Une journée supplémentaire à la dacha pour définir le projet de résidence de 2017. Avoir des idées c'est essentiel, mais il faut aussi les moyens de les réaliser.
Il m'a fallu refaire ma copie (voir étape Perm ). Le jardin, Violette, c'est sa passion. Elle y passe tout l'été. Entre ses plantations et l'envahissement de tout ce qui pousse spontanément dans cette nature généreuse, il ne reste pas un cm². Le terrain dans son ensemble fait environ 30m x 50m. Où m'installer? Il ne reste qu'une solution : la cabane. La cabane,elle s'en fiche, elle a la sienne toute petite, juste en face, avec tout ce qu'il faut pour survivre (dans des conditions spartiates malgré tout)
Autour d'un verre de kvass, je soumets mon idée à Violetta : faire le jardin dans la cabane en utilisant le mobilier. Les semences des différents pays seront réparties dans les chaises, les canapés, les armoires pour se développer dans l'espace et peut-être arriver dans le jardin ou les plantes d'Ukraine et de Roumanie, ou d'ailleurs, viendront se mêler à celle de Russie. Michael doit refaire le toit afin de le rendre transparent en utilisant des portes et des fenêtres de récupération. S'il y a des fuites, ce n'est pas très grave, comme il le dit lui même : il faut bien que les plantes soient arrosées. Des salades peuvent-elles pousser dans un vieux canapé ? J'y crois dur comme fer.
Le canapé ? la Roumanie ou l'Ukraine, deux pays chers à mon coeur. Le tabouret ? La Macédoine, un pays dont on ne parle jamais. Quant au frigidaire...La Bosnie évidemment.
L'année prochaine, à la même époque les haricots dégringoleront peut-être de la commode! Au revoir Bania Gora (la montagne du bain, un nom prédestiné). En attendant, je vais faire mes vallises pour Moscou et, la semaine prochaine, je serai en Ukraine pour apprendre à faire des conserves avec Nadya.
