18.08 - 38 - Epernay - Reims

Publiée le 18/08/2023
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Esperanta versio (version française ci-dessous, après les photos).

Tranoktinte en la bruqa kampadejo Epernay, kies necesejoj kaj duŝejoj estas malpuraj, sen sapo kaj neceseja papero, ni ekiris al Reims.

Post kelkaj dekoj da metroj, ni devas deĉevaliĝi por transiri la ŝtuparon instalitan meze de la departementa biciklovojo. Kia dajmono inspiras la inĝenieroj, por ke ili kelkfoje tiel defias de la plej elementa saĝo.

Du kilometrojn kaj duonon post la foriro, komencas la onidire malfacila grimpado kiu kondukos nin al la supro de la Montagne de Reims. Ĝi ne estas tiom, kiom dirite. Ĝi certe grimpas, sed la deklivo estas etendita super la serpentoforma vojo. La peno tamen igas nin abunde ŝviti, tiel, ke mi demetas la kaskon: la ŝvito bruligas miajn okulojn. Pri nia averaĝa rapido, ĝi malaltiĝas 10 kilometrojn hore. La vido estas tiel bela, ke oni preskaŭ forgesas, ke oni pedalas. Ni transiras la vinberejojn kaj rekonas kelkajn konatajn markojn. La tutaĵo, montoflankoj, domoj kaj keloj estas listigitaj kiel Monda heredaĵo de Unesko.

Male al Vero, mi havas pesimisman ĥarakteron, mi ĉiam imagas la plej malbonan. Ĉiuj supreniroj estas apriore suprenireblaj. Tiel, mi havas nur bonajn surprizojn. Ankoraŭ tiel hodiaŭ matene: la monto finfine naskas rideton*.

Atinginte la supron, sur la altebenaĵo, la vojo estas sufiĉe plata, sen malfacileco krom ĉi tie kaj tie pro la proksimo de aŭtistoj, kiuj preterpasas tro proksime al ni kaj tro rapide kaj senprudente, sur la vojo, kies rapido, denove, estis altigita al 90 kilometroj po. horo - necesas kontentigi la balotanton, sendepende de la risko, kiun spertas la uzantoj. Ni provas kelkajn devijiĝojn tra la arbaro por eskapi la danĝero. La vojo ne estas facila, la pneŭoj glitas sur la ŝtonoj sed ni estas almenaŭ sekuraj.

Kelkajn kilometrojn antaŭ Reims, videbla de malproksime, ni aliĝas al malpli trafikata departementa vojo poste sekvas longan biciklovojon ĉe la rando de la ringa vojo, kiu kondukas en sufiĉe bona sekureco al la centro de la urbo. La transirejoj de la kruciĝoj estas tamen danĝeraj. Kiel kutime en Francio, la aŭtomobilisto kiu direktiĝas dekstren neklarigeble havas prioritaton super la biciklanto kiu daŭrigas sian itineron en la sama akso kaj havas tre malmulte - aŭ neniun - videblecon por vidi alveni la veturilojn kiuj plenrapide kruĉas sian vojon. 

Ĉe la enirejo de la urbo, ni haltas en bakejo por aĉeti ion por manĝi, agrabla preterpasanto, ankaŭ biciklanto, invitas nin tranokti ĉe li. Sed estas planite, ke ni dormos ĉi-nokte ĉe Armel kaj Béatrice, la fratino de Véronique. Tamen, estas sympatie. Ni ne povas diri sufiĉe, plej multaj homoj estas nekredeble agrablaj. Ĝi estas el ĉiuj plej gravaj malkovroj, kiujn oni faras dum vojaĝado per biciklo.

Morgaŭ ni entrajniĝos de Reims al Rethel... Ni devas alveni tagmeze al la Auberge de Signy l'Abbaye, bonega restoracio, kie ni havas rendevuon kun amikoj el Ardenoj. Poste, ni paŭzos du tagojn ĝis mardo matene en Marlemont, kun la familio.


* vortludo el la franca. souris (muso) ; sourire (rideto)

"La montagne accouche d'une souris" (La montaro naskas muson). La proverbo signifas, ke grandaj aefroj, planoj, ktp. finfine naskas malgrandajn aferojn, efektojn.


Kiu imagis aranĝi tian obstaklon tra la bicikla vojo?
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En la fondo, Remso.
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Version française.

Après avoir passé la nuit dans le camping d'Epernay, bruyant et aux sanitaires sales, dépourvus de savon et de papier toilette, nous nous mettons en route en direction de Reims.

Quelques dizaines de mètres plus loin, il nous faut descendre de vélo pour franchir l'escalier installé en travers de l'itinéraire cyclable départemental. Mais quel mauvais génie inspire les aménageurs pour que leur réalisations dérogent ainsi parfois au bon sens le plus élémentaire.

Deux kilomètres et demi après le départ, c'est le début de la côte qui nous amènera au sommet de la montagne de Reims. Elle est réputée difficile. Elle ne l'est pas tant qu'on le dit. Ça grimpe certes, mais la pente est étalée sur la route en escargot. L'effort nous fait cependant transpirer abondamment au point que je retire le casque : la sueur me brûle les yeux. Quant à notre vitesse moyenne, elle descend, oserai-je dire, "allègrement" sous les 10 kilomètres heure. La vue est si belle qu'on en oublierait presque qu'on pédale. On traverse les vignobles et y reconnaissant quelques marques connues. L'ensemble, coteaux, maisons et caves est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Contrairement à Véro, je suis de nature pessimiste, j'imagine toujours le pire. Toute côte est a priori infranchissable. Cela me vaut de n'avoir que de bonnes surprises. C'est encore le cas ce matin : la montagne accouche finalement d'un sourire.

Parvenus en haut, sur le plateau, l'itinéraire est assez plat, sans difficulté si ce n'est ici et là le voisinage des automobilistes qui doublent trop près et trop vite, sur la route dont la vitesse, une fois encore, a été portée à 90 kilomètres à l'heure, il faut bien satisfaire l'électeur, qu'importe le risque encouru par les usagers. Nous tentons quelques escapades à travers bois pour échapper à la situation dangereuse. Le chemin n'est pas facile, les pneus dérapent sur les cailloux mais on est au moins en sécurité.

Quelques kilomètres avant Reims, visible de loin, on rejoint une départementale moins passagère puis ont suit une longue piste cyclable au bord du périphérique qui amène en assez bonne sécurité jusqu'au centre de la ville. Les franchissements aux carrefours sont toutefois dangereux, Comme l'habitude, l'automobiliste qui tourne à droite a inexplicablement la priorité sur le cycliste qui poursuit sa route dans le même axe et n'a que très peu – voire pas - de visibilité pour voir arriver les véhicules qui, à toute vitesse, lui coupent la route.

A l'entrée de la ville, nous nous arrêtons dans une boulangerie pour acheter de quoi manger, un passant sympa, cycliste lui aussi, nous invite à passer la nuit chez lui. Mais nous dormons cette nuit chez Armel et Béatrice, la sœur de Véronique. N'empêche, c'est sympa. On ne dira jamais assez, la plupart des gens sont incroyablement sympas. C'est de toutes la plus importante des découvertes que l'on fait en voyageant à vélo.

Demain, nous prenons le train de Reims à Rethel... C'est qu'il nous faut arriver pour midi à l'auberge de Signy l'Abbaye, un excellent petit restau où nous avons rendez-vous avec des amis ardennais. Ensuite, nous pauserons deux jours pleins jusqu'à mardi matin à Marlemont, en famille.

1 commentaire

ClaudineMichel

Aaaaah Epernay lieu de mes 1eres vendanges ( froid le matin ) et ville si propre grâce aux bonnes et riches caves. Comment peut elle offrir un camping bruyant avec sanitaires sales ?
A signaler à la mairie.
Bonne continuation avec les amis et la famille!

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