Koh Rong Samloem

Publiée le 12/08/2018
Un havre de paix et de tranquillité


Et c’est parti pour au moins 10h de transit vers l’île de Koh Rong Samloem sur la côte Cambodgienne. Au départ, je m’étais dit que j’irai à Sihanoukville qui est LA station balnéaire du Cambodge. Réputée pour ses eaux bleues et son tourisme de masse, j’ai rapidement opté pour m’éloigner  de tout ça. Il y a deux îles touristiques, Koh Rong très festive et Koh Rong Samloem beaucoup plus calme. Mon choix, après quelques recherches (relatives à la plongée aussi) s’est donc porté sur Samloem.


Départ vers 7h30/8h et 5h de bus pour Phnom Penh la capitale où je vais devoir attendre 2h.

Alors, qu’est ce que je fais pendant tout ce temps dans le bus, sans connexion internet ? Et bien j’écris les récits de mes étapes, je dors, j’écoute la musique (de mon unique playlist de 40 chansons environ), je regarde le paysage...


Arrivée à Phnom Penh à 12h55 prévue 13h à la base, première fois que j’arrive à l’heure avec un bus en Asie, ça doit être Noël !


La chaleur est étouffante à Phnom Penh, je suis un peu en centre ville, en bordure du fleuve Tonlé Sap ( oui le lac Tonlé Sap de Siem Reap afflue jusqu’à Phnom Penh pour se jeter dans le Mékong). Je pars alors chercher un restaurant, et je me retrouve dans les rues bouillonnantes de la capitale. Tuk tuk, motos taxis, street food, du monde partout, des bouchons. J’ai un peu la même sensation qu’à Bangkok.

Je mange rapidement un Fried rice dans un petit restaurant, et retour au bureau de la compagnie de bus.


Départ 15h pour Sihanoukville, je dois passer la nuit là-bas car il n’y a plus de ferry à l’heure où j’arrive.

Il s’écoule presque une heure le temps de sortir de la ville. Puis, dans la proche banlieue de Phnom Penh, on se retrouve coincés dans de gros bouchons.


Je regarde dehors, il y a des milliers de personnes partout, sur le bord de la route qui attendent ou qui marchent, en scooter, etc.. Le pire c’est ceux qui sont dans des camions à l’arrière debout, entassés comme des animaux dans cette espèce de « cage » que représente la partie arrière du camion. Il y a l’air d’avoir des usines et plein de gens en sortent. Je demande alors au chauffeur qui parle pas un mot d’anglais, je comprends que ce sont des usines de vêtements. Ça dure plusieurs kilomètres comme ça, je n’en reviens pas...

Après recherches sur internet, il faut savoir que la main d’œuvre au Cambodge est très peu chère, les ouvriers travaillent à la chaîne de 7h à 18h voir plus, (travailler plus pour gagner plus c’est ça?) 6 jours par semaine quand c’est pas 7. Leur salaire avoisine les 100 dollars par mois. Et oui, la main d’œuvre en Thaïlande et au Vietnam était plus chère donc beaucoup d’entreprises ont délocalisé. Il y a des centaines de milliers de Cambodgiens qui travaillent dans ces usines. Au début des années 2010, il y a eu des grèves pour leurs conditions de travail et leurs salaires: ils se font fait tirer dessus. Alors qui sont ces entreprises qui exploitent les gens ici au Cambodge ? Il y a plus de 500 grands groupes (je ne pense pas que dans le textile mais une majeure partie) et parmi les plus populaires... Adidas, H&M et Gap !

Je ne vous parle pas de la poubelle géante que représentait le bord de la route durant ce passage.


Arrivée à Sihanoukville vers 21h et transfert vers mon hôtel à quelques kilomètres du centre. Et là, seconde grosse surprise de la journée, il y a des casinos partout, des immeubles hôtels, plein de restaurants, le tout balisé en Chinois bien sûr! Le chauffeur nous explique rapidement que les chinois ont investi la ville.


Arrivée à mon hostel, je ressors manger. En effet, il y a des chinois partout ! Je file au lit, dans ma toute petite chambre avec moustiquaire et ventilateur pour 3 dollars ! 


L’effet invasion Chinoise, est d’autant plus marquante de jour, il y a plein de complexes hôteliers de luxe en construction en bordure de plage, des restaurants aussi. Tout ça appartient aux chinois. Les touristes sont essentiellement des chinois, les supermarchés le sont même avec des employés chinois ! Bref, j’ai pas l’impression d’être au Cambodge ! Et j’ai jamais vu une ville aussi pollué par les déchets. Certains endroits dans la ville ressemble à des décharges à ciel ouvert.


Embarquement dans le ferry (qui part en retard pour changer) et enfin on part vers Samloem. Le ferry s’arrête dans toutes les baies de l’île. J’ai choisi M’Pay Bay à l’extrémité de l’île, car le club de plongée y était, mais aussi parce que je ne voulais pas être là où tout le monde va (sur Sacaren Bay la plus grande plage de l’île).


Je m’installe à mon hostel, je suis la seule cliente je pense, mon dortoir est vide. Les autres auberges ont l’air d’être plus ou moins remplies. J’ai pas du prendre l’hostel le plus fun, mais c’était le moins cher et de loin.


Une fois mes affaires posées, mes habits amenés à la lingerie, je passe au club de plongée pour éventuellement procéder à l’inscription et prendre contact.

Je suis reçu par un homme, je dirais allemand ou hollandais d’une cinquantaine d’années, sa qualité première n’est évidemment pas l’amabilité. Il me dit de revenir demain à 9h30 si je veux plonger.


Je décide ensuite de partir me balader à la recherche d’un restaurant. Ce petit village est minuscule, il n’y a que quelques restaurants qui sont pour la plupart des hostels aussi. Le ponton, d’où je suis arrivée, mène à la rue principale qui doit faire 200 mètres à tout casser et le front de mer à peine 500. Je pousse plus loin pour me retrouver sur l’immense plage qui jouxte le village, puis je me retrouve de l’autre côté de la baie. Il n’y a qu’un restaurant, je m’y installe et mange tranquillement. Un cheval se balade juste devant, des vaches mangent un peu plus loin. Je demande des infos aux serveurs pour traverser l’île, on me déconseille fortement car c’est la jungle, pas de chemins et des serpents dont des cobras. Pas de soucis! On va trouver un autre moyen !



Sur tout mon chemin, j’ai du croiser à peine une dizaine de touristes en comptant ceux du restaurant. La plage est immense, sable fin, eau bleue, paisible et calme. Avec vue sur Koh Koun en prime (une toute petite île inhabitée) et Koh Rong juste derrière.


Je rentre ensuite vers le village, j’apprécie tellement d’être seule, dans cet endroit si vide de touristes, je m’apprête à vivre les deux prochains jours dans une paix inestimable!


Dans l’après-midi, je ne fais pas grand chose, du repos sur la terrasse de l’hostel surtout et je vais au tout petit bureau d’information pour réserver un billet de bus pour Phnom Penh. Je garde dans ma tête, l’option de prendre un taxi bateau pour quelques heures afin d’aller voir la grande plage de Sacaren. 


Le soir venu, je traîne à l’hostel, je prends mon temps sous la douche. Je descends vers 20h10 et demande si je peux avoir un plat. Il s’avère que c’est fermé! Bizarre. Je pars donc pour trouver un autre endroit où manger. Tous les restaurants sont fermés!! Tout ferme à 20h! Alors je sais pas si c’est parce qu’on est Dimanche mais bon! Heureusement la toute petite épicerie est encore ouverte, je prends un paquet de chips et de gâteaux, ça fera l’affaire, de toute façon il y avait pas grand chose de plus !


Une fois mon “repas” terminé, direction mon lit, je suis un peu fatiguée.


J’entends qu’il pleut toute la nuit, ça s’annonce mal pour la plongée. À mon réveil, toujours pareil de la pluie, le ciel noir. Je vais au club de plongée pour leur dire que je ne plongerai pas aujourd’hui, sûrement demain si le temps le veut bien.

Je décide de me faire un gros petit déjeuner à mon hostel.

La pluie ne cesse pas une seule minute de toute la journée.

J’ai donc pas fait grand chose, sieste et regarder des épisodes de la nouvelle saison d’Orange is the new black.


Le soir venu, je me fais pas avoir je sors à 19h pour manger, je me pose dans un restaurant, et j’ai super bien mangé. Les prix sont relativement plus élevés que sur le continent mais bon ! 

En repartant, je regarde s’il y a des bars ou endroits où ça bouge un peu, pas grand chose. Tant pis, je vais pouvoir me reposer et je file au lit.


Dernier jour sur l’île, je prie pour qu’il fasse beau que je puisse au moins profiter de la plage un peu, ou éventuellement plonger. Rien à faire, c’est la même journée que la veille qui s’annonce.


Je retourne au club pour annuler ma plongée, à 85 dollars la sortie, j’ai pas envie de rien voir, d’avoir froid, et en plus les moniteurs ont pas l’air de transpirer la sympathie donc je ne regrette rien.


Retour à l’hostel et encore un gros petit déjeuner.

Pas un seul moment de répit dans la journée où je peux apercevoir le soleil et entrevoir d’aller me baigner. J’en profite pour écrire mes cartes postales, ranger mes affaires, préparer mon départ du lendemain et ce que je prévois de faire pour les jours à venir.


Puis direction les restaurants de bonne heure, après un bon repas, je suis fatiguée (oui c’est épuisant de rien faire de ses journées) donc je pars au lit de bonne heure. Demain le ferry part à 10h pour Sihanoukville et mon bus pour Phnom Penh à 13h30.


J’étais un peu déçue de pas avoir pu bien profiter de cette île qui avait l’air magnifique. Certes, la saison des pluies aide pas, mais j’ai pas eu de chance je pense. À noter dans ma liste des endroits où je voudrai retourner lors de mes futurs voyages.

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