2eme great Walk: Heaphy track

Publiée le 18/04/2018
Après 3 jours sur les routes que je raconterai dans les prochains articles, me voilà partie pour 4 jours de randonnée, parcourant 78 km à travers montagnes, pleines, forêts et bord de mer. Oui, mais avant tout ça, un sacré périple m'attend pour arriver au départ de la randonnée....

Le périple

Invercargill-Westport. Vous pouvez chercher sur Google map, ça fait 800km et 10h de voiture. Je me suis donc donné 3 jours et demi pour faire ce trajet, avec en gros 3h de route par jour, ça me semble raisonnable.

Le plan est le suivant: remonter tranquillement la côte ouest, voir Queenstown, Wanaka, les glaciers et autres, arriver à Wesport le vendredi soir, et commencer le samedi matin la randonnée. Cela demande un peu d'organisation, car contrairement à la randonnée sur Stewart Island, le Heaphy track ne fait pas de boucle. La randonnée en elle même fait 78km, mais pour rejoindre les deux bouts en voiture, il faut compter 7h de route et 500km (eh oui, les routes sont sinueuses!!!). Une des solutions courantes est de prendre un petit avion de Karamea (que j'ai désespérément envie d'appeler Kameamea à cause du jeu civilisation), à 1h20 de Westport, jusqu'au départ de la rando, la brown hut. L'avion coute 400$ à deux, met une demi heure à joindre les deux bouts, bref c'est parfait.

Oui, MAIS

Le samedi, il n'y a plus de place. C'est étrange, car les refuges sont loin d'être pleins!!! du coup on pense partir le vendredi après-midi. Ca nous prend une journée, mais on peut commencer plus tôt le samedi matin et dormir dans le refuge brown hut, ce n'est pas si mal.

Oui, MAIS

le temps vendredi est désastreux, l'avion risque de ne pas pouvoir voler. Haha!!! (déjà que mon saut en parachute a été annulé à cause du temps et que j'ai passé une journée à m'abriter de la pluie à Queenstown et à rein faire, autant vous dire que je suis ravie). Bref, du coup, bien qu'on espère quand même pouvoir prendre l'avion, on prévoit avec Raphaël de se retrouver le jeudi soir à Westport, pour éventuellement faire les 7h de route le vendredi.

Oui, MAIS,

une portion de la route est fermée!!! entre 17h et 21h. Enfin à ce qu'on croit. Du coup, on s'imagine déjà attendre jusqu'à 21h que la route ouvre à nouveau, et donc, arriver très, très tard au refuge. Eh bien oui, mais on n'a pas le choix. J'aime ce pays, j'aime ma vie, j'ai une chance incroyable, et je refuse d'écouter cette petite voix à l'intérieur qui me hurle de ne pas faire cette track. Je persévèrerai. Jusqu'au bout.

Mon road trip se voit donc raccourci d'un jour, et le jeudi je me retrouve à faire 7h de route, tout en voulant m'arrêter faire un peu de tourisme, je conduis finalement 3h de nuit pour rejoindre westport à 10h du soir. Le gars de l'auberge es adorable, il n'y a personne, c'est confortable, je suis bien contente de dormir dans un vrai lit, après certes seulement deux jours de camping, mais j'en ai déjà marre.

Le vendredi matin, le pilote de l'avion m'appelle en me disant qu'il ne pourra pas décoller. C'est donc parti pour une journée de voiture, on conduit chacun la notre jusqu'à l'arrivée de la rando, Kohaihai hut, à 1h40 de Westport,  puis on prend la mienne pour aller au départ de la rando, 7h de route, donc, plus loin. On alterne la conduite, tout va bien, La portion de route que l'on pensait fermée est ô chance ouverte, nous passons donc sans encombre (je comprendrais plus tard, à mes dépends, que nous avons inversé les heures d'ouverture et de fermeture). On se pose dans un petit bar pour dîner, dans un patelin paumé, mais croyez le ou non, super animé. Bien plus que Christchurch. On reprend la route, il fait nuit, il doit nous rester encore une bonne heure de conduite. On atteint le route de graviers menant au refuge, il est 22h, il pleut des cordes et soudain, la voiture part violemment à gauche. On a crevé. Un de mes pneus avant tous neufs changés il y a moins d'un mois. J'hallucine. Il pleut donc, des cordes, on farfouille dans le coffre pour trouver le crick et le déboulonneur. Bon déjà il faut sortir mon sa réfrigérant, les sacs à dos, ça devient très vite un gros bazar dans ma voiture, pour finalement trouver deux cricks, mais rien pour déboulonner le pneu (heureusement, j'ai quand même une roue de secours, enfin une galette). C'est le désespoir. On se souvient avoir vu une habitation pas longtemps avant de crever, on rebrousse donc chemin et prions pour qu'elle ne soit pas loin. Ouf!!! au bout de cinq minutes, nous voyons un salon allumé. J'espère déjà que les gens nous proposent de dormir chez eux pour la nuit (je rêve un peu je sais). Les gens sont adorables, et le mari emmène de quoi déboulonner la roue dans sa voiture et on fait le trajet abrité jusqu'à Moutmout, perdue sous la pluie avec son poignet foulé. (oui je fais beaucoup trop d’anthropomorphisme avec ma voiture). Le déboulonneur n'est pas à la bonne taille des boulons, du coup le monsieur retourne chez lui, en reprend d'autres, ça va toujours pas, un AR de plus, finalement c'est bon, il desserre les boulons, puis on se rend compte que la galette n'est pas gonflée, un AR de plus pour la gonfler pendant qu'on dévisse la roue et qu'on installe le crick. pendant tout ce temps, je me gave de chocolat; C'est nerveux. Ah petit point positif au milieu de tout ça, on entend des kiwis!!! ça faisait bien longtemps Enfin, la galette est installée, les boulons resserrés, le monsieur repart chez lui, je lui ai proposé un peu de chocolat mais il a décliné, il a du avoir pitié de mes deux pauvres carrés restants. Et c'est à la vitesse fulgurante de 5 km/h que nous parcourons les 5km restants. On termine l'empaquetage des sacs dans la voiture et il nous faut encore parcourir 500m sous une pluie battante avant d'atteindre le refuge.

Je ne sais pas si vous avez déjà été presque perdus au milieu de la foret en étant trempés jusqu'aux os, mais je vous assure que ce refuge m'est apparu comme un palace, un luxe salvateur au milieu de ce déluge et ce périple épuisant. Et pour la première fois de la journée, quelle chance!!! le refuge est vide. plus rustique que ceux de Stewart Island, composé d'une seule pièce dans laquelle on trouve les lits superposés au fond une grande table au milieu, une cheminée sur le coté et un évier pour faire la vaisselle. Raphaël allume un feu d cheminée, on met nos chaussures à sécher devant le feu, ainsi que nos vêtements. (les miennes sont trempées). Un bon sommeil nous attend, et le lendemain matin, on se réveille au bruit de du torrent qui passe juste à côté du refuge, le soleil brille, c'est magnifique. Un autre petit feu de cheminée, un bon petit dèj, et off we go!!!!

sur la route
sur la route
allumage du feu de cheminée
le refuge que pour nous
mon sac est prêt. Let's go!

La randonnée

Le premier jours, 17.5km nous attendent, ainsi que 800m de dénivelés. J'appréhende, mais finalement la pente est toute douce, je la qualifierai de faux plat montant, ça se fait vraiment tout seul!!! les paysages ne sont pas très variés, on marche essentiellement dans la forêt, avec de temps en temps quelques trouées sur la montagne.

On passe le point le plus élevé du track à 900m et quelques, puis rapidement on arrive au refuge. Perché dans un endroit magnifique avec une vue dégagée, il est également très différent de ceux de stewart Island. Rénové il y a 3-4 ans, de grandes baies vitrées nous permettent de profiter de la vue, la cuisine et équipée du gaz et de poêles et de casseroles. J'aurais pu ne pas emmener tout mon équipement!! mais c'est quand même plus pratique d'avoir ses propres affaires. On est les premiers arrivés, et avons donc l'embarras du choix pour choisir où on veut dormir. il y a trois chambres, chacune étant baptisée, et notre dévolu se porte sur la plus sauvage, dragon teeth. Il fait froid et on allume le poêle, mais il ne nous réchauffe pas autant que notre feu de cheminée de la nuit précédente!!! On a d'ailleurs beaucoup de mal à se réchauffer. En plus du gaz, nous avons également l'électricité pour nous éclairer (tout de même pas pour avoir de l'eau chaude) on est presque déçus de tant de luxe, ça contraste vraiment avec notre petit refuge qui nous a sauvé de la pluie! Et on pensait retrouver la même atmosphère que sur Stewart Island, vivre une sorte e reconnection avec la nature, sans autre confort qu'un lit abrité et au chaud... Mais on va pas trop cracher dessus quand même! Et puis petit à petit les gens arrivent, mais, allez savoir pourquoi, personne d'autre ne s'installe dans la chambre qu'on a choisie. Il y a une grosse dizaine de randonneurs en tout, certains voyageant dans l'autre sens, mais pour beaucoup on va les suivre pendant les trois jours restant. La moyenne d'âge est légèrement plus basse que sur Stewart Island, mais il y a tout de même très peu de jeunes de notre âge, une  fille proche de la trentaine, et une plus jeune voyageant avec sa mère. A côté du refuge je fais un petit tour pour aller voir un "swimming hole", c'est joli comme tout sans être transcendant. Dès ce premier jour de rando, la couleur rouge de l'eau est très marquante. Paraît-il très bonne à boire, elle n'est au premier abord pas très engageante. On découvrira le lendemain matin qu'il y avait également possibilité de faire une marche au sommet le plus proche, mais on ne l'a pas vue en arrivant le soir.

Le temps change très vite, on a quelques grosses averses puis ça se dégage, et ainsi de suite pendant toute la soirée.

Le deuxième jour est la grosse étape de la randonnée, avec 25km à parcourir. ça ne monte plus, mais ne descend pas franchement. Bien que longue, cette étape est à nouveau plus facile que ce que je pensais, et nous avalons nos kilomètres en deux fois trois heures. Un refuge est situé à mi chemin et l'on s'y arrête pour notre pause déjeuner. La météo n'est pas transcendante, je sors même ma cape de pluie!! (oui, ça y est je l'ai utilisée!!! je ne l'ai pas emmenée pour rien). Ca me donne un look  de sorcière absolument charmant!! les paysages changent un peu, on traverse des plaines marécageuses mais avec des herbes dans les tons marrons, donnant des allures de savane. Le terrain est bien plus vallonné qu'il n'en a l'air, et parfois on voit de profonds fossés et vallées sur le côté. Nous traversons également une forêt qui avec la mousse très dense prend des allures de forêt enchantée!! c'est vraiment beau.

Quand on arrive au refuge,t oujours situé dans u endroit magnifique, un couple est déjà là. On ne l'a pas vu la veille, et je comprends plus tard qu'ils ont fait une étape de plus au refuge croisé sur le chemin. Petit à petit, on retrouve tous nos compères de la veille, et d'autre randonneurs qui vont dans l'autre sens, dont un groupe de trois jeunes anglophones américano-canado-néo-zélandais, et une jeune française de Marseille (comme les 3/4 des français que je croise), abaissant la moyenne d'âge. Encore plus luxueux que le refuge précédent, nous avons ici des toilettes à chasse d'eau!!!! et du coup, elles sont juste à côté des dortoirs, pas besoin de sortir trop loin pour y aller!!

On espérait profiter d'un beau coucher de soleil, mais en fait celui ci est trop caché derrière les montagnes pour vraiment pouvoir l'apprécier.

Le lendemain matin, j'aperçois les jolies couleur du lever de soleil, et le ciel étant bien dégagé, nous allons faire un petit tour vers des points de vue que nous conseille le ranger du refuge. C'est un peu boueux et raide, mai la vue est vraiment belle!! puis c'est parti pour le troisième jour. Cette fois-ci nous avons le droit à un faux plat descendant, une grosse partie a lieu dans la forêt ce qui commence à être un peu rébarbatif, même si nous voyons pour la première fois des champignons bleus. Je vous jure!! bleu électrique. incroyable!! mais vénéneux. En chemin nous croisons la maman du couple maman/fille qui nous demande d'un air triste si on a vu sa fille sur le chemin. Cela fait 15 minute qu'on a quitté la hutte, et non, nous n'avons vu personne. C'est étrange. Elle nous dit que ce n'est pas grave, c'est son problème, et que c'est l'histoire de sa vie d'attendre sa fille. Ca m'a fait de la peine, car avec Raphaël, on la trouvait un peu étrange cette fille. Elle sortait quand il pleuvait et avait toujours l'air ailleurs. Elle a probablement un problème psychologique quelconque...

Puis finalement nous arrivons finalement en bas des montagnes prêt du bord de mer, où la forêt change, et après avoir traversé le fameux pont à suspension du heaphy track, on passe d'un cadre de forêt norvégienne à une forêt des iles tropicales, avec palmiers et plages paradisiaques. Je ne sais aps pourquoi on fait tout un patacaisse sur ce pont à suspension en particulier, car ensuite, on en traverse 5 ou 6 autres!!! mais c'est marrant quand même. On entend un moment du rafus dans les arbres, et en regardant de plus prêt on voit une chouette, plus précisément un morepok!!! les chouettes de PupuRangi!!! bon ce n'est pas elle qui fait tout ce boucan, ce sont des petits oiseaux à côté, mais sans eux on ne l'aurait pas repérée! c'est l'occasion de sortir mon gros appareil photo, chouette, j'aurais vraiment utilisé tout ce que j'ai emmené!

On arrive au refuge peu après, à nouveau situé dans un lieu  à la vue magnifique et tout aussi luxueux que les deux précédents. une grande étendue herbeuse s'étend devant le refuge pour finalement mener à une plage et à l'embouchure de la rivière que l'on a suivie. On se détend les pieds dans l'eau, ça fait du bien de quitter ces chaussures qui commencent vraiment à avoir une odeur peu engageante!!! malheureusement, les sandflies sont également au rendez-vous, et on ne peut pas rester longtemps dehors au risque de se faire croquer par ces charmantes petites bêtes.

Juste après dîner, le coucher de soleil est absolument magnifique, un des derniers dont on peut profiter si tard, car dans quelques jours, c'est le changement d'heure!!

Que ce soit dans ce refuge ou dans celui d'avant, nous occupons nos soirées à faire des puzzles. C'est un des avantages des refuges luxueux, c'est qu'il y a des jeux de société!! ce ne sont pas ici des puzzles classiques, mais des selzzup, ou plutot wasgij, c'est à dire qu'on ne sait pas quelle image on doit reconstituer, ais on doit imaginer la scène vue par un des personnages sur la boite. C'est assez rigolo et pas trop compliqué!!

On est généralement trop fatigués pour aller chercher les kiwis. Cette fois-ci, on décide d'attendre d'en entendre un avant d'aller s'aventurer dans la forêt. Je crois en avoir entendu un une fois, mais j'ai vraiment pas eu le courage de sortir. On croise aussi énormément de weka, des gros oiseaux qui comme les kiwis ne volent pas, mais qui sont diurnes, n'ont pas de bec aussi grand, et ressemblent plus à un poulet qu'à un oeuf à plumes. Ce qui prêt à confusion en revanche, c'est son cri: répétitif comme celui de kiwi, tout aussi bizarre, il est malgré tout moins puissant et ne fait se dresser les petits cheveux qu'on a dans le cou. Mais pour ceux qui n'ont jamais entendu de kiwi, c'est compliqué!!

Enfin, nous attaquons le quatrième et dernier jour. On est les derniers à partir, car tout le monde à un bus ou un avion à prendre à 15h, et qu'il y a 5h de marche. Fidèles à nos horaires, nous quittons le refuge vers 9h30. à 11h30, on arrive à la moitié du chemin, on en profite pour déjeuner!! on nous promet de la pluie pour l'après-midi, et on profite de cet endroit abrité pour profiter calmement de cette pause repas, même si on n'est pas vraiment fatigués, même si on n'a pas vraiment faim. les paysages sont vraiment jolis, on loge la côte et la mer au milieu de cette forêt de palmiers!!! Les paysages auront vraiment changé du tout en tout au cours de cette randonnée.

C'est finalement vers 14h que nous atteignons Kohaihai, où la voiture de Raphaël est garée et nous attend patiemment depuis 4 jours. On file vers Westport pour retourner à l'auberge où on était avant la randonnée. Raphaël apprend qu'il doit rentrer plus tôt pour bosser dans les vignes, je ferai donc le trajet du retour toute seule. Après avoir pris une douche (je crois que je sentais un peu le phoque) et 'être reposés, on va dîner pour déguster un petit plat bien calorique. Rappelez vous, après toute randonnée, du gras!!! cocktail, camembert au four puis pates à la crème, je mets le paquet, mais je me régale!!!


L'eau rouge lors d'une des nombreuses traversées de petits ponts
une des trouées parmi les aribres
et marche dans la forêt
La couleur des chamipgnons me fascine
et le mousse ressemble à du corail
La vue se dégage
on grimpe vers le point le plus élevé de la rando
et cette eau toujours rouge
vue sur le refuge
arrivée au refuge et vue depuis la pièce principale
swimming hole
et le leitmotiv de cette rando: le fromage offert par Jeff et Sherry (trop bon)
le dortoir
jour 2 - parée contre la pluie!
jour2- coin pique nique, bien trop tôt pour s'y poser
avec toujours de la forêt, magique quand les rayons de soleil traversent les arbres
et puis des plaines vallonées
un arbre à chaussures improbable. Mais qui trimballe ça juste pour les accrocher???
l'eu toujurs rouge et des ponts trop mignons
Les weka nous tiennent compagnie
toujours ces plaines qui me font penser à un genre de savane
et une forêt de mousse qui fait très monde merveilleux
mousses de toutes les couleurs
de grandes rivières à traverser
et des énormes rochers surgis de nulle part
puis arrivée au refuge
où on se sèche les pieds devant le poêle
sans oublier de déguster du fromage
devant une vue pas trop mal!!!
3e jour - jolie vue sur le refuge!
même si le chemin pour y aller n'est pas banal
champignon bleu en chemin
on profite d'une dernière vue
avant la pause déjeuner
puis le heaphy bridge
une forêt de palmiers
une chouette
et la rivière, rouge
et d'autres ponts
et des arbres marrants
très marrants
sans oublier les ponts suspendus
et les forêts de palmiers
Les paysages ont complètement changés
et on arrive à notre dernier refuge
où l'on profite du bon fromage
devant un beau coucher de soleil
jour 4-départ
on longe la mer
et les palmiers ne sont jamais loin
les ponts suspendus non plus!
la plage semble infinie
Les ponts suspendus aussi
mais pas le fromage!
on vient de passer le dernier pont
et voilà la fin de la randonnnée!
Les vaches nous accompagnent sur le chemin du retour!
et voici venu le temps du camembert!

Le retour

Car ici, l'aventure ne se finit pas avec la fin de la randonnée et le banquet dîner traditionnel. Non, rappelez vous, Moutmout est à 100km de là à vol d'oiseau!! Le mercredi matin, Raphaël me dépose donc à l'aérodrome, mon petit avion privé m'attend! Je ne suis jamais montée dans un avion aussi petit, il peut accueillir trois personnes bagages compris en tout. Cette fois je suis seule, je m'installe à l'avant à côté du pilot, enfile mon casque et admire le paysage qui défile devant mes yeux. Je discute un peu avec le pilote, il me montre le tracé de la randonnée, les refuges, c'est absolument magnifique et le temps est parfaitement dégagé. On atterrit au milieu de nulle part, et Le pilote me conduit en voiture cette fois-ci jusqu'au parking, où Moutmout m'attend, avec son poignet dans le plâtre. Elle n'est pas seule. J'avais dit à la française rencontrée sur le chemin que je partirai le mercredi matin vers 10h de brown hut, la voilà donc qui m'attend en compagnie d'un australien, et c'est tous les trois que nous prenons le chemin du retour. Mes premiers hitchhikers!!! je conduis lentement jusqu'au garage le plus proche, à 30km de là, on me change ma roue sans encombre, la note est salée, sans outre mesure, mais bon, trois pneus neufs en un mois, ça commence à s'accumuler... Mes compagnons de route attendent avec moi, on discute pas mal, il est australien avec un parent américain et l'autre européen où je sais pas trop quoi, bref en gros il a 3 passeports qui lui permettent d'aller partout dans le monde, c'est assez cool. Il n'est pas là très longtemps et repart dans quelques jours en Australie. Elle est marseillaise et travaille dans le cinéma en tant qu'assistante réalisatrice (?) et fait un break de six semaines en mode sac à dos et auto-stop, ce que j'admire, même pour une courte durée. Bref, le trajet n'en est que plus sympathique, et je les laisse à la première grande ville, Takaka, un peu avant la portion de route fermée, je suis alors toujours convaincue qu'elle est ouverte de 8h à 17h, je n'ai pas vérifié sur internent. Je donne à manger à Moutmout, et continue donc ma route vers cette colline sinueuse qui m'attend. Je m'arrête un peu en chemin, la vue est vraiment belle! Je m'arrête un bref moment pour me dégourdir les pâtes, aller aux toilettes et profiter d'un joli point de vue auquel mène un sentier de 10 minutes de marche. En reprenant le chemin de ma voiture, j'entends des bruits bizarre dans le fourré sur le bas côté, et un chien abois au loin. Ne me demandez pas pourquoi, mais je pense que c'st un chien enragé. Je stresse un peu, me calme, continue. Les grognements reprennent de plus belle. J'accélère franchement le pas, les bruits continuent, je cours et m'enferme dans ma voiture, avec forcément les mains qui tremblent au moement de l'ouvrir. Je me retourne. Un sanglier trotte sur le parking. Ok. Normal. Je me calme, espère qu'il ne va pas foncer sur ma voiture, mais non, qd je fais tourner le moteur, il déguerpit dans le fourré. Ouf. Mon coeur se retrouve doucement sa vitesse de battement normale, et je reprends la route.... pour m'arrêter 5 minutes après. La route est barrée. Il est 13h, et elle e réouvre qu'à 17h.

Un monsieur voyant mon air désespéré me dit "mais tout le monde sait ça qu'elle est fermée cette route!!!" en mode "t'es une grosse gogolle ou quoi? c'est ta faute, rale pas". Je lui dis que j'ai mal compris mais que c'est pas grave,le soleil brille et le monde est beau, je sors mon bouquin, mon fromage, mon miel et le reste de mes crackers, et m'apprête à attendre 4h. Au moins il fait beau. Ca ne passe finalement pas si lentement que ça, et à 17h30, je file à nouveau vers Westport. Sur le chemin, je prends un couple d'auto-stoppeurs, des néo-zélandais de Christchurch qui veulent arriver à Christchurch le soir même. Je comprends rien à leur histoire, ils puent la clope, et bien que relativement sympathiques, je suis bien contentes quand ils sortent de la voiture. Mais je suis très fière de moi, 4 auto stoppeurs en une journée, c'est pas mal!!

Je rejoins donc vers 20h30, et m'attaque à cuisiner pour les 4 prochains jours qui m'attendent. Avec tous ces jours de route, j'ai décalé mon prochain wwoofing d'un jour. (après l'avoir déjà décalé du 20 au 27 mars, puis du 27 mars au 1er avril, j'ai l'impression d'abuser, mais ça n'a pas l'air de les déranger), et prévois donc de descendre tranquillement la côte ouest pour voir ce que je n'ai pas vu, m'attarder un peu plus aux glaciers et à Wanaka, si possible faire mon skydiving à Queenstown (que j'ai aussi décalé).

Je cuisine donc, une grosse citrouille dont j'ai bien envie par ce temps automnal. La boulette n'est jamais loin, et après avoir un peu oublié mon huile dans la poêle en discutant avec une française, au moment ou je saisis le manche pour étaler l'huile dans toute la poêle, celle ci prend feu. Je panique un peu, mais ne la lâche pas, et la fout sous l'eau froide. Je ne suis vraiment pas sure que ce soit la meilleure chose à faire, mais j'ai pas souvent eu une poêle en feu entre les mains, et voilà. La cuisine est complètement enfumée, et c'est à ce moment là que le proprio (que je commence à bien connaître) choisit de rentrer, il avait un tournoi de bridge. Il sent le brûler et panique un peu, je le rassure très vite, et on se met à parler bridge. Il me dit que j'aurais pu venir jouer ce soir à son club!! et à Westport, ce serait le seul endroit en NZ où le système classique est le standard américain (donc la majeur cinquième). C'est rigolo!! Comme il a un fort accent et que j'ai du mal à le comprendre je n'insiste pas plus sur le bridge.

J'ai fini de cuire ma citrouille au four, je remplis mes tups, eh bien ça va largement me tenir mes prochains jours!! 5 repas plus celui du soir, c'est pas mal!!!

Voilà ce sur quoi se conclue cette aventure riche en émotion: une citrouille. Un peu comme cendrillon en fait. Sauf que j'ai pas trop l'impression d'être dans un compte de fée. Enfin un peu quand même. Ma vie n'est pas banale.

je rejoins mon aion privé accompagnée du pilote
c'est trop classe
mon sac est tout seul à l'arrière
je revois la savane vallonée
Les montagnes, et la rivère, moins rouge vue d'en haut
on s'apprête à atterrir!!
je me débarasse de ma roue crevée
et reprends la route
c'est vraiment beau
sur le chemin vers le point de vue
j'admire le paysage
avant de me faire poursuivre par un sanglier!
je ne suis pas la seule à attendre que la route rouvre!!!
et voilà mes pettis tups pour la suite de mon raod trip!! let's go!
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