04.08 - 25 - Pforzheim - Kuppenheim

Publiée le 04/08/2023
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Esperanta versio (version française ci-dessous, après les photos).

La pluvo salutas nian foriron ^ci-matene per kelkaj gutoj. La temperaturo estas malvarmeta. Ne plu ventas.

Sen bedaŭro ni forlasas Pforzheim, urbon, kiu ŝajnis al ni tre malĝoja. La rivero Enz, kies bordojn ni sekvas kaj kiu ŝaŭmas inter la rokoj, faras sin alloga por provi lasi al ni pli bonan memoron pri la urbo. Ĝi preskaŭ sukcesas. Ni lasas ĝin tri kilometrojn pli poste, en Arlinger. Ĝi direktiĝas suden, ni daŭrigas okcidente. Post trairo de vilaĝo al vilaĝo, post kruta grimpado sed ankaŭ post tre agrabla plurkilometra malsupreniro, ni atingas Langensteinbach. Estas merkata tago. Tro tenta pomkuko, iom da porkaĵo por Véro, marinitaj legomoj. Ek al la dua grimpado! La itinero tiam trairas arbaron. Ŝajnas ke baldaŭ pluvegos. Ni trovas piknikejon aranĝitan iom antaŭ Waldbronn. Estas iom frue por manĝi sed estas tabloj ekstere kaj tegmento sub kiu ni povus rifuĝi se pluvus. Ni ne bezonos ĝin. Kelkaj gutoj. Nur eble temas pri birdo, kiu urinas, kiel mia patro kutimis diri.

Poste venas dua malsupreniro. Preskaŭ neniun pedalbato aŭ bremspremo dum pluraj kilometroj. Ni malsupreniras de la motaro. Ni haltas por rapida vizito al la bela urbo Ettlingen kaj ĝiaj belaj monumentoj.

Ni poste lasas la Nigran Arbaron maldekstre, kaŝita en la malaltaj nuboj dum la ebenaĵo malfermiĝas dekstre. Nur ni devas ankoraŭ pedali je bona rapideco al nia loĝejo. La pluvo finfine falas, konstanta, sed ni jam estas instalitaj kaj duŝitaj. Ni havis bonan ideon rezigni pri  tendumado. Ĉio pluvita ĉi-nokte, ne falos morgaŭ. La ĉielo estos malplena... aŭ ne.

Dum la tuta tago, ni preterpasis multmultajn fruktarbojn: pomarboj, pirarboj, aveloj, juglandarboj, kaŝtanarboj, prunarboj, ĉiuj esstis kovritaj de fruktoj sed bedaŭrinde ankoraŭ estas tro frue. Post kelkaj semajnoj, sufiĉos etendi la manon por rikolti ilin. Aliflanke, ni plukis kelkajn rubusojn, kiuj agrable kompletigis nian tagmanĝan jogurton.

Ni forlasos Germanion morgaŭ, kaj tranoktos en nia lando. Dimanĉo estos paŭtago ĉe la fratinoj de Véro en Strasburgo .

Pasintjare, la konduto de germanaj ŝoforoj en la nordo de la lando seniluziigis nin – ni preskaŭ pensus ilin francaj –, tute kontraŭe estas ĉi-jare kaj en la landoj kiujn ni transiris, Bavario kaj Baden-Virtenbergo. Ŝoforoj je bona distanco devojiĝas kiam ili preterpas vin; ili atendas tiel longe kiel necese sen iam montri senpaciencon se estas neeble por ili fari tion sekure. Ili malrapidiĝas, aŭ eĉ haltas por ne ŝprucigi vin dum veturado en flako, aŭ se la pasejo estas tiel mallarĝa ke ili riskus ĵeti vin en la fosaĵo aŭ kontraŭ la trotuaro preterpasante. Ili ĉiam lasas vin pasi la unuan kiam ili veturas alidirekten kaj neniam faras tion sen esti certa ke neniu biciklanto alproksimiĝas. La ŝoforo de veturilo, kiu antaĕniris sur la biciklovojon elirante garaĝon aŭ alproksimiĝante vojkruciĝon por eniri la vojon, malantaŭeniras se necese por lasi vin preterpasi. Ĉio trankvile kaj serene. Sufiĉe eĉ okazas, ke homoj salutas aŭ kuraĝigas vin, precipe kiam vi supreniras krutajn deklivojn aŭ kiam la irado fariĝas malfacila pro la vento aŭ la pluvo.

Rivero Ens en Pforzheim.
.
Germanio estas fruktokuklando.
Grimpas, grimpas.
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Ettlingen
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Stranga biciklo.
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.La nuboj amasiĝas supre la Nigra Arbaro.
La ĉielo baldaŭ krevos.

Version française.

La pluie salue notre départ de quelques gouttes. La température est fraiche. Le vent est tombé.

C'est sans regret que nous quittons Pforzheim, une ville qui nous a semblé bien triste. L'Enz que nous suivons et qui bouillonne entre les rochers se fait belle pour tenter de nous en laisser un meilleur souvenir et y parvient presque. Nous la quittons trois kilomètres plus loin, à Arlinger. Elle pique au sud, nous poursuivons à l'ouest. Après un passage de bourg en bourg, et une belle montée mais aussi une bien agréable descente de plusieurs kilomètres, nous atteignons Langensteinbach. C'est jour de marché. Un gâteau aux pommes trop tentant, un peu de charcuterie pour Véro, des légumes marinés. Et on repart pour la deuxième montée. L'itinéraire s'enfonce ensuite dans la forêt. Une averse semble se préparer. Nous trouvons un site de pique-nique aménagé un peu avant Waldbronn. C'est un peu tôt pour manger mais il y a des tables à l'extérieur et un espace couvert où nous pourrons nous réfugier s'il pleut. Mais nous n'en n'aurons pas besoin. Quelques gouttes. Pas plus qu'un oiseau qui s'oublie, comme disait mon père.

Vient alors une seconde descente. A peine un coup de pédale ou un coup de frein pendant plusieurs kilomètres. Nous redescendons du massif. Nous nous arrêtons le temps d'une rapide visite dans la jolie ville d'Ettlingen aux beaux monuments.

Nous laissons ensuite la Forêt Noire à notre gauche, perdue dans les nuages bas tandis que la plaine s'ouvre à notre droite. Il n'y a plus qu'à filer à bonne allure jusqu'à notre hébergement. La pluie tombe finalement, soutenue, mais nous sommes déjà installés et douchés. Nous avons bien fait de renoncer à camper. Tout ce qui tombe ce soir ne tombera plus demain. Le ciel sera vide... ou pas.

Tout au long de la journée, nous avons croisé des arbres fruitiers à profusion : pommiers, poiriers, noisetiers, noyers, châtaigners, pruniers, tous couverts de fruits mais il est hélas trop tôt encore. Dans quelques semaines, il suffira de tendre la main pour les récolter. En revanche nous avons cueilli quelques mûres qui ont agréablement complété notre yaourt de ce midi.

Nous quittons demain l'Allemagne, retour au pays. Et pause dimanche en famille à Strasbourg chez les sœurs de Véro.

Si l'année dernière, le comportement des conducteurs allemands du nord du pays nous avait déçu – on les aurait presque crus français -, il en va tout autrement cette année et dans les länder que nous avons traversés, Bavière et Bade-Würtenberg. Les conducteurs s'écartent nettement quand ils vous doublent et attendent le temps qu'il faut sans jamais manifester la moindre impatience s'il leur est impossible de le faire en toute sécurité. Ils ralentissent, voire s'arrêtent pour ne pas vous asperger en roulant dans une flaque d'eau, ou si le passage est trop étroit et qu'ils risquent de vous serrer contre le fossé ou la bordure en vous doublant ou en vous croisant. Touojours ils vous laissent passer quand ils changent de direction et ne le font jamais sans s'être assurés qu'aucun cycliste n'est en approche. Le conducteur d'un véhicule qui s'est avancé sur la piste cyclable à une sortie de garage ou à un carrefour pour s'engager sur la route reculera si besoin pour vous laisser passer. Le tout dans le calme et la sérénité et de surcroît Il n'est pas rare que les gens vous adressent au passage un salut ou un signe d'encouragement, notamment quand ça monte ou que le vent ou la pluie vous jouent des tours.

2 commentaires

ClaudineMichel

Belle étape et belles photos !

  • il y a 9 mois

nicolingo

L’ Alsace s’approche ! Bon courage !

  • il y a 9 mois
4 Voyages | 233 Étapes
Favoritestraße 59, Kuppenheim, Allemagne
32e jour (04/08/2023)
Liste des étapes

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