27.07 - 18 - Regensburgo (Ratisbonne) - Neustadt an der Donau

Publiée le 27/07/2023
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Esperanta versio (version française ci-dessous, après les photos).

Hieraŭ estis paŭzotago en Regensburgo. Ni iom pigris: ni vizitis nenion, ni nur promenis en la urbo, iom butikumis, suprenrigardis por admiri la belajn fasadojn.

Dum biciklado, ni ŝatas matenmanĝi boligitajn ovojn. Ni plej ofte kuiras ilin en la elektra kaldrono, kiun ni kunportas kaj... ili preskaŭ ĉiam krevas kiam ili estas kuiritaj. Sed la germanoj trovis la paradon. Sufiĉas, por ke la ovo restas sendifekta trapiki la ŝelon antaŭ ol meti la ovon en bolantan akvon per "Eierpicker"(ovoptruilo). La objekto, nekonata en Francio, troviĝas ĉi tie en ĉiuj butikoj kontraŭ 2-3 eŭroj. Kaj ĝi sukcese funkcias, ni provis tion. Ni ankaŭ akiris "Eierschalensollbruchstellenverursacher" – jes, jes, ĝi estas ununura vorto tradukebla kiel "ovoŝelrompilo kie ĝi devas rompi". Ĝi estas malgranda ŝtala ilo kunfarita de vergo, pilko kaj kloŝo. Nur levu la pilkon kaj lasu ĝin gliti laŭ la tigo. La ŝoko kaŭzas precizan tranĉon en la ŝelo de la ovo... kies splitoj vi ne plu glutos kiel okazas kiam vi frapante ĝin per kulero aŭ tranĉilo. Ni provis kaj ni atestas, ke la ilo funkcias! Kaj ni ankaŭ aĉetis "Eirlöffel", specialajn kulerojn por manĝi molajn ovojn, faritajn el plasto, ĉar la germanoj asertas, ke la ŝtalaj kuleroj ŝanĝas la guston de la ovo.

Krome, la urbo estas belega sed la turismaj gvidlibroj priskribas ĝin pli bone ol mi...


Ni foriris ĉi-matene sub malforta suno en malvarmeta temperaturo, tamen ne malagrabla. Ĉirkaŭ 15 gradoj (ĝi neniam atingis pli ol 21 dum la tago). Por forlasi la urbon, ni devis transiri la kreston. Temas pri longa grimpado. Ĝi supreniras konstante sed la deklivo tamen neniam superas 5%. La peno estas tiam rekompencita per vertiĝa malsupreniro dum pluraj kilometroj, kiu kondukas nin al la danuba riverbordo kiun ni sekvas ĝis Kelheim sur vojo kie ni krucas malmultajn homojn. La pejzaĝoj estas belaj, trankvilaj kaj serenaj. Estas tre agrable.

De Kelheim, per boato ni atingas, tra la grandiozaj kanjonoj de Danubo, la abatejon Weltenburg, faman pro ĝia impresa baroka preĝejo kaj ĝia malhela biero... ankaŭ impresa!

Starigia en meandro de la rivero, la bela abatejo, iam verŝajne ne tre alirebla, estas plenplena de turistoj... verdie, inter kiuj... ni. Kiel Mont Sainkta Mikaelo, ĝi devas havi tute alian aspekton, kiam ĝi retrovas la serenecon de la vespero, kiam finiĝas la servo de la restoracio instalita en la korto, dekoj da turistoj silente gustumas la frandajn pladojn kaj – kiel ni – la bongustan biero de la plej malnova monaĥa bierfarejo en la mondo.

Post ĉi tiu vizito kaj ĉi tiu gustumado, ni resurseliĝas por trairi ĉirkaŭ la dekkvino da kilometroj, kiujn ni restas antaŭ ol alveni al nia loĝejo. Pro la malbobaj veterprognozoj nii rezignis tendumo. La vojo malproksimiĝas de la rivero kaj kondukas nin tra kamparo tre malsama ol tiu, kiun ni ĝis nun trabiciklis. Sur ĉiuj malgrandaj vojoj, ni transiras kampojn de asparagoj – la germanoj ŝategas ilin – kaj de lupulo – ĉiu bavaro konsumas jare iom pli ol 130 litrojn da biero, kompare kun la tridek litroj trinkitaj de la francoj.

La loĝejo, kiun ni luis, estas ege agrabla. Ĝi estas granda, ĝi estas pura, ĝi havas kuirejon, lavilon kaj sekigilon. La vivo estas bela, ŝirmita de la pluvo.


Resume: la plej bela tago ekde nia foriro. El ĉiuj vidpunktoj.

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Veronik' en la boato.
La danuba kanjono
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Anetejo Weltenburg.
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Kampo de asparagoj.
Kampo de lupulo.

Version française.

Hier, c'était jour de pause à Ratisbonne. Nous nous sommes un peu laissés aller : nous n'avons rien visité de particulier, nous contentant de flâner en ville, de faire quelques achats, de lever le nez pour admirer les belles façades.

En vélovoyage, nous apprécions les œufs à la coque au petite déjeuner. Nous les faisons le plus souvent cuire dans la bouilloire électrique que nous emmenons avec nous et... ils éclatent presque systématiquement à la cuisson. Mais les Allemands ont trouvé la parade. Il suffit, pour qu'elle reste intacte de percer la coquille avant de mettre l'oeuf dans l'eau bouillante à l'aide d'un Eierpicker (pique-oeuf). L'objet, introuvable en France, se trouve ici dans tous les magasins pour 2-3 euros. Et ça marche, on a essayé. Nous avons aussi fait l'acquisition d'un Eierschalensollbruchstellenverursacher – oui, oui, c'est bien un seul mot qui peut se traduire par « provocateur de cassure de coquille d’œuf à l’endroit où elle doit se casser ». C'est un petit ustensile en inox composé d'une tige, d'une boule et d'une cloche. Il suffit de remonter la boule et de la laisser glisser le long de la tige. Le choc provoque une coupure nette la coquille de l'oeuf... dont vous n'avalerez plus les éclats comme cela se produit quand ont l'ouvre en la choquant avec une cuiller ou un couteau. Essayé et approuvé ! Et tant qu'on y était, nous avons acheté des Eirlöffel, des cuillers spéciales pour manger les œufs à la coque, en plastique, car les Allemands prétendent que la cuiller en inox dénature le goût de l'oeuf.

Sinon, la ville est magnifique mais les guides touristiques la décriront bien mieux que je ne ferais...


Nous sommes partis ce matin sous un soleil timide par une température fraîche, pas désagréable cependant. Une quinzaine de degrés (il ne fera jamais plus de 21 pendant la journée). Pour quitter la ville, il faut passer la crête au prix d'une longue montée, régulière mais ne dépassant jamais 5% cependant. L'effort est ensuite récompensé par une descente vertigineuse de plusieurs kilomètres qui nous ramène au bord du Danube que nous suivrons jusqu'à Kelheim par une piste où nous croisons finalement assez peu de monde. Les paysages sont jolis, l'ambiance est calme et sereine. C'est très agréable.

De Kelheim, c'est en bateau que nous rejoignons, à travers les magnifiques gorges du Danube, l'abbaye de Weltenburg, célèbre pour son église baroque époustouflante et sa bière brune... qui ne l'est pas moins !

Installée dans un méandre du fleuve, la belle, autrefois sans doute peu accessible, est assaillie de touristes... mais il est vrai que nous en sommes. Comme le Mont Saint Michel, elle doit avoir un tout autre aspect quand revient la sérénité du soir, quand est terminé le service du restaurant installé dans la cour où des dizaines et des dizaines de touristes apprécient des plats bien tentants en sirotant – comme nous – l'excellente bière de la plus vielle brasserie monastique du monde.

Après cette visite et cette dégustation, nous remontons en selle pour parcourir la petite quinzaine de kilomètres qu'il nous reste avant de rejoindre notre hébergement. Les prévisions météo nous ont dissuadés de camper. Le parcours s'éloigne du fleuve et nous fait cheminer à travers une campagne très différente de celle que nous avons parcourue jusque là. Sur de toutes petites routes, on traverse des champs d'asperges – les Allemands en sont friands – et de houblon – chaque Bavarois consomme un peu plus de 130 litres de bière par an, à comparer la trentaine de litres ingurgitée par le Français.

L'hébergement que nous avons loué est idéal. C'est grand, c'est propre, il y a une kitchenette, un lave-linge et un sèche-linge. La belle vie. À l'abri de la pluie qui commence.

En résumé : la plus belle journée depuis notre départ. À tous points de vue.

2 commentaires

ClaudineMichel

Bravo pour cette belle journée et pour vos belles couleurs !

  • il y a 9 mois

ClaudineMichel

On a un pique-oeuf acheté en France il y a au moins 30 ans. On doit pouvoir en trouver chez Cuisine and Cook rue neuve saint jean à Caen

  • il y a 9 mois
4 Voyages | 233 Étapes
greenpartment boardinghousehotel Neustadt, Herzog-Ludwig-Straße, Neustadt an der Donau, Allemagne
24e jour (27/07/2023)
Liste des étapes

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