Carthagènes des Indes et Isla Grande

Publiée le 07/03/2022
Visite de la colorée Cartagena de Indias et farniente à l’isla Grande

Cartagena

Le jour suivant notre retour de la Ciudad Perdida, nous avons profité d’une matinée (plus ou moins) tranquille à l’hôtel puis avons tout de suite repris la route, direction la belle Cartagène des Indes.

Le voyage nous a pris plus d’une demi-journée et même si c’était long (toujours plus long que ce qui est annoncé), il était cette fois-ci confortable.

Par la fenêtre on découvre la vie des habitants de cette côte caraïbe, très typique et colorée. Mais aussi très pauvre. Beaucoup d’habitants sont des descendants des esclaves africains, et on ne peut nier la misère qu’on voit. Ni la pollution plastique, qui est partout et en masse. Car oui, en dehors de nos belles photos, il y a aussi cette réalité. Des maisons de bric et de broc, limite bidonville et les enfants qui jouent pieds nus dans la poussière au bord des routes ultra fréquentées.

Bon, on ne va pas se plomber le moral tout de suite ! Passons à notre arrivée, à Cartagena ! 

On se fait un peu arnaquer par le chauffeur de taxi qui nous amène à notre hôtel depuis la gare routière, mais au moins on a évité le bouchons. Avec tout ça, il fait déjà nuit, et Simon a quelques séquelles suite au trek (ses chevilles ont souffert) donc on se contente d’un bon resto (spoiler alert : même quand on demande SANS coriandre, ben yen a…) et on rentre se reposer.

C’est le lendemain matin qu’on va enfin découvrir la splendeur des couleurs de cette ville vivante, à l’architecture coloniale très bien préservée ! On découvre les remparts, qui servaient jadis à protéger la cité des pilleurs et pirates (quantités d’or oblige…) et les maisons coloniales avec leurs jolis balcons en bois. Il fait bien chaud et les vendeurs de rue ont l’habitude des touristes, mais ils ne sont pas si insistants.

On déjeune dans un café très sympa (grrr j’avais dit sans coriandre), puis petite pause (pédicure pour moi héhé et sieste pour Simon qui a besoin de repos pour ses chevilles). On sort en fin d’après-midi pour profiter d’une superbe soirée. La chaleur redescend, les couleurs sont chaudes et l’ambiance est à la détente. On s’installe à une terrasse pour profiter du cadre, et des spectacles de rue (concert de rap privatif, danseurs, trompettiste…). Quel bon moment !

On se balade tranquillement avant d’aller au resto puis rentrer se coucher tôt. 

Cartagena
Cartagena
Portes et façades colorées
Cartagena
Street art
Decontract'
Pause en terrasse

Isla Grande

Suite au trek de 4 jours, nous avions grandement besoin de repos. Nous avons donc jeté notre dévolu sur une île au large de Cartagena, dans l’archipel del Rosario : Isla Grande.

Rendez-vous au port à 8h30, organisation très chaotique pour monter dans notre bateau, mais nous voilà finalement en route, à toute allure sur notre petite embarcation ! Pour notre séjour sur l’île, nous avons choisi l’option ”roots” (budget du routard tu vois…) donc contrairement à tous les autres touristes, on ne se fait pas déposer au pied de l’hôtel sur un ponton dédié. Non, nous on nous dépose au petit embarquadère des marchandises, on doit éviter de casser les œufs de la livraison au passage. Notre hôtel n’est donc pas en bord de mer comme tous les autres, mais au centre de l’île, près du village. On se demande bien comment on va réussir à y aller. En effet, c’est une toute petite île (comme son nom ne l’indique pas), où il n’y a ni route, ni voiture, ni mobylette, que des petits chemins de terre et bien sûr aucune indication ! On s’engage tout de même dans une direction, jusqu’à ce qu’un vieux monsieur vienne à notre rencontre : il travaille à Casa Lola (notre auberge) et nous accompagne, pieds nus, en nous donnant quelques informations sur l’île. Il est né ici, dans la communauté fondée par d’anciens esclaves du continent après avoir été libérés. Il n’y a ni eau, ni électricité sur l’île. Seuls des générateurs permettent d’avoir de l’électricité et quant à l’eau, on comprend vite qu’on se ”douchera” à l’eau de mer car il n’a pas plu depuis fin décembre.

On s’installe rapidement à l’auberge puis le gérant nous indique la direction pour rejoindre la plage. Une bonne vingtaine de minutes sous un soleil cuisant, puis la récompense : le lieu est magnifique et en mangeant au resto de la plage on peut s’installer gratuitement sur les lits à disposition. La couleur de l’eau est… jugez par vous-même sur les photos !

Le farniente peut commencer :  au programme, repas, sieste, lecture et baignade ! Il y a pas mal de vent l’après-midi sur la plage donc on ne souffre pas de la chaleur. Mais à notre retour à l’auberge, on découvrira les stigmates de ce piège (oui oui, on a cramé).

Repas à l’auberge : poisson frit, riz, salade et patacones (bananes plantain écrasées frites), comme le midi.

 Comme on réside au centre de l’île, on peut aussi découvrir la vie des gens d’ici, et on voit une autre facette que seulement les hôtels en bord de plage. Les petites maisons, la chaleur, les sentiers de poussière et les chiens errants. Ce n’est pas le faste des hôtels de tourisme !

La plage
L'heure de la sieste
Repas typique
Au centre de l'île
Bon appétit
Nouveau chat dans la famille !

2ème et 3ème jour à Isla Grande puis retour à Carthagène

Journée ”chill” en prévision pour notre journée complète sur l’île. Je passe du temps à finaliser et publier l’article de la Ciudad Perdida puis direction à nouveau la plage. Programme identique à celui de la veille, on regarde le défilé des bateaux (plus ou moins luxueux), on observe les animaux de l’île (chiens, chats et iguanes), on se met (beaucoup) de crème solaire pour limiter les dégâts et on profite de l’eau chaude de la mer des Caraïbes. On déjeune sur nos transats puis en milieu d’après-midi nous décidons de rejoindre l’ombre de l’auberge : jeux de carte, lecture, planification de nos prochaines étapes, rédaction du blog…

Pour le soir, nous décidons d’aller manger dans une ”crêperie” du village, qui revient quasiment à manger chez l’habitant, puisque la petite fille de la patronne va rester avec nous presque tout le repas ! Cette soirée nous permet de se rapprocher un peu plus du quotidien des habitants de l’île, qui vivent avec cette chaleur, ce vent et cette poussière quotidiennement. Et ce manque évident de ressources, à commencer par l’électricité, et plus dur pour nous : l’eau douce.

Les quasi 3 jours sans se rincer et dans un confort rustique sont un petit challenge. La sensation d’avoir tout le temps la peau collante brrr !

Au matin du 3ème jour, c’est le plus compliqué : je me réveille avec des dizaines de piqûres sur le corps :( je pense d’abord à des punaises de lit (un de mes cauchemars) puis après quelques recherches, je penche plutôt pour l’hypothèse moustiques. De plus, on ne dort pas très bien et le matin nous nous faisons réveiller par les nombreux chants de coqs du village (on comprendra plus tard que des combats de coqs sont organisés régulièrement!), avec la peau qui pègue. On profite toutefois de notre dernière matinée sur la plage. On ressent que le week-end est arrivé, et avec lui son lot de yachts, de silicone/botox et musique à fond… Les méfaits d’Instagram n’ont pas de frontière !

C’est donc presque soulagés qu’on se rend au ponton pour attendre le bateau. Là, Simon est en stress : vu l’organisation des compagnies de bateau, il se dit que c’est impossible qu’ils sachent qu’il y a 2 touristes à venir récupérer ici. J’avais raison d’être plus confiante : ils ont l’air de s’y retrouver entre eux!

Cependant le trajet du retour…. Comment dire ? Encore un moment de grande angoisse, qui a mis nos nerfs à rude épreuve….

Nous avions la même ”lancha” qu’à l’aller (cf photo) mais la mer n’était pas aussi calme. Au début, on se prend quelques vagues en pleine tête, ça nous fait bien rire ! Puis, plus on s’éloigne de la côte, plus les vagues et les sensations deviennent intenses, on se retrouve dans des creux de 2 ou 3 mètres, on se prend des litres d’eau en pleine face, ça pique les yeux, mais mieux vaut les garder ouverts pour anticiper les prochaines vagues et rester souples sur les appuis, au risque de se tasser des vertèbres ! (Note à nos mères : vous pouvez déjà nous prendre rendez-vous chez l’ostéo à notre retour…).

Mais on comprend que le capitaine a l’habitude, alors on s’accroche pendant près d’une heure. Ouf, la baie de Carthagène est là, on peut souffler (enfin avec le vent est la vitesse du bateau c’est pas si facile!). Le port est là alleluia, on peut descendre de ce bateau de malheur, COM-PLE-TE-MENT trempés. Au point de devoir essorer nos habits. Heureusement, nous avons pu protéger l’essentiel de nos affaires importantes dans nos sacs avec protection imperméable, mais toute une partie est mouillée, notamment mon petit sac à dos (à l’heure où j’écris ces lignes, quasiment 24h après, il est toujours humide (eau salée…)).

A l'auberge roots
Entièrement trempée...(et la lancha en arrière plan)

Dernières heures à Carthagène

Après une douche bien méritée et la gestion de nos affaires trempées, nous sortons profiter de l’effervescence du samedi soir à Cartagena. Tout le monde s’est mis sur son 31, il y a même plusieurs mariages. La douceur du soir est tellement agréable, on se promène tranquillement, on profite des jolies rues.

Dimanche matin, on décide de rallier le quartier de Getsemani, un peu à l’écart du centre, qui s’avère être une très belle surprise. Quartier en devenir de la ville, avec un côté ”artiste” et beaucoup de jolis street arts. Balade très agréable, on fait plein de jolies photos.

Pour bien finir notre séjour dans cette agréable ville, on s’offre une glace, puis je déguste un pan de Bono (petit pain à l’amidon de maïs et au fromage super moelleux) trop bon. Au vu du goût prononcé de fromage, j’en mange 2 (merci Simon!!).

C’est ainsi que se termine notre escapade sur la côte Caraïbes de la Colombie. La chaleur, l’humidité et surtout mes horribles piqûres de moustiques qui me font bien souffrir me donnent finalement hâte de passer à la prochaine étape ! Mais nous étions ravis de découvrir Carthagène des Indes, une ville aux milles couleurs, pleine de douceur de vivre.

Getsemani Street art
Getsemani
Getsemani
Getsemani

Et en bonus ...

Bonus hors sujet : les Cebollas Bonitas !! (Nous avons reçu la photo de groupe après)
4 commentaires

Zizou

Une fois de plus, compte rendu super , on,s.y croit avec toutes ces péripéties , je compatis pour les piqûres de moustiques et l.eau salée 😳
Les photos sont magnifiques 👍

  • il y a 2 ans

Pikachu

Oups en tant que maman je suis un peu stressée de vous savoir dans la souffrance mais c est juste un commentaire perso du soir. Je ferai demain positivement le tour de votre périple et de ce que vous vivez.

  • il y a 2 ans

Cradal

ahlala quelle aventure sans eau potable et electricite !! chapeau bas ! et super d'avoir fait l'experience au centre de l'ile et de se meler a la vie locale! Bisous

  • il y a 2 ans

Nadin

Vous êtes des warriors. Comme j ai l habitude de dire on n a rien sans rien dans la vie. Pour vivre des moments exceptionnels vous donnez de vous même mais plus tard vous ne vous souviendrez que des bons moments. Bisous

  • il y a 2 ans