En dehors de son charme, Santa Fe de Antioquia est également connue pour son pont de l'occident, long de 291 mètres. Construit à la fin du IXe siècle par le même architecte que le pont de Brooklyn, José Maria Villa, il était destiné à désenclaver les villes de Santa Fé et Olaya. Il est tout en bois et comporte trois voies : deux de chaque côté pour les piétons et une centrale pour les motos, tuk-tuks et autrefois les voitures. Il est construit au-dessus du fleuve Cauca, long de 965 km, que nous avons déjà rencontré du côté de Popayan, nettement plus au sud.
Pour atteindre ce pont, situé à 5 km de la ville, nous empruntons une moto-taxi, c'est ici le nom du tuk-tuk. L'hôtel appelle l'un de ses partenaires, qui peut nous y conduire, attendre pendant une demi-heure que nous fassions l'aller et retour pour nous ramener à Santa Fé, pour la somme de 30 000 pesos (à peine 7 €).
Une fois sur place, nous traversons le pont à pied, on sent à peine le balancement (pour ne pas dire pas du tout). Le fleuve est très large, mais ses eaux ne sont pas très hautes, alors que nous sortons tout juste de la saison des pluies.
De l'autre côté, il y a essentiellement des restaurants et bars, qui se battent pour obtenir notre clientèle. J'opte pour un jus de guanabana (corossol) allongé d'eau (on peut aussi utiliser du lait).
Au retour, nous retournons faire du lèche-vitrines au centre, aujourd'hui lundi, les boutiques sont ouvertes. Nous pouvons voir le joaillier ciseler les fins bijoux en argent. C'est aussi l'occasion de déguster une bonne Bandeja Paisa, la spécialité de Medellín et sa région. Elle se compose de 4 types de produits carnés : une tranche de lard grillé, une sorte de boudin, une saucisse et de la viande de bœuf finement hachée, accompagnés de riz, d'un œuf frit, d'une banane plantain et, ici, d'une soupe de haricots. Encore une fois, c'est très copieux, je ne peux pas finir...
Au hasard de nos déambulations, nous faisons une halte au musée d'histoire de la ville, le Museo Juan del Corral, un ancien militaire devenu dictateur en 1813. S'agissant d'histoire locale, ce n'est pas très passionnant pour les deux touristes que nous sommes, mais il y a de belles pièces.
Nous avons changé d'hébergement pour nous installer au Boutique Hotel Selva Maria, nettement au-dessus de nos standards habituels, mais propice au repos. Il est équipé d'un spa, que nous utilisons bien volontiers pour clôturer la journée, même si je n'y suis pas toujours à l'aise...
