Colonia Carlos Pellegrini

Publiée le 26/07/2025
68m / 890 habitants

Après un bus de nuit peu reposant, nous arrivons à 6h à Mercedes. Malheureusement, les infos sur les bus que nous avions étaient fausses. Le prochain bus pour aller à la réserve où nous nous rendons est après-demain. On prend donc un taxi pour nous mettre à la sortie de la ville, sur la bonne route et c’est parti pour le lever de pouce ! Nous devons faire 120 km et il n’y a rien entre Mercedes et la réserve donc nous avons bon espoir.

En moins de 20 minutes, une voiture s’arrête pour nous prendre mais ne peut faire que 20km car il va à son travail situé juste après. Nous sommes donc déposé à la station de gendarme. On se dit que ça facilitera le stop car les gens sont obligés de ralentir à 20km/h pour le poste de contrôle. Malheureusement, ça ne se passe pas aussi bien que prévu et nous faisons du pouce pendant 6h… avec une chaleur écrasante. Heureusement que pendant les deux dernières heures, nous avons pu nous abriter sur la terrasse du poste de contrôle. Finalement c’est un vendeur de légumes qui nous prend avec ses légumes à l’arrière. Il comprend vite que nous n’avons pas beaucoup bu ni mangé (il nous a vu à 8h dans le sens inverse) et nous offre donc une bouteille d’eau fraîche et des empenadas. Un vrai amour !!!

On arrive mort à l’auberge où on pensait aller et on a clairement pas négocié le tarif. On était juste heureux d’avoir une douche et de la clim pour se reposer alors qu’il pleut à grosses gouttes dehors.

Le soir nous mangeons à l’auberge et deux autres voyageurs nous abordent pour savoir si nous serions chauds pour partager un taxi afin de se rapprocher de leur prochaine étape qui est la même que la nôtre : Iguazu. Ça nous rajoute un jour sur place et moins de complication pour les transports donc le choix est vite fait. On finira la soirée à discuter ensemble et à observer les gros crapauds buffle vagabonder dans le restau.

Jour 1 : Visite à cheval puis de nuit

Nous commençons par une ballade à cheval très reposante où nous nous baladons dans la colonie avant d’atteindre les bords de la lagune. Enfin, plus trop les bords car l’eau est très basse cette année donc la partie normalement immergée est totalement émergée. La lagune est donc loin mais l’endroit est très agréable avec les oiseaux à proximité.

En revenant, nous sommes collants de transpiration donc décidons de ne rien faire l’après-midi avant d’aller à notre balade nocturne. Quelqu’un vient nous chercher à 19h et nous partons dans la partie la plus éloignée du parc. Un guide nous accompagne par petits groupes de 6-8. Dès le début, nous apercevons de grandes viscaches des plaines, très différentes des viscaches vues en Bolivie. Elles sont beaucoup plus grandes et de loin leur couleurs de face nous font penser à des rayons-laveurs.

En continuant deux mètres plus loin, ce sont plusieurs familles de capybara qui s’ébattent (on a même le droit à un coït en direct).

Le guide nous montre le terrier des viscaches près duquel nous voyons un serpent bien mis en valeur avec la lampe du guide. D’ailleurs, chose dont on ne se doutait pas mais l’endroit est REMPLI d’énormes scarabées. Le guide ayant la lumière en est recouvert mais ils viennent aussi se mettre sur nous, cherchant parfois à se mettre sous nos affaires. Autant dire que les filles du groupe, Agathe comprise, gesticulent parfois de manière incontrôlée.

Nous nous dirigeons ensuite proche de la lagune où se reposent les caïmans. On en voit sur terre mais ce qui est le plus impressionnant sont tous leurs yeux à la surface de l’eau qui ressortent jaune avec la lampe du guide. Ils y en a partout !

En continuant, on croise un tatou mais pas le même que celui de Peninsula Valdes. Celui-ci a des poils très courts qu’on ne voit quasiment pas. Par contre, il file dans les bosquets et on le perd de vue plusieurs fois avant de le revoir.

En revenant tranquillement au parking, nous rencontrons notre premier cervidé de la réserve : une femelle daguet.

C’est déjà le temps de repartir. Chaque fois qu’on voit des animaux, on aimerait que ça dure des heures mais il est temps de les laisser dormir eux-aussi.

Jour 2 : Kayak et parc

Nous partons en début de matinée pour le camping qui est le départ des balades en kayak. Nous sommes juste nous deux avec le guide. L’endroit est paisible et il ne fait pas encore trop chaud. On passe proche des caïmans et l’un d’eux passera même juste devant notre kayak. Agathe n’était pas très rassurée… On continue ensuite à longer la berge à petite distance et observons un grand nombre d’oiseaux et de capybaras (et même quelques bébés sur le retour !). Sur l’eau flottent deux types de fleurs. Leurs feuilles ressemblent à des nénuphars. Les nénuphars ne sont pas encore ouverts mais d’autres petites fleurs blanches très particulières jalonnent notre parcours.

On rentre ensuite pour se reposer pendant les heures chaudes puis repartons à 15h pour nous rendre au parc qui est juste après le pont d’accès à la colonie. Il fait une chaleur étouffante et nous regrettons d’être venus si tôt. En effet, les animaux non plus n’apprécient pas la chaleur et lors de notre premier tour de parc, nous ne rencontrons rien du tout à part un daguet femelle que nous avons dérangé en passant sur une passerelle au-dessus d’elle.

En revenant à l’entrée du parc, nous rencontrons nos amis de la veille (Baptiste et Laura) et refaisons un autre tour du parc (il est assez petit) et cette fois, nous voyons des daguets et de nombreux capybaras.

On finit la soirée ensemble au restau à discuter et rigoler. On est bien content de les avoir rencontrés !

Jour 3 : Lancha et dernier tour au parc

Ce matin, nous faisons un tour de lancha (que nous ont conseillé Laura et Baptiste). La lancha nous emmène dans un bras d’eau pendant deux heures. On enchaine capybaras, caïmans et oiseaux en tout genre dont plusieurs martins-pêcheurs. Agathe est aux anges et Benjamin en pleine contemplation de cette vie demi-aquatique. On aura même la chance de croiser des loutres !

En revenant, nous voyons depuis la barque deux cerfs des marais : une femelle et un mâle. Ça clôture la balade en beauté !

Comme d’habitude, nous retournons nous abriter dans la fraîcheur de notre chambre après, cette fois, un passage par les artisans du village avec petits craquages sur un capybara en bois, tellement emblématique de cette réserve, et un centre de table en vannerie de fibres locales.

L’après-midi, nous repartons vers le parc et nous sommes suivis de près par nos deux acolytes habituels. Quand on se rejoint au bout du pont, nous remarquons deux cerfs des marais au bord de la lagune. Ni une ni deux, on se rapproche doucement de ces cervidés. Cette espèce peut nager et est la plus grande espèce de cervidé d’Amérique du Sud avec 1,20m au garrot. De près, ils sont vraiment impressionnants… On reste ébahi devant eux pendant presque 30 minutes.

On reprend ensuite la marche vers le parc où nous commençons par la partie la plus petite. Les surprises s’enchaînent alors : on rencontre plusieurs singes hurleurs (a priori un peu différents de ceux du Costa Rica) et Agathe se retrouve à moins de 5m d’un daguet mâle. Elle était sous le choc de cette belle rencontre.

Ensuite nous repartons sur le sentier principal du parc où nous prenons plaisir à revoir des daguets depuis la passerelle, une maman et son bébé capybara (drôle de cri d’ailleurs), etc.

Ce parc encore peu connu en Argentine nous a vraiment scotché par ses animaux divers mais surtout facilement observable grâce à leur proximité. On a rarement vu une aussi belle cohabitation entre animaux sauvages et humains de passage.

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