle journée à venir deux amulettes d'amour.
Nous repartons sur nos vélos et moins d'une minute après, nous sommes hors de la ville, au bord des champs sur une route uniquement pour piétons et cyclistes. On aurait pas rêvé meilleur temps : annonce de "nuageux avec éclaircies" et nous n'avons quasiment que des éclaircies. On est en Novembre mais le thermostat est juste agréable pour nous qui pédalons.
Nous arrivons ensuite au sanctuaire Kibitsu. Après un escalier entouré de lampions blancs, nous arrivons à l'édifice principal. Un majestueux gonko est paré de ses plus belles couleurs. Plusieurs enfants s'amusent à lancer en l'air des poignées de ses feuilles tombées à terre. Agathe prenant des photos, un photographe japonais vient à notre rencontre et commence à échanger avec nous. On prend même quelques photos en discutant de nos perspective (ou plutôt on se montre nos photos et on fait des gestes). Pendant qu'on se balade, il fera même des photos de nous plus ou moins discrètement.
On se promène suite dans le temple qui comprend un corridor de 400m. On croise plusieurs familles avec des enfants accompagnés d'un photographe. C'est assez drôle de voir les enfants courir partout avec les parents et le photographe gardant toujours leur calme mais essayant en même temps de maitriser la situation. L'un des moments les plus mignons fut quand un enfant courait alors que le corridor était vide. Les parents et le photographe étaient donc très heureux d'avoir une photo naturelle du bambin en train de s'amuser et de rire tout en courant. Le petit est tombé d'un coup mais s'est relevé immédiatement pour continuer à courir en riant puis les adultes ont réalisé qu'il allait vraiment partir si personne ne se mettait à lui courir après. Un beau moment d'innocence pour tout le groupe...
Nous reprenons nos montures du jour et roulons à travers champs. Nous croisons même un héron et plusieurs aigrettes, tranquillement installés au bord des nombreux canaux. Nous finissons par arriver sur la grappe de tumulus funéraires Tsukuriyama (4ème plus large du Japon avec 350m de longueur). Ici se trouverait la dépouille du roi qui régnait sur Kibi au 5ème siècle.
Nous reprenons ensuite la route jusqu'à notre dernière étape : le temple Bitchu Kokubunji. Cette fois, nous discutons avec un couple d'Américains très agréables avant de faire le tour du temple. Midi étant passé, on se laisse tenter par une glace chacun : Marron, spécialité automnale par excellence pour Agathe ; Pêche blanche, spécialité régionale pour Benjamin. Car il faut savoir que le Japon adore (entre beaucoup d'autres choses) célébrer les saisons avec des produits spécifiques (kaki, châtaignes, fleurs de cerisier...) mais également les préfectures à travers leurs spécialités culinaires (fruits, plats, viande ou poisson de la région...).
Nous rentrons ensuite jusqu'à la station Soja pour rendre les vélos (après un petit détour car nous avions loupé une indication). Les loueurs sont ultra efficaces : en arrivant, ils nous donnent l'heure du prochain train pour rentrer à Okayama. Avec un train par heure, nous avons de la chance car le nôtre arrive dans 9 minutes ! On se prend une petite boisson sucrée pour nous féliciter d'avoir fait nos 17 km en vélo de la journée.
Après 45 minutes de train local, nous arrivons à Okayama où nous nous offrons un bon curry près de la gare. Puis nous nous dirigeons vers l'allée commerçante pour aller voir une boutique repérée précédemment. On fera finalement un peu (trop ?) de shopping dans l'allée et repartirons tranquillement nous reposer de cette journée sous la couette. D'où nous sortirons uniquement pour un délicieux ramen le soir.
Nous passons une partie de la matinée à réserver des hébergements pour la suite du Japon puis allons sur le site du musée ghibli pour prendre des places. En effet, les places du mois de décembre sont mises en vente le 10 novembre (le 10 du mois précédent les dates des tickets) à 10h. En s'y rendant 10-15 minutes avant 10h, nous pensions rafraichir la page inutilement mais nous sommes en fait mis sur une liste d'attente derrière... Plus de 5000 personnes. Agathe est dépitée et nous pensons avoir perdu toute chance d'avoir nos places pour fin décembre. L'heure estimée de notre passage est à 11h environ. Nous prenons donc notre mal en patience et une heure plus tard (en voyant le chiffre baisser de plus en plus), c'est notre tour. On paniquera un peu quand même car en essayant de prendre des places, le site nous refuse les places sélectionnées (sûrement déjà prises en simultanées). On clique donc rapidement sur une autre date et plus tard et c'est bon !!!! Agathe a le sourire jusqu'aux oreilles et Benjamin est soulagée.
On part donc tranquillement à la gare et mangeons un curry en face. Souvent pas cher et rarement décevant : merci le curry japonais !
Nous prenons un shinkansen pour aller jusque Himeji en 20 minutes avec notre JR Pass (ca aurait été sinon l'équivalent de 20€). Agathe est totalement détendue une fois que le train est parti. Encore une victoire !
Nous arrivons donc à Himeji et pour une fois nous avons de la pluie. Nous avons bien fait de profiter du beau temps de la veille pour le vélo ! Le château d'Himeji est situé juste en face de la gare. Il est déjà impressionnant alors qu'il est à un peu plus d'un kilomètre. Après un peu de marche, nous arrivons donc à l'enceinte du château. Comme pour d'autres châteaux, une exploration florale est en cours avec des chrysanthèmes entre autres;
La pluie redouble vite d'intensité alors on se dépêche d'atteindre l'intérieur du château. Après la deuxième enceinte du château, nous arrivons sur des douves (avec petite cascade d'eau grâce à la pluie) avec le château en fond. On se balade un peu au pas de course dans les petits passages de ce château si bien conservé. En effet, c'est l'un des rares châteaux à ne pas avoir été bombardés et à ne pas avoir brûlés.
Avec un bel état de délabrement avec le temps, il a été rénové avec les matériaux de l'époque (dont une grande majorité de ses ancienne tuiles). Le blanc caractéristique de ce château a même été remis entre les tuiles. Par contre, depuis la rénovation, la pollution ou la poussière ont bien camouflé cela. Seule une partie des tuiles sont d'un blanc immaculé. Après la fin de la rénovation, le château devait être éblouissant !
Nous partons donc trouver refuge à l'intérieur. On nous donne sac en plastique pour y mettre nos chaussures et des sacs à parapluie. Nous déambulons donc tous en chaussettes à l'intérieur du château et de ses 7 étages. Nous ne nous attendions pas à grand chose pour l'intérieur vis-à-vis des précédentes visites de châteaux mais celui-là est resté comme à l'époque. On se sent vraiment immergé. L'un des choses qui nous aura étonné est le décalage entre fenêtres extérieures et étages intérieurs. En fait, ils ne correspondent pas les unes avec les autres. On a donc le 4ème étage qui, par exemple, comprend deux rangées de fenêtres : une très basse ; l'autre accessible avec de petits escaliers.
On monte ainsi jusqu'au septième et dernier étage pur avoir une belle vue sur l'extérieur également. Pendant la descente, plusieurs pièces exposent des films ou des objets (maquette de l'intérieur du château ou sabre à soulever). C'est ensuite l'heure de repartir vers la gare.