Le village coloré n'est pas le seul attrait de Salento : non loin de là se trouve la Vallée de Cocora, célèbre pour ses palmiers à cire géants (jusqu'à 60 m de haut). Il s'appelle ainsi parce que le tronc est recouvert d'une fine couche de cire. Elle était utilisée par les Indigènes pour imperméabiliser leurs vêtements et fabriquer des bougies. Vu la hauteur, ils devaient les abattre pour récupérer la cire. Ce palmier est devenu l'emblème de la Colombie et son abattage est interdit.
Pour se rendre dans la vallée de Cocora, située à une quinzaine de kilomètres, le mieux est d'emprunter un Willy, la jeep locale. Nous prenons notre ticket à la petite casa de willies en face de l'office de tourisme. 11 000 pesos l'aller/retour, soit environ 2,50 €, Le placeur nous dirige d'office vers les deux places à l'avant, eu égard à notre âge ! Sympa, surtout pour moi qui suis près de la fenêtre ouverte et peux profiter du paysage. Aurore, quant à elle, se trouve sur une sorte de strapontin, les genoux contre le levier de vitesse !
Le trajet est assez rapide, nous arrivons au point de départ des sentiers, dont certains sont clairement tracés pour attirer les visiteurs vers des attractions payantes. Nous filons vers celui qui annonce "Bosque de palma", la forêt de palmiers. Un peu surprises de devoir payer 25 000 pesos pour l'entrée (5,70 €). Je ne suis pas contre le principe, l'endroit est très bien entretenu, mais personne ne nous a prévenues, même pas l'employé de l'office de tourisme. Comme c'est très pentu, je laisse filer Aurore pour grimper à mon rythme, c'est-à-dire lentement.
Finalement, ce n'est pas si terrible et comme Aurore est restée un bon moment à contempler le paysage depuis le 2ᵉ et dernier mirador, je finis par la rejoindre. Elle est très déçue par le panorama, sans commune mesure avec celui qu'elle avait contemplé quatre ans plus tôt à la Carbonera. Ce site est beaucoup plus difficile à atteindre que Cocora, mais offre un spectacle grandiose. Je suis d'accord avec elle : si le paysage est joli, il ne justifie pas autant de louanges ni d'ascension... D'ailleurs, les vues sont nettement plus belles quand nous redescendons (du coup, cela valait la peine de monter :), ce qui atténue notre déception.