Pour notre première journée, on passe au supermarché pour faire des provisions. Ici, chose impensable en France mais la moitié des vins (bonne qualité) sont dans des briques.
On prend ensuite un bus jusque Coñaripe où nous nous baladons parmi les étals. Agathe convaincra Benjamin d’acheter du merken (un type de piment fumé goûté avec Rafael et Philippe) et des cadeaux pour des amis attendant un enfant. Nous voulions pousser plus loin pour une petite rando mais nous n’étions pas sûrs d’avoir des bus pour le retour donc nous reprenons le bus en sens inverse et nous arrêtons à Lican Ray afin de faire le tour de sa petite péninsule. L’endroit est aménagé mais bien préservé et le tour forme plein de petites criques nous permettant une petite baignade rafraîchissante (trop au goût de Benjamin) après la marche sous la chaleur.
Nous déambulons cette fois dans la feria artesaniale en centre-ville sans rien acheter puis reprenons nos bus jusque chez-nous.
Ce matin, objectif du jour : baignade sur les plages de la ville de Caburgua avec un premier arrêt sur la route aux Ojos de Caburgua. Ce premier arrêt est en fait très décevant. Les chutes sont réparties au milieu de deux propriétés donc il faut payer deux droits d’entrée pour bien les voir. Après avoir payé une fois un parcours faisable en 5 minutes de marche, on décide de chercher d’autres coins sympa à pied.
On continue en longeant un petit cours d’eau situé proche de la seconde entrée des Ojos que nous ne faisons pas et nous arrivons à une magnifique petite cascade où il n’y a personne. Parfait pour nous poser le midi au calme aux bruits de l’eau et des oiseaux. On peut même y observer un nid de colibri. Sur la route, on fait un rapide arrêt pour un pastel de choclo (spécialité que nous voulions goûter depuis quelques temps).
En repartant sur la route, on tente de faire du stop car les bus sont rares et il fait bien chaud. En moins de 5 minutes, un Chilien et sa fille s’arrêtent. Ils nous proposent de nous faire découvrir un beau coin près de là où nous étions mais trop loin à pied. Ils nous font découvrir une autre rivière beaucoup plus large mais aux couleurs turquoises. Un petit martin pêcheur est là mais le temps de sortir l’appareil et il est déjà parti.
Ils nous proposent ensuite de venir avec eux à une plage proche de leur cabaña car les plages de Caburgua sont remplies (il est dimanche). On accepte avec plaisir et passons toute l’après-midi avec eux et leur famille.
Finalement, Claudio nous dit au moment de repartir qu’il nous raccompagnera jusqu’à notre hôtel (donc dans une autre ville) pour que nous n’ayons pas à nous soucier de l’heure du dernier bus et éviter les embouteillages de fin de week-end. On finit donc avec toute la famille à boire des coups, manger des completos puis un énorme barbecue. C’était un moment dont nous nous souviendrons pendant longtemps. D’ailleurs, chose très drôle : ils ne connaissent que 3 villes de France et dans la plus petite où une partie de leur famille vit (Lunel), nous y connaissons une amie proche. Comme quoi, le monde est petit.
Aujourd’hui direction le sanctuaire El Cañi. Après un trajet en bus, on commence par une montée un peu longue qui nous donne de premières belles vues sur le volcan Villarrica au loin avant d’arriver dans de magnifiques forêts de coigüe (coihue ou roble) puis de araucarias.
On longe ensuite deux lagunes sur du plat avant d’arriver à une dernière montée qu’aucune personne rencontrée n’aura appréciée. Mais le jeu en vaut la chandelle car nous arrivons alors à un magnifique panorama quasi à 360 avec vue sur 4 différents volcans. On retrouve un groupe de jeunes mecs rencontrés à Sajama et croisé par Benjamin à San Pedro. Un de plus bel endroit que nous ayons eu pour un sandwich.
En repartant, Agathe se blesse légèrement et la descente est un vrai calvaire pour elle. Voulant compenser sa blessure, elle s’ajoute sur la dernière longue descente une douleur aux génois dont elle se serait bien passé. Nous voulions faire des thermes pour nous récompenser de la rando mais nous décidons donc de rentrer à l’auberge.
Nous avions prévu une grosse rando mais la blessure d’Agathe nous oblige à un peu de repos, ce qui ne fait pas de mal. Agathe reste au lit toute la journée pour récupérer au maximum.
En fin de journée, Agathe semblant mieux, nous allons donc en bus jusqu’aux thermes Los Pozones. Après quelques minutes de marche avec escaliers, nous arrivons à plusieurs bassins à différentes températures (de froide-glaciale provenant de la rivière à très très chaude provenant des volcans à côté). On commence par la plus chaude puis on se balade entre les différentes températures. On fait même (à notre plus grande surprise) un passage plutôt long dans l’eau froide (et un bonus pour Agathe à la fin). Ça nous a fait un bien fou pour clôturer cette journée de détente.
La blessure d’Agathe allant mieux, nous partons pour la rando la plus facile du parc Huerquehue : le sentier des lacs. On prend le premier bus de la journée qui nous fait arriver à 9h30 sur place. Nous commençons par marcher jusqu’à longer le lac Tinquilco à travers la forêt.
S’entame alors la montée avec plusieurs miradors sur le lac Tinquilco et le volcan Villarrica. Il y a des petits détours pour atteindre des cascades mais on se garde ça pour la suite en fonction de la fatigue et de l’heure.
À la fin de la montée, nous atteignons le Lago chico (lac petit) via un petit pont puis nous décidons à faire la boucle qui passe par la lagune El Toro (beaucoup plus grande que le « lac petit » donc on ne sait pas trop la différence entre lagune et lac…). Après un petit mirador au bout, on continue la boucle pour atteindre un mirador plus avancé sur cette lagune. Il n’y a personne (sauf quelques MERVEILLEUX taons car c’est la saison en ce moment) donc nous profitons de notre repas dans un merveilleux cadre en toute tranquillité.
On reprend ensuite la boucle pour rejoindre le Lago Verde mais un bruit attire notre attention. On entend distinctement un tambourinement comme pour un pic vert. Quelques minutes après, on se retrouve en face d’un magnifique pic de Magellan qui se balade dans les arbres autour de nous. Moment inoubliable pour Agathe car il était bien visible et relativement proche de nous.
Puis on repart jusqu’au Lago Verde où nous sommes contents d’avoir pris la décision de manger avant car le lieu est plein de randonneurs et de familles vu qu’il y a une « plage ». Nous ne nous attardons donc pas sur place et repartons en reprenant le chemin principal pour le retour.
Cette fois-ci, on trace un peu car on veut absolument avoir le dernier bus alors on regarde notre temps régulièrement pour savoir si nous pouvons faire un détour pour une des cascades. Les deux ne seront pas possible donc on choisit de faire la cascade la plus proche de l’entrée : cascada Nido de Aguila. Par contre, on est vraiment juste donc nous ne pourrons en profiter que cinq minutes. On envie un peu les gens dans l’eau qui eux pourront repartir sereinement avec leur voiture personnelle. On profite quand même de la présence de magnifiques arbres sur ce petit détour.
Nous arrivons avec un gros quart d’heure d’avance pour le bus nous permettant de profiter quelques minutes de la plage du lac Tinquilco située à l’entrée. En rentrant, nous en profitons pour prendre des douceurs glacées pour tout de suite et à manger pour notre lendemain dans le bus, direction l'Argentine.