Laguna de la Bolsa

Publiée le 26/11/2025
Emprunter le chemin indigène après une nuit de pluie...

Une fois le petit déjeuner dégusté, suivi d'une séance photo comme les aime notre guide, il nous embarque pour une nouvelle aventure, en compagnie de Lucia, sa femme, cette fois. Nous n'allons pas très loin, jusqu'au lac de la Bolsa.

Le lac de la Bolsa se situe à 3 638m et mesure 5 x 2 km, assez pour qu'on puisse le traverser en barque à moteur pour rejoindre l'autre rive et la réserve des Muellamues.

Peu d'habitants visibles sur la berge, par contre, nous déambulons parmi les bassins de truites, de la naissance à une taille plus que raisonnable.  Il faut dire que la truite (trucha) figure sur de nombreux menus.

Nous empruntons ensuite un chemin indigène, important pour la culture Muellamues. Hélas, il a plu toute la nuit et le chemin présente de nombreux passages difficiles. Heureusement, José est là pour m'aider à jouer les cabris !

Entrée du gîte du cyprès avec portrait des propriétaires
Le hall entre l'espace des propriétaires et les chambres d'hôtes
Lanchas pour traverser le lac
Passage boueux

Pétroglyphes

José nous emmène ensuite voir un rocher très important dans la culture Pasto : la pierre de Los Machines. Il s'agit d'un site en hommage au soleil et à la nature. Les paysans venaient y exposer leurs semences, afin qu'elles assurent de bonnes récoltes. Malheureusement, les gravures, qui représentent notamment le soleil sous forme d'étoile et deux singes, sont difficilement visibles à hauteur d'humain, et il faut se contorsionner pour les voir.

Piedra de Los Machines
Exercice d'équilibrisme

Une fois redescendus, José nous fait entrer dans la petite construction ronde au pied du rocher. Il s'agit d'une maison communautaire, ou les anciens se réunissaient autour d'un feu central pour discuter des affaires de la communauté. Lorsqu'un enfant naissait, il était présenté à cette maison commune et son placenta enterré près de sa maison, afin qu'il reste sur les terres de sa communauté. José lui-même a bénéficié de cette cérémonie.

Maison commune

Sawuna Saguita, tisseuse muellamues

Notre prochain objectif, après un long chemin empierré, qui nous balance d'un côté à l'autre, est l'atelier de tissage de Sawuna, une Muellamues qui perpétue les techniques ancestrales de ce peuple indigène. Elle nous fait tout d'abord admirer leur temple, achevé il y a 14 ans. Il est vraiment superbe, mêlant, comme souvent dans cette région, religion catholique et culte indigène.

Temple
Intérieur du temple

Tissage de la laine

Sawuna nous fait ensuite une démonstration de tissage, en nous présentant tout d'abord son métier à tisser et toute la symbolique qu'il comporte. Elle parle beaucoup, s'enflamme sur sa culture et nous perdons un peu le fil, et c'est à ce moment qu'un mouvement de foule fait diversion : les chevaux de la cavalcade se produisent en spectacle sur la place juste devant le magasin. C'est le dernier jour de la fête du village.

Après avoir admiré les figures de style exécutées par les chevaux, nous revenons dans l'atelier et elle montre comment créer des écheveaux dont les fils ne s'emmêlent pas. Après nous avoir montré comment filer la laine, c'est à notre tour de nous y coller.

Elle fabrique essentiellement des ponchos et le sac traditionnel des indigènes, ce qui ne nous incite pas à acheter... Trop encombrants et peu utiles !

Métier à tisser Muellamues
Filage de la laine
Cavalcade
Char

Le tour organisé par José est maintenant terminé, il nous reconduit à notre hôtel à ipiales et c'est avec émotion que nous les quittons tous les deux. 

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