03.08 - 24 - Remseck am Neckar - Pforzheim

Publiée le 03/08/2023
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Esperanta versio (version française ci-dessous, après les photos).

Hieraŭ estis paŭzotago en Remseck am Neckar. Ni unue planis rapide viziti Stutgarton kaj ni havis rendevuon en "bierĝardenon" (Biergarten) kun Stefan, esperantisto. Sed la vetero fuŝis niajn planojn. Unue, Stefan nuligis nian rendevuon. Li estas biciklo-liveristo kaj ne imagis sin plubicikli sub la pluvo al la bierĝardeno post sia labortago. Ni tiam imagis iri tien ĉiukaze, Véronique kaj mi, per tramo... la specialaĵoj de la menuo, "knödel", "obatzda" kaj aliaj "Currywürste" estis tre allogaj: mi estas, mi devas konfesi, pli allogata de vizitoj al merkatoj kaj aliaj bierĝardenoj ol al muzeoj kaj kasteloj... Kaj mi senhonte konfesas tion.

Sed alternis sunaj momentoj kaj pluvegoj kiuj finfine malinstigis nin eliri la domon. Do ni restis en nia loĝejo kaj ripozis. La tago pasis kaj ni faris nenion. Iom da legado, iom da lesivado, iom da aĉetado, varma manĝo preparita surloke... Nenio alia. Surprizis nin la sonorigo de la 7-a far la najbara preĝejo. Jen estis tempo por fini la botelon da ruĝa vino komencita la antaŭan tagon kiel aperitivo!

La ĉi-matena itinero komenciĝas, malpli ol 100 metrojn post la unua pedalturno, kun longa grimpado de pli ol unu kilometro, kun 8% deklivo. Kelkaj krudaj deklivoj estas planitaj dum la hodiaŭa itinero. Forta vento (pli ol 30 kilometroj hore kun ekblovoj de pli ol 50), blovas, kompreneble kontraŭe al ni, kaj ĝi ne faciligas la antaŭeniradon. Ni bonŝancas: ne pluvas. Ni prenas nian tempon. La biciklanto havas du manierojn malfortigi la deklivojn. Unu estas penadi, elekti malaltan rapidumon, forte premante la pedalojn kaj rapide turnante la krurojn; mi preferas la alian: preni mian tempon. Tio tamen ne malebligas iomete penadi. Same mi alfrontas la venton. Finfine ni alvenos kien ni veturas.

La suno brilas, la ĉielo estas blua sed nuba. Ĝuste duonvoje, la pluvo vizitas nin. Temas pri kelkaj gutoj sen konsekvenco. Dum ni manĝas, kelkajn minutojn poste, ĝi ankoraŭ vizitas nin sed poste ĉesas. Ni trankvile manĝas.

La hodiaŭaj pejzaĝoj ne estas malbelaj. Nek belaj. Diversaj: kelkaj trairejoj en la urbo, aliaj en la kamparo, inter maizo kaj betoj; ni ankaŭ renkontas merkatĝardenajn aŭ florĝardenaj zonoj, ni transiras  komercajn aŭ industriajn zonoj - precipe Porsche-fabrikon... En la 

parkejo por la dungistoj, ni vidas neniun Porsche. Tiuj, kiuj fabrikas ilin, ne veturigas ilin...

Estas tamen beleco kaŝita en ĉi tiuj nerimarkindaj pejzaĝoj. La okulo konstruas ilin, kiu limigas sian horizonton, jen soleca sunfloro en oceano de verdaĵoj, jen arbo, neatendita gardostaranto en kampo de cerealoj, aliloke la kurbo de monteto, la kontrasto de koloroj, tiu de la stopla tritiko apud verda maizo, la kolortransiro de unu verdo al alia. La fotisto scias montri tion, li elektas sian lumon kaj sian kadron, la pentristo scias ankaŭ tion sendube, la verkisto eble.

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Version française.

Hier c'était jour de pause à Remseck am Neckar. Nous avions initialement prévu de visiter un peu Stuttgart et nous avions rendez-vous dans un Biergarten avec Stefan, un espérantiste. Mais la météo a chamboulé nos plans. D'abord, Stefan a annulé le rendez-vous. Il est livreur à vélo et ne se voyait pas remonter sous la pluie jusqu'à notre lieu de rendez-vous après sa journée de travail. Nous avons alors envisagé d'y aller quand même, Véronique et moi, en utilisant les transports en commun... la carte des spécialités, knödel, obatzda et autres currywurst était bien alléchante : je suis, je dois bien l'avouer, bien plus attiré la visite des marchés et autres biergarten que par celle des musées et des châteaux... Sans honte, qui plus est.

Mais l'alternance d'éclaircies et d'averses nous en a finalement dissuadés. Nous sommes donc restés dans notre logement, à nous reposer. La journée s'est passée à ne rien faire. Un peu de lecture, un peu de lessive, quelques courses, un repas chaud préparé sur place. Rien d'autre. C'est avec surprise que nous avons entendu l'église voisine sonner 19 heures, l'heure de finir à l'apéritif la bouteille de rouge entamée la veille.

L'itinéraire de ce matin commence, moins de 100 mètres après le premier coup de pédale, par une longue montée de plus d'un kilomètre, avec une rampe à 8%. C'est que l'itinéraire du jour promet quelques dénivelés rendus plus âpres par un vent, de face comme il se doit, de plus de 30 kilomètres-heure avec des bourrasques à plus de 50. Du moins il ne pleut pas. On prend son temps. Le cycliste dispose de deux moyens pour affaiblir les côtes. L'un est l'effort, passer un petit braquet et mouliner en poussant fort, en tournant vite ; l'autre, qui a ma préférence, est de prendre son temps. Ce qui n'empêche pas de pousser. La technique est la même pour affronter le vent. On finira bien par arriver.

Le soleil brille, le ciel est bleu mais nuageux. Précisément à mi-parcours, la pluie nous fait une petite visite. Quelques gouttes sans conséquence. Pendant que nous mangeons, quelques minutes plus tard, elle s'invite de nouveau à notre table puis finalement nous laisse manger tranquillement et disparaît.

Les paysages d'aujourd'hui ne sont pas laids. Ni beaux. Variés : quelques passages en ville, d'autres en campagne, entre maïs et betteraves, mais on croise aussi des zones maraichères ou horticoles, des traversées de zones commerciales ou industrielles – notamment une usine Porsche... Sur le parking du personnel, on n'en voit aucune. Ce ne sont pas ceux qui les fabriquent qui les conduisent.

Il y a pourtant de la beauté cachée dans ces paysages quelconques. L'oeil les construit qui délimite son horizon, ici un tournesol esseulé dans un océan de verdure, là un arbre, sentinelle incongrue dans un champ de céréales, ailleurs la courbe d'une colline, le contraste des couleurs, celle de l'éteule du blé aux côtés des maïs verts, leur dégradé au contraire parfois, d'un vert à l'autre. Le photographe sait en rendre compte qui choisit sa lumière et son cadre, le peintre sans doute, l'écrivain peut-être.

2 commentaires

ClaudineMichel

C’est beau , c’est vert , c’est venté, c’est pentu. Quel parcours !

  • il y a 9 mois
Christian & Joelle

ChristianD

Saluton kaj bonan vojon por hodiau
La vetero ne estas tre bona sed via vojago estas merinda dankon por la fotoj. Amike

  • il y a 9 mois
4 Voyages | 233 Étapes
Hotel-12-Apostel, Karolingerstraße, Pforzheim, Allemagne
31e jour (03/08/2023)
Liste des étapes

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