Dzorashen

Publiée le 18/11/2021
Dzorashen, une destination que j'aurais presque biffe d'un trait de crayon, tant elle me semblait inaccessible. 22km de piste après la route goudronnée. Une fois arrivée à destination, il fallait rentrer. L'affaire paraissait compliquée. Artur et la Lada un peu cabossée l'ont simplifiée.

J'ai d'abord appelé la ferme pour savoir s'il y avait un plan B. Le plan B, l'éleveur que je n'avais jamais vu et pour qui  ma démarche devait sembler un peu confuse, a spontanément proposé de venir me chercher au début de la piste. Cette proposition supposait qu'il fasse 88km de piste dans sa journée qui devait déjà être bien remplie. Il me fallait abandonner l'idée ou trouver une autre solution.

Nous avions décidé de nous retrouver avec Artur en ville dans la soirée. Entre un verre de Vodka et quelques zakouskis, qu'il m'offrait si gentiment, je lui ai fait part de mon problème. Le problème a été vite solutionné : Artur, Lada et moi nous nous embarquerions pour cette aventure le lendemain à 9h. Par contre il fallait imperativement rentrer à 14h, pour un chantier en cours. 

En route pour les 22km de piste.
Le givre recouvre les flancs du Caucase
Lada demande un peu d'attention
Lada se dégonfle
Tout va bien

L'entrée dans le village est pittoresque. Nous descendons de voiture pour demander à un berger qui garde 5 ou 6 moutons sur le bord de la route de nous indiquer la maison. Le petit bonhomme au regard clair et malicieux engage une conversation à bâtons rompus en armenien avec Artur. Je me demande pourquoi les explications semblent interminables, nous serions nous égarés ? En fait le berger s'est lancé dans un historique du village, en soi tout a fait passionnant :la fondation  remonte à l'époque de génocide. Un arménien de Turquie, sans doute riche, s'est enfui pour échapper au massacre. Il est venu s'installer dans cet endroit perdu (où l'on ne risquait pas de le trouver ?) Les ouvriers qu'il. employait sont restés et ont construit leurs propres maisons. Le village s'est développé (il devait bien y avoir quelques ouvrières 🤔). Les arméniens sont intarissable sur leur  histoire, la grande et la petite. 

Les moutons étaient bien là en plein cœur du village
Ce sont bien des blanches de Lozère

Père et fils nous montrent tout

L'accueil est très chaleureux et l'on veut nous faire partager la vie d'une ferme ou il fait bon vivre. Le père, en particulier, m'a prise sous son aile et encouragée à tout photographier, je suis même invitée à revenir au mois de mai pour aller voir la montagne en fleurs et les cascades. C'est vrai nous sommes un peu bousculés et à mon grand regret, je n' irai pas marcher dans la montagne. L'invitation, je pense que je ne l'oublierai pas,cest jusqu'à ce jour le plus bel endroit que j'ai vu. 

Alors j'ai photographié
Les abeilles commencent à s'engourdir avec le froid
Les vaches
Les cochons
Les betteraves
Les bottes de foin édifiées comme de cathédrales.
Et puis nous avons été invités à la maison
Pour boire un café...
Il fallait reprendre la route
Lada a encore eu besoin de quelques encouragements
Arrivée à Gyumri, elle avait épuisé toutes ses ressources
Au passage, j'ai salué Charles Aznavour de retour au pays.
L'aventure etait terminée pour ce jour là. .
2 commentaires

Hélène

MMHB07

Une journée bien remplie, , revenir au printemps ?
Ce doit être magnifique, .
Je t'embrasse et que l'aventure continue au mieux!

  • il y a 3 ans

christine

J 'ai beaucoup pensé à ton voyage en Russie avec le magnifique film : Compartiment numéro 6.
Grosses bises. Christine

  • il y a 3 ans