Nous récupérons notre voiture à notre hostel grâce à un particulier. Un beau 4x4 presque tout neuf (juste un énorme accrochage à l’avant). Nous passons prendre un petit-déjeuner avec Thomas qui sera l’un de nos acolytes pour les jours à venir. On fait doucement connaissance autour de nos pains au chocolat respectifs.
On part ensuite en direction de la Vallée Arc-en-ciel (Valle Arco Iris). Sur le chemin, on s’arrête près d’un troupeau de guanacos. C’est le plaisir d’avoir notre moyen de transport et de s’arrêter quand on veut !
On arrive ensuite à la vallée (sans payer finalement de droit d’entrée…) et on part en balade. Thomas est comme nous et aime prendre son temps pour s’arrêter observer le paysage, sa faune et sa flore. On a tiré le gros lot ! Les couleurs des roches sont magnifiques alors on s’arrête sans cesse pour d’autres points de vue.
Sur le retour, on s’arrête sur un point de vue magnifique. On se balade un peu mais nos ventres gargouillent tous car il est plus de 15h. On se décide donc à rentrer en ville afin d’aller voir la demi-finale dans un bar en cassant la croute.
Après avoir rentré la voiture chez le particulier, on se rend en ville pour rejoindre Thomas mais on croise Medhy et Clémence nos deux acolytes restants et ne s’étant pas vu depuis Sajama, on laisse partir seul Thomas voir le foot. On entend le match à travers les cris des supporters pendant qu’on discute. Ça nous suffit amplement.
On finit l’après-midi en discutant avec eux puis nous nous quittons après un repas ensemble. De notre côté, une soirée astronomie nous attend avec Alain, ancien astronaute au CNRS. On passe 4h avec lui à discuter astronomie et regarder les étoiles à l’œil nu ou avec l’aide d’un de ses 3 grands téléscopes. On aura la chance de découvrir entre autres les principales constellations de l’hémisphère sud ainsi que Jupiter et ses satellites et deux nébuleuses (dont la nébuleuse de la Tarentule). Après une grosse journée de conduite, Agathe s’endort lors des questions-réponses à 1h30 de la nuit.
Ce matin nous partons tous ensemble après un arrêt à la Franchuteria, notre nouveau QG du matin. Après un peu de route asphaltée, nous rejoignons vite les routes de terre (mais finalement assez bien entretenues). On fait notre premier arrêt à la Laguna Cejar. Le prix de l’entrée nous refroidit (15€) mais on y va quand même. On observe quelques flamants roses dans la première lagune mais malheureusement on ne peut faire que quelques mètres sur un ponton en hauteur. Impossible d’en faire le tour tranquillement.
On passe ensuite à la troisième lagune d’où l’on peut admirer un magnifique panorama mais comme pour la première, on ne peut accéder qu’à une petite partie de ses « côtes ». On file alors à la deuxième lagune dont l’eau est salée à hauteur de 300g/litre. On est sensé flotter un peu comme dans la mer morte (mais en moins violent je crois). Tout le monde a d’abord du mal à rentrer car l’eau n’est pas très chaude contrairement à l’air du désert mais on se lance tous petit à petit. On a 30 minutes maximum car le sel attaque la peau. Quand on est debout, on ne ressent pas beaucoup l’effet mais une fois que l’on n’a plus pied, on est « propulsé » à la surface. C’est très drôle donc on tente quelques expériences comme essayer sur le ventre , se retourner ou encore essayer de faire le bouchon de pêche. On ressort avec de grosses marques de sel alors on finit direct sous les douches situées à proximité.
On prend ensuite la direction de la Laguna Tebenquiche. Les routes sont de moins en moins bien entretenues mais on a confiance dans notre 4x4. En arrivant, la lagune est d’abord couverte d’un beau manteau blanc. On ne s’est pas trop si c’est uniquement du sel ou si c’est autre chose. Cela restera un mystère. Cette lagune est grande et un ponton permet de faire une belle balade. À notre grand étonnement, c’est le troisième endroit sur Terre où existent des stromatolites (que nous avions vu à Bacalar au Mexique et nos amis en Australie). Ça forme des formes rigolotes et ça ne donne vraiment pas la même impression qu’au Mexique vu que l’eau est extrêmement salée ici.
Après cette petite marche, on revient un peu sur nos pas pour retourner à Dos Oros que nous avions dépassé. Il y a un petit dôme qui nous permet d’observer les deux trous d’eau tout en mangeant nos casse-croûtes à l’abri du soleil.
L’après-midi est déjà bien entamée et nous nous dirigeons vers le « Magic Bus » situé à bonne distance. On essaie de prendre un chemin de terre mais celui-ci se transforme en chemin de sable et notre 4x4 est incapable de monter une toute petite dune. On sera obligé de rebrousser chemin après avoir eu peur de ne pas ressortir du tas de sable…
On arrive enfin à la cordillère de sel où se trouve le Magic Bus. Cette cordillère est en fait composé des extraits de mine de sel. Les mines sont maintenant à l’arrêt depuis un moment mais un vieux bus trône sur lequel nous nous amusons à grimper pour immortaliser notre groupe.
N’ayant pas beaucoup dormi cette nuit, nous rentrons nous reposer à notre hôtel pour recharger les batteries (surtout pour Agathe notre seule conductrice) pour les prochains jours.
Ce matin, lever aux aurores car nous avons environ 3h de route pour aller à notre premier arrêt. On s’arrête sur la route au niveau de Socaire pour réserver sur internet nos places avant de ne plus avoir de réseau. En arrivant à l’entrée, l’homme de l’accueil refuse de nous laisser entrer car il aurait fallu à Socaire aller voir l’homme dans un préfabriqué style cabine pour homme de la sécurité. Une jeune femme de l’accueil dit que nous avons le nécessaire mais l’homme revient à la charge et ne veut rien entendre. On est donc obligé de faire 120 km (60 aller-60 retour) pour les caprices de Monsieur. On croisera un autre groupe de touristes arrivés plus tard avec juste la réservation et ils ont été accueillis par la jeune femme et n’ont eu aucun problème. Notre seule consolation, mais pas des moindres, est que l’on croise un renard et cette rencontre nous aura mis du baume au cœur.
Finalement, après notre aller-retour, nous revenons au point d’accueil et ils ne prennent même pas le ticket car il faudra le donner au deuxième site de la journée (billet combiné). On peut alors ENFIN profité de Piedras Rojas, une lagune à la couleur cristalline encerclés de formations rocheuses rouges et comme d’habitude tout ça au beau milieu du désert. Les trois photographes n’arrêtent pas de faire des arrêts photo mais en même temps le lieu est magique…
On reprend la route en sens inverse vers les lagunes Miscanti et Miñiques. Sur le chemin, on croise beaucoup de vigognes et ces dernières sont… un peu stupides. On ralentit quand elles sont proches de la route et elles passent devant la voiture alors qu’elles étaient à l’arrêt sur le bord. Quitte à bouger, autant s’éloigner de la route mais apparemment elles ont une autre logique…
On dépose la voiture sur le parking et on se rend à la première lagune : Laguna Miscanti. Elle fait 15km de long et on y voit le volcan Ipira (5.622m d’altitude) en fond. Pas beaucoup de faune si ce n’est quelques oiseaux.
On reprend la voiture pour le deuxième parking situé juste après et nous avons un mirador sur la Laguna Miñiques qui fait un kilomètre carré. Cette fois, on voit marcher des vigognes au bord de l’eau avec le volcan Miñiques (5.916m) en toile de fond.
C’est malheureusement l’heure de reprendre la route en direction à San Pedro. On fera un rapide arrêt photo au Tropique du Capricorne. Mais même en s’arrêtant au milieu de nulle part, les paysages sont grandioses.
Sur la route du retour, on fait une petite pause au sein de la quebrada de Jerez. C’est un petit écrin de verdure au milieu de la sécheresse. Agathe en profitera pour se rafraîchir les pieds. On est sensé pouvoir y voir des petroglyphes sur les pierres en hauteur mais impossible d’en trouver un seul. Au moins, ce lieu aura eu le mérite de nous donner un peu de douceur en cette fin de journée épuisante.
Programme du matin : chercher tout le monde à 4h pour partir faire le lever de soleil aux geysers. Tous… non ! Deux petits collègues nous faussent compagnie ce matin car trop fatigués.
On part donc à trois avec Thomas à travers la nuit. Bon moment pour se rendre compte que le phare droit de notre voiture n’est pas opérationnel. Autant vous dire qu’Agathe étaient aux anges mais tout se passe bien. On profite d’une pause « enfilage de couche thermique » pour observer les étoiles. Après 2h de route, nous arrivons enfin. On se dirige d’abord vers le fond du site où les geysers ne peuvent se compter. Il y a des fumerolles partout. On est émerveillé à chaque tournant. Thomas est impressionné par Agathe qui se laisse geler les doigts pour prendre des photos. Lui est beaucoup trop sensible aux températures négatives de ce matin. On est tout de même sur un plateau de geysers bien haut en altitude avec ses 4.320m.
Heureusement avec le soleil les degrés remontent un peu. Les couleurs changent et on croise même un groupe de vigognes traversant au loin entre les geysers. Scène surréaliste mais elles cherchent peut-être également un peu de chaleur…
On revient un peu en arrière pour admirer les quatre plus gros geysers. Les fumerolles sont tellement grandes qu’on peut s’y cacher à l’intérieur. Ça bouillonne de partout ! Lorsque la tante de Benjamin s’y était rendu en 1996, on pouvait s’y baigner à proximité. Malheureusement, le bassin n’est actuellement plus accessible et nous n’en connaissons pas les raisons… Ça devait être sympa de réchauffer les corps endoloris par le froid !
On sort juste quelques mètres après l’entrée pour prendre notre petit-déjeuner avec une vue d’ensemble sur le site. C’est parfait ! Puis on reprend la route en faisant des arrêts pour observer un nandou, des flamants roses ou admirer de beaux panoramas invisibles à l’aller.
On arrive à mi-chemin pour aller au canyon mais Thomas est… indisposé et doit revenir d’urgence à San Pedro. On l’abandonne à contre coeur et on propose à Medhy et Clémence si ils sont chauds pour reprendre la route vu qu’ils ont bien dormis. En moins de 5 minutes, tout est organisé et nous repartons à 4 vers le Canyon de Guatin. On va d’abord à un mirador afin de profiter de la profondeur du canyon depuis les hauteurs en mangeant notre déjeuner.
On rebrousse ensuite chemin pour trouver un autre accès à ce canyon qu’on appelle la vallée des cactus (et qui porte bien son nom). On descend en suivant le cours de la rivière. Clémence et Agathe se font parfois aidé par Medhy pour les passages où il faut sauter d’un bord à l’autre. On crapahute bien dans les rochers jusqu’à trouver un trou d’eau qui nous plaît bien pour nous poser. Medhy et Clémence nous expliquent adorer les canyons et on comprend pourquoi…
Puis c’est l’heure de déposer Medhy et Clémence à leur bus pour leur prochaine destination. Agathe est heureuse de retrouver notre lit. Elle est exténuée de ces journée de conduite (et le tour d’astronomie au début n’a rien arrangé) mais nous sommes tous les deux heureux avec des étoiles, des lagunes, des geysers et des panoramas pleins les yeux.
Vu notre fatigue à tous les deux, nous décidons de prendre un jour tranquille à San Pedro. Ça tombe bien car c’est la finale France-Argentine alors il devrait y avoir de l’ambiance en ville. On commence par se rendre à l’église qui est d’abord fermée. La tante de Benjamin nous a dit que l’église et la crèche l’avaient marqué lors de son passage à San Pedro alors Agathe la férue d’églises veut voir ça. On repassera plus tard… On se balade alors en ville et on tombe sur l’ouverture d’une exposition sur les crèches de noël à travers l’Amérique Latine. On retrouve certains artisanats qu’on a déjà rencontré et d’autres totalement nouveaux. C’est fascinant… en demandant par hasard des infos sur les heures d’ouverture de l’église, on nous redirige vers le maire qui discutera quelques instants avec nous.
Il nous explique que l’église devrait maintenant être ouverte donc on file sur place. L’église est toute mignonne et la charpente est magnifique. Elle a du être restauré, comme l’église, suite à un incendie en 1981, deux tentatives d’incendie en 1996 et 2001 et une inondation en 2012. La crèche est grande et à l’image de la culture latine actuelle, remplie de lumière artificielle. On a toujours du mal avec tous ses néons dans un endroit pareil… Ça détonne un peu on va dire.
Puis on arrive juste à temps pour le coup d’envoi en compagnie de Thomas et d’autres Français. L’ambiance est super bonne avec une moitié de supporters Argentins et l’autre de supporters Français. On parle avec la table voisine et on s’amuse à commenter le match alors qu’on n’y connaît rien mais quand y a un… puis deux miracles… tout le monde saute et crie. On s’en rappellera de cette finale même si on aura pas fini premiers de cette coupe ! On espère que les Argentins vont pas trop nous chambrer quand on sera chez eux dans quelques semaines…
Ça nous aura bien occupé entre les prolongations et autres et nous laissons les quelques argentins fêtés leur victoire en ville pendant qu’on part se reposer vu que c’était l’objectif du jour.