Nous quittons Medellín par le terminal terrestre Nord. Un collectivo Gomez Hernandez est sur le point de partir, il n'attendait plus que nous pour être suffisamment rempli. C'est un véhicule 9 places tout neuf, mais nous avons la mauvaise idée de nous installer sur la banquette avant... Aurore a le dossier qui lui rentre dans le dos et moi des fourmis dans les jambes, car je ne peux en allonger qu'une ! Heureusement le trajet est rapide, moins d'une heure.
Notre hôtel, Le Santa Fe Plaza est presque en face du terminus, mais nous avons la désagréable surprise de constater que la chambre ne correspond pas du tout à ce qui avait été décrit. L'hôtesse nous autorise à annuler, mais nous coupons la poire en deux : nous gardons la première nuit et annulons la deuxième.
Il fait très chaud à Santa Fé, qui se situe à 500 m d'altitude. Nous partons tout de suite découvrir cette ancienne capitale de l'Antioquia, détrônée par Medellin en 1826. Elle me séduit tout de suite, avec ses petites maisons coloniales et une belle harmonie architecturale. Toutes les enseignes sont en bois, ce qui donne beaucoup de cachet.
Il y a un office de tourisme dans cette ville de 28 000 habitants et nous sommes agréablement reçues par un monsieur qui est fier de nous expliquer les connexions de Santa Fé avec la France. Il nous dit notamment que le nom de la ville vient de Sainte Foy, née à Agen et à laquelle l'église abbatiale de Conques est dédiée. C'est lui qui nous donne tous ces détails.
Nous faisons ensuite un tour en ville. Même si nous sommes dimanche, quelques boutiques sont ouvertes, notamment une joaillerie spécialisée dans les bijoux finement ciselés en argent. Un étal de livres consacrés au festival de cinéma de Santa Fé nous intrigue, car celui-ci semble se dérouler tous les ans à cette époque. La commerçante nous confirme que c'est en ce moment et que la remise des prix aura lieu à 16 h sur la grande place.
Le lendemain matin, nous regrettons d'avoir conservé notre chambre à l'hôtel Plaza, car nous avons à peine dormi ! Nous avions lu qu'une discothèque très proche jouait de la musique jusqu'à minuit, et avions décidé de faire avec, mais c'était sans compter que la télé de la réception, au même niveau que nous, resterait allumée toute la nuit avec un son élevé. Même si Aurore s'est levée à 4 h du matin pour demander de baisser le son, cela n'a guère eu d'effet !!!