De retour de notre expédition par voie terrestre dans les terres de Gran Canaria , nous avons prolongé notre séjour à Puerto de Mogán. Comment refuser un emplacement privé sans frais d'un généreux propriétaire, dont le bateau se trouvait durant ce temps sur terre-plein au chantier naval ? Quelle chance 🍀 Un voyage sur océan n'est pas de tout repos. Il est vrai que nous avons déjà grillé beaucoup de cartouches après 7 mois d'aventure c'est pourquoi, cette occasion fut bonne à prendre. D'autant plus que le cadre à Mogán s'y prêtait parfaitement.
Mercredi 11 juin, nous sommes régénérés et prêts à larguer notre amarrage sur pendille. En s'aidant du bateau voisin à bâbord, nous dégageons le nôtre de sa place chaude. Il ne présente aucune résistance et semble lui aussi ready to go pour franchir le seuil des 2000 milles de navigations.! À l'aide de la GV hisser au max, nous faisons entrer sur scène la godille qui n'avait pas montré signes de vie depuis fort longtemps. Et tout en douceur, nous passons à la suivante, plus étendue et imprévisible. Dans un air très faible et surtout contraire à celui qui était annoncé sur windy ( sud-ouest au lieu d'être nord-est 🤔😏), Yes Aï parvient à s'extirper des eaux sous le vent. Pendant un temps, ce dernier passe étonnement SSO mais cela ne devrait pas durer. Au loin, sur le ¾ avant tribord, la mer moutonne. Lorsque le vent fait écumer la crête des vagues, c'est le signe qu’il se renforce atteignant 3 à 4 sur l’échelle de Beaufort. Serait-ce la bonne brise attendue NE ? Juste le temps de prendre un ris et de troquer notre gégé pour notre foc 2 et nous nous faisons cueillir comme de petites cerises bien mûres 🍒. Avant d'atteindre une maturité trop avancée et de moisir dans ce milieu salin, nous affalons même la GV ! Cela ne nous empêche pas de filer un bon 5.5 nds en moyenne sur les 8 heures restantes jusqu'au mouillage de Las Galletas à Ténérife. Ce soir, nous avons effectivement changé d'avis et couperons la nav en 2 jusqu'à la désirée Gomera.