10.08 - 31 - Nancy - Pagny la Blanche Côte

Publiée le 10/08/2023
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Esperanta versio (version française ci-dessous, après les photos).

Ŝajnas, ke ni ankoraŭ ne estis ĉe la supro de Laxou, ni ankoraŭ havas kelkajn metrojn por grimpi por atingi la supron de la monteto. Ni turnas la pedalojn tuj kiam ni ekbiciklas por grimpi tieĉi-matene.

Ni aĉetas por tagmanĝo kaj... venas granda malsupreniro, sekvita de granda supreniro tuj apud la aŭtoj kaj kamionoj sur tieldirita biciklovojo kiu fakte estas nur vojrando materiigita de blanka bando. Ĉiuj grimpado meritas malsupreniron kaj ĉi tiu estas bonega. Pli ol 2 kilometroj je 40 kilometroj hore sen iun pedalturno. Sed ĉar la vivo de biciklanto ne estas tiel grava, ankoraŭ neniu vera biciklovojo kaj, ĉe la fino de la malsuprenirejo, bona tavolo de glitigaj gruzoj. La kulmino de malestimo estas atingita kun la trafiksigno kiu indikas ke aŭtistoj estas sur prioritata vojo, male al biciklantoj kiuj estas... sur la sama vojo. Kelkajn kilometrojn pli poste, alia trafiksigno devigas la biciklantojn deĉevaliĝi por transiri vojon, kiu estas nenio alia ol tervojo, kiun oni ne imagus ofte uzata.

Ni tiam aliĝas al la bukloj de la Mozelo verda vojo kiu kondukas nin laŭ la kanaligita rivero al Toul. Ni sufiĉe rapide biciklis, estas ankoraŭ frue sed ni decidas pikniki en la katedralĝardenoj. Véro kuraĝe atakas sian duan lorenan pateon akompanita de bona loka "pinot noir" aĉetita ĉe la turisma oficejo.

La supreiro kiu sekvas estis anoncita sufiĉe malfacila de la navigilo. Fakte tiel estas, malpli pro la deklivo ol pro la stato de la vojo, difektita de hakistoj, disfosita de lignoŝarĝistoj kaj de fluanta akvo, ĝi aspektas pli kiel seka torento ol pado. La ŝtonoj rulas sub la pneŭoj. Por eviti disŝiri liaj flankojn kaj ne riski fali, ni deĉevaliĝas kaj ni puŝas niajn biciklojn. Dum la grimpado, sed ankaŭ dum la malsupreniro kiu sekvas. Tro danĝere.

Post 5 aŭ 6 kilometroj ni finfine atingas la asfaltitan vojon, kiu iras supren kaj malsupren, kiu milde serpentumas en belega kamparo, sublimigita de grandioza blua ĉielo.

Jen Pagny la Blanche Côte kie ni dormas ĉi-nokte ĉe onklino de Véronique.

La tieldirita bicikla ojo.
Trafiksigno nekredeble malestima de biciklantoj
Verdire, granda ŝoseo!
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La rivbordoj de Mozelo.
La katedralo de Toul.
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Version française.

Nous n'étions donc pas encore en haut de Laxou, il nous restait encore quelques mètres à grimper pour atteindre le sommet de la colline. Nous nous y employons dès les premiers tours de pédale ce matin.

Quelques courses à la supérette pour le repas de ce midi et... grande descente, suivie d'une grande montée juste à côté des voitures et des camions sur ce qui est censé être une piste cyclable qui n'est en fait qu'un bas-côté matérialisé par une bande blanche. Toute montée mérite descente et celle-là est chouette. Plus de 2 kilomètres à 40 à l'heure sans un coup de pédale. Mais comme la vie d'un cycliste n'a pas tant d'importance, toujours aucun aménagement et, en bas de la côte, un bonne couche de gravillons dérapants. Le comble du mépris est atteint avec le panneau qui indique, que les automobilistes sont sur une voie prioritaire, contrairement aux cycliste qui sont... sur la même voie. Quelques kilomètres plus loin, un panneau enjoint aux cyclistes de mettre pied à terre pour traverser une chaussée qui n'est rien qu'un chemin de terre dont on n'imagine pas qu'il soit fréquemment emprunté.

On rejoint ensuite la voie verte des boucles de Moselle qui nous amène le long du fleuve canalisé jusqu'à Toul. Nous avons bien roulé, il est tôt encore mais nous décidons de pique-niquer dans les jardins de cathédrale. Véro attaque vaillamment son deuxième pâté lorrain arrosé d'un bon pinot noir local acquis à l'office de tourisme.

La côte qui suit était annoncée assez difficile par le GPS. De fait, c'est le cas, moins à cause de la pente qu'à cause de l'état du chemin, encombré par les bûcherons, défoncé par les débardeurs, raviné par les eaux, il ressemble plus au lit d'un torrent à sec qu'à un chemin. Les pierres roulent sous les pneus. Pour éviter d'en déchirer les flancs et pour ne pas risquer la chute, nous mettons pied à terre et nous poussons nos montures. Dans la montée, mais dans la descente qui suit aussi. Trop dangereux.

Après 5 ou 6 kilomètres, on rejoint enfin la route qui monte et qui descend, qui serpente mollement dans une campagne magnifique, sublimée par un magnifique ciel bleu.

Enfin, voici Pagny la blanche Côte où nous dormons ce soir chez une tante de Véronique.

1 commentaire

ClaudineMichel

Le soleil vous accompagne bien dans ces dénivelés et dans ces injonctions incroyables !

  • il y a 9 mois
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