81. De Boinvilliers à Cormeilles-en-Parisis

Publiée le 10/09/2021
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Nous sommes arrivés hier soir à Cormeilles-en-Parisis où nous séjournons jusque mardi chez Dominique, une cousine de Véronique, avant de reprendre la route du retour.

Dernière étape avant Paris.

Parce que ce serait dommage de ne pas le faire, nous enfourcherons nos vélos demain pour un aller-retour jusqu'à la capitale, le temps de partager un repas avec notre fils qui y habite et de faire quelques photos.

Nous nous étions orgueilleusement fait photographier sous la Porte de Brandebourg en arrivant à Berlin, sur la plage à Hoek Van Holland à l'issue de nos périples au long du Rhin et de la Meuse, nous trouverons bien un lieu emblématique de Paris et un passant complaisant pour nous faire tirer le portrait.

Ça n'a sans doute pas grand intérêt, voire aucun en réalité, il est certainement de plus beaux lieux mais c'est un peu comme quand, enfants, nous poursuivions avec nos parents la balade du soir sur la jetée jusqu'à toucher le phare. - Nous disions "faire un deux trois sur le phare". - Aller au bout, toucher un but, cela m'est resté de l'enfance. À chacun sa madeleine.

D'ici là,  l'heure est aux lessives. Il faut aussi faire sécher la tente, mise mouillée hier matin dans les sacoches.

L'orage du début de soirée s'est rapidement épuisé, laissant place a de petites averses passagères peu gênantes mais qui, l'herbe étant mouillée le matin et le camping ne disposant d'aucune installation, nous obligent à prendre le petit-déjeuner debout, c'est beaucoup moins sympa... Nous sommes peu enclins à brader notre rituel matutinal.

L'itinéraire d'hier cherchait de toute évidence à éviter les axes routiers passagers et ses concepteurs y réussissent plutôt bien dans l'ensemble. Il y a bien un long tronçon rectiligne sur une route passante mais la piste cyclable est large et permet de rouler en sécurité, à l'écart des voitures. Ensuite en revanche c'est plus ou moins facile et agréable selon les passages. On roule parfois sur des chemins un peu chaotiques, entre les dépôts d'ordures sauvages, parfois en revanche sur de très belles voies vertes qui traversent de jolis parcs, comme celui du Peuple de l'Herbe.

Le passage par les quais de Conflans-Sainte-Honorine est très agréable.

La Seine ici se met en scène. (Un peu facile, je n'en disconviens pas).

Les nombreuses péniches à l'attache, les bateliers occupés au nettoyage ou à la peinture, ceux qui sont à la manœuvre,  la présence du bateau-église et maints autres détails font régner une atmosphère particulière. Marins d'eau douce mais incontestablement marins.

On traverse de très beaux espaces mais aussi de grands sites industriels. Après Sandouville et Cléon, nous passons devant la mythique usine de Flins, avant - pas de jaloux - de croiser celle de Poissy. On connaît ces noms, il n'est pas inintéressant de leur donner un visage.

Certains passages sont cependant beaucoup moins agréables, très dégradés, voire dangereux, ils exigent un pilotage attentif de qui veut éviter la chute... ce que je n'ai pas su faire : un gros caillou invisible au creux d'une ornière profonde fait riper le pneu sur le flanc, dérapage, chute, heureusement sans gravité, pas de casse ni pour le bonhomme ni pour le matériel.

Ce n'est du reste pas la première fois qu'il nous semble que l'itinéraire a été ouvert avant d'être réellement finalisé. Des panneaux "itinéraire provisoire" sont placés ici ou là et le fléchage de ces secteurs est souvent lacunaire. Malheur à qui s'y engage sans avoir pris la précaution de télécharger ses traces GPS. Les cyclistes d'un jour en seront pour leurs frais. Nous en avons croisé.

Certaines étapes antérieures nous avaient semblé plutôt décevantes en dépit de moments pleins de charme. C'est cette fois en fait le contraire. L'étape est agréable malgré quelques passages inesthétiques ou inadaptés. 



Ni alvenis hieraŭ vespere en Cormeilles-en-Parisis, kie ni restos ĝis mardo kun Dominique, kuzino de Véronique, antaŭ ol reiri hejmen.

Lasta paŝo antaŭ Parizo.

Ĉar estus domaĝe ne fari tiel, ni surseliĝos niajn biciklojn morgaŭ por bicikli al la ĉefurbo. Ni prenos tempon por manĝi kun nia filo, kiu loĝas tie, kaj foti.

Ni fiere fotis nin sub la Brandenburga Pordego kiam ni alvenis en Berlinon, sur la strando ĉe Hoek Van Holland fine de niaj vojaĝoj laŭ Rejno kaj Mozo, ni certe trovos embleman lokon en Parizo kaj preterpasanton komplezan kiu fotoportretos nin. Verŝajne ne estas tre interese, neinterese vere, certe ekzistas pli belaj lokoj sed estas iom kiel kiam, infanoj, ni daŭrigis kun niaj gepatroj la vesperan promenadon sur la moleo ĝis tuŝado de la lumturo. - Ni diris "fari unu du tri sur la lumturo". -

Irante al la fino, atingante celon, tiu restas ĉe mi de infanaĝo. Ĉiu laŭ sia propra ŝaŭmbiskvito.

Tiam estas tempo por lavotaĵo. Ankaŭ necesas sekigi la tendon, malseka metita hieraŭ matene en la sakoj.

La frua vespera fulmotondro rapide elĉerpiĝis. Ne tre ĝenaj malgrandaj okazaj pluvoj anstataŭis ĝin sed, ĉar la herbo malsekiĝis matene kaj ĉar la kampadejo ne havis instalaĵojn, ni devis matenmanĝi starante. Estis multe malpli komforte. Ni hezitas rezigni nian matenan riton.

La hieraŭa itinero evidente celis eviti la pasaĝerajn vojojn kaj ĝiaj projektistoj ĝenerale bone sukcesis.

Post Mantes-la-Ville estas longa rekta sekcio sur trafikata vojo sed la bicikla vojo estas larĝa permesas veturi sekure, for de aŭtoj. Aliloke estas pli malpli facile kaj agrable dependas de la pasejoj. Ni foje veturas laŭ iom kaosaj vojoj, inter  sovaĝa rubjoj, foje aliflanke laŭ tre belaj verdaj vojoj, kiuj transiras belajn parkojn, kiel tiu de la Herbuloj.

La trairejo tra la kajoj de Conflans-Sainte-Honorine estas tre agrabla.

Sejno sursceniĝas ĉi tie.

La multaj ligitaj barĝoj, la boatistoj okupataj purigi aŭ pentri siajn boatojn, tiuj, kiuj manovras, la ĉeesto de la preĝeja boato kaj multaj aliaj detaloj kreas specialan etoson.

Dolĉakvaj maristoj sed sendube veraj maristoj.

Ni transiras belajn pejzaĝon sed ankaŭ grandajn industriajn ejojn. Post Sandouville kaj Cléon, ni preterpasas la legendan fabrikon Flins, antaŭ ol - neniu ĵaluzo - transiri tiun de Poissy. Ni konas ĉi tiujn nomojn, ne malinteresas doni al ili vizaĝon.

Tamen iuj pasejoj estas multe malpli agrablaj, tre degraditaj, eĉ danĝeraj, ili postulas zorgeman pilotadon de tiuj, kiuj volas eviti falon ... mi falis : granda nevidebla ŝtono en la kavo de profunda radkavo. flankenglittigis la pneŭmatikon. Jen, mi falas, feliĉe negravas. Nenio rompis nek la biciklanton nek la biciklon.

Ne estas la unua fojo, ke al ni ŝajnas, ke la itinero estis malfermita antaŭ ol esti tute preta. "Provizora itinero" ŝlido estas metitaj tie kaj tie. La signoj por ĉi tiuj sektoroj ofte estas nekompletaj. Ve, esto malfacile por tiuj, kiuj ekbiciklas sen antaŭelŝuti siajn GPS-spurojn. Il riskas. Ni renkontis survoje tiaj homoj.

Iuj antaŭaj stadioj ŝajnis al ni sufiĉe seniluziigaj malgraŭ ĉarmaj momentoj. Ĉi-foje fakte estas la malo. La scenejo plaĉas malgraŭ iuj malbelaj aŭ malbonaj pasejoj.

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Strange things can hapen... suite.
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L'église d Aubergenville.
L'usine Renault à Flins.
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L'usine Peugeot à Poissy.
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’Je sers’, le bateau-église de Conflans-Sainte-Honorine.
Les toits de Conflans-Sainte-Honorine ne valent-ils pas ceux de Paris ?
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3 Voyages | 233 Étapes
Rue Boieldieu, Cormeilles-en-Parisis, France
103e jour (09/09/2021)
Étape du voyage
Début du voyage : 30/05/2021
Liste des étapes

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