De Popayan à Salento

Publiée le 01/12/2025
Une longue journée de voyage en bus

Après discussion avec Victor, notre guide Misak de Silvia, il s'avère qu'il est possible de faire le trajet Popayan-Salento, notre destination finale, en une seule traite. Nous n'avons pas trouvé sur Internet, mais il est possible de faire le trajet Popayan/Armenia avec la même compagnie, puis le trajet de 50 km vers Salento avec un bus local. Pour arriver avant la nuit, il nous faut partir tôt, les horaires de bus étant plus qu'aléatoires, Travaux, blocages ou accidents figurent parmi les causes de retards d'une à deux heures, sans compter les passagers qui montent et descendent à la demande le long de la route...

Nous avons donc pris nos billets jusqu'à Armenia auprès de la compagnie Expreso Palmira, avec un départ à 7 h 30 de Popayan. Il faut se présenter au guichet à 7 h 15 pour obtenir le numéro de notre bus. A 6 h 30, nous demandons au gérant de l'hôtel Santa Marta de nous appeler un taxi. Il a un sourire narquois quand on lui donne l'horaire de notre bus et nous dit : "Ah oui, c'est vrai, les Européens partent toujours très en avance. Effectivement, le taxi est là dans les 5 minutes à peine et nous dépose à destination un quart d'heure après. 

Le premier bus est un modèle ancien de 18 places, nous trouvons des sièges selon notre convenance, mais sommes embarrassées par notre gros sac à dos que nous n'avons pas voulu mettre en soute ! Le trajet doit durer approximativement 3 h 14 (quelle précision !), il durera en fait 4 h 45. A l'arrivée, je suis Aurore qui fonce vers le guichet Expreso Palmira pour savoir où se trouve notre bus : il faut aller voir au bureau du 2e étage. Heureusement, il y a escalators et ascenseurs, c'est appréciable avec nos bagages. Là, on nous dit qu'il faut aller au 3e. Miracle, nous arrivons juste à temps pour notre bus de 12 h 30.

Cette fois, nous mettons les sacs dans le coffre arrière du mini-bus 15 places flambant neuf et nous nous installons dans des sièges moelleux juste derrière le chauffeur. Mauvaise pioche, il n'y a pas de quoi étendre ses jambes, ni même de les plier confortablement, alors que nous sommes de petite taille. En fait, la compagnie nous avait attribué les deux sièges juste derrière, mais ils étaient occupés par des jeunes. Nous n'avions pas voulu les déloger, mais lors d'une étape à mi-chemin, nous osons leur demander. Ouf, ça va mieux ! Et cerise sur le gâteau, il y a même dans ce bus des prises USB pour recharger les portables.

La route est bonne entre Cali et Arménia, nous avons quitté les montagnes et nous traversons une plaine pour la première fois depuis le début de ce voyage. Cette fois, le bus est dans les temps (3 h 45 de trajet) et nous pouvons sans peine prendre le bus pour Salento dans la foulée. Nous y retrouvons avec le sourire les deux jeunes que nous avions délogés dans le précédent bus.



Le paysage change doucement

Nous avons réservé deux nuits à l'hôtel Zorzal (oiseau de la famille des grives), qui se trouve juste en face du parking des bus. Aurore y avait déjà passé quelques nuits il y a presque 4 ans et l'avait beaucoup apprécié. Pas surprenant : nous sommes loin de bruits de la ville, au milieu d'un jardin fleuri et arboré, dans lequel viennent s'ébattre de jolis oiseaux, dont des colibris.

Le revers de la médaille, c'est qu'il faut monter la route pour aller dans le cœur du village. Et ici, ils ne connaissent que la ligne droite pour aller de bas en haut. Un peu d'exercice pour nos jambes qui n'ont guère bougé aujourd'hui. L'hôtesse qui nous reçoit nous indique un restaurant en ville, auquel nous pouvons nous rendre même s'il fait nuit. Ça fait du bien de retrouver une liberté de mouvement après un séjour dans une grande ville !

Sur la place du village, c'est la cacophonie, chaque restaurant a sa propre musique et ils sont les uns à côté des autres ! C'est samedi soir, beaucoup de locaux sont venus passer le week-end à Salento.

Hotel El Zorzal depuis le fond du jardin
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