Tricahue

Publiée le 26/07/2025
Parc situé au sud-est de Talca. Il doit son nom au perroquet qu'il protège.

En arrivant dans notre chambre sous les étoiles, nous sommes merveilleusement reçus par Dimitri, un ancien belge. Agathe finit par une bière brassée par le fameux Dimitri. Très bonne triple selon elle.

J1 : Première mise en jambe

Sur les conseils de Dimitri qui connaît bien la région, nous partons pour une marche relativement facile au bord de la rivière que l’on remonte. Le paysage est superbe dès que nous quittons la route. Nous voyons à plusieurs reprises des conures de Patagonie (également appelé perroquet Tricahue car c’est son principal habitat depuis que la population ait baissé drastiquement ainsi que ses zones de vie). Un moment qui restera gravé dans nos mémoires : un « escadron » de ces conures volant au ras du sol dans notre direction et nous évitant de justesse sur la fin.

On quitte à un moment les bords de rivière pour revenir sur le chemin au milieu de la forêt. Nouvelle rencontre de la journée : une mygale puis une deuxième. La première a failli se faire écraser par Agathe car elle ne l’avait pas vu au milieu du chemin. Heureux de pouvoir admirer leurs petits duvets et leur couleur à la lumière du jour pour une fois.

On trouve finalement un parterre de gazon fleuri où on décide de se poser pour manger à la fraîche. On se repose puis retour cette fois entièrement par le chemin dans la forêt où il fait bien meilleur (on ne s’habitue toujours pas à la chaleur des endroits où on se rend).

Avant de retourner à la route, Agathe profite de la rivière en y trempant ses pieds quelques minutes. Même juste pour les pieds, l’eau froide et Benjamin ne font pas bon ménage. Une fois de retour, Agathe déguste cette fois la double. Tout aussi excellente que la triple.

J2 : Rando au parc Tricahue

Ce matin, nous partons vers le parc à 10h pour une rando de 5 km d’une durée de 3h normalement. Nous prenons notre temps pour arriver au premier mirador. La vue est sympa mais sans plus car cela donne sur les parties construites de la vallée.

On continue ensuite par de la pente douce montante dans la forêt. Malheureusement, peu de vie aujourd’hui donc on continue jusqu’au Tata, un arbre remarquable par son âge et sa taille. Il aurait commencé à pousser à la fin du XVe siècle et, en effet, il est très impressionnant.

Juste à côté court la rivière où nous décidons de nous poser pour profiter de la fraîcheur et des bruits de l’eau jusqu’à notre pause déjeuner. Le temps s’écoule sans que l’on s’en rende compte dans cet endroit plein de sérénité.

Puis c’est l’heure de partir pour finir la boucle. Le chemin suit les bords de la montagne nous permettant de suivre la rivière jusqu’à de petites cascades. En continuant, la vallée s’ouvre et nous apprécions des paysages bien plus grandioses.

Puis nous rentrons à une vitesse impressionnante de lenteur car nous succombons sous la chaleur. Benjamin profitera de cette dernière pour faire une lessive puis nous profitons de la piscine du lieu, petite mais bien rafraîchissante car l’eau vient de la rivière.

Le soir, on va au camping en face pour manger des pizzas (toujours avec une bière de Dimitri pour Agathe. Elle fait une petite cure de bière belge). Sur le retour, nous croisons deux français expatriés au Chili en train de faire leur barbecue. On finit le début de soirée avec eux (avec eux essayant de nous nourrir et nous faire boire malgré que nos ventres soient déjà bien pleins).

J3 : Explorer un peu plus loin

Aujourd’hui, nous partons avec Barbara, notre guide du jour en direction de la Laguna del Maule. On doit traverser la douane Chilienne (mais sans arriver jusque celle d’Argentine) puis nous arrivons près de la lagune qu’on découvre par le haut. On croise sur la route un petit renard.

Barbara nous emmène ensuite de l’autre côté de la frontière théorique pour voir une petite cascade et le Cerro Negro del Agua Clara. Ici, comme dans la vallée, l’eau est normalement potable sans besoin de la filtrer. On cherche sans succès des grenouilles dans les petits trous d’eau mais il fait beaucoup trop chaud.

On revient ensuite à la lagune pour admirer les quelques oiseaux qui y vivent puis c’est parti pour une petite rando dont les chemins sont jonchés d’obsidiennes. On prend le temps d’observer la flore avec Barbara qui était une ancienne paysagiste. Puis nous faisons des pauses aux deux cascades sur le chemin. Seul Barbara se risquera à se baigner dans la dernière cascade aux températures glaciales.

On reprend ensuite la route en voyant de loin la vallée des condors qui doit être superbe pour randonner. Nous finissons à la cascade inversée. Cette cascade de plusieurs dizaines de mètre fait face à un front venteux en fin de journée. L’eau se retrouve alors projetée en l’air, ce qui crée un bon milieu humide pour les plantes. C’est assez déroutant de voir ce petit oasis au milieu de la caillasse environnante et ses projections d’eau ondoyées.

On reprend ensuite la route de notre auberge avec un petit stop pour prendre de quoi payer l’apéro à nos voisins pour les remercier de la veille. Mais finalement en leur payant l’apéro, ils nous invitent à leur barbecue et nous mangeons et buvons allègrement jusque tard. Première fois bourrée depuis longtemps pour Agathe. Heureusement, pas de rando le lendemain mais bus pour rejoindre Pucon, notre prochaine destination. Agathe a bien décuvé pendant que Benjamin dormait toujours aussi tranquillement dans le bus.

À notre arrêt à Talca, on en profite pour tester nos premières grillades dans un resto et c’est très bon. On attend quand même l’Argentine pour une viande un peu plus saignante.

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