Nasca

Publiée le 20/11/2018
À la découverte des mystérieuses lignes de Nasca et ses environs.


Le bus de nuit pour aller à Nasca est d’un grand luxe, télé personnelle, repas, siège confortable(compagnie Cruz del Sur). On part donc vers 18h, je regarde deux films (Ant-Man et le dernier Jurassic Park) avant d’essayer de dormir. Il y a beaucoup de lacets car beaucoup de montagnes à parcourir. Je dors à moitié toute la nuit. On arrive vers 8h30 à Nasca, on a le droit à un petit-déjeuner avant de descendre du bus. Je marche ensuite pendant une petite demi-heure jusqu’à mon hostel. Je m’installe, je réserve le vol pour les lignes de Nasca directement avec eux, puis je me pose dans mon lit pour regarder un épisode de The Walking Dead. Je traîne ensuite sur le net, je prends une bonne douche et je pars en ville.



Je vais tout d’abord déposer mon linge dans une laverie, puis retirer de l’argent, poster mon courrier, et racheter des cartes postales. Je pars ensuite à la station de bus pour voir à quelle heure il y a des départs pour Ica (ma prochaine destination), je retourne vers la place centrale pour trouver un restaurant pas très cher. Pour 7 soles, j’ai une salade, et un plat. Je me pose ensuite un petit peu sur la place, j’essaie de trouver des cigarettes dans un magasin, pour 3 soles (80centimes) j’ai un paquet, j’en prends 4 ! Je vais faire deux trois courses, j’ai besoin d’eau et de chocolat ahah !



À 18h30, il y a une visite en français au planétarium de la ville qui se trouve dans un hôtel de luxe. J’ai une heure devant moi, je m’installe sur un banc sur la place qui se trouve en face de l’hôtel en attendant. Au final, la visite n’est qu’à 19h, car il y a un groupe de français en voyage scolaire. Il n’y a qu’un couple avec moi pour la visite. Le guide nous montre d’abord à l’œil nu l’alignement entre Saturne Lune et Mars (un schéma imaginaire appelé ligne écliptique), puis à travers le télescope Saturne, on voit bien l’anneau, c’est impressionnant ! Puis, il nous montre la constellation de Pégase (qui forme un peu un cheval pour la voir en France il faut regarder au Sud).



Enfin, nous entrons dans le planétarium, un reportage sur les lignes de Nasca commence. Elles ont été découvertes au début du 20ème siècle, lors des premiers vols commerciaux au dessus du Pérou. Elles s’étendent sur plus de 500km carré, certaines lignes font des kilomètres (12 pour la plus grande), elles n’ont pas toutes la même largeur, elles représentent des formes géométriques, des animaux, des spirales. Maria Reiche une mathématicienne, a consacré sa vie aux lignes, à les nettoyer, les calculer, les interpréter. Elle arrive à définir que certaines lignes sont alignées avec le soleil les jours du solstice d’hiver et d’été. Et que certaines géoglyphes (comme l’araignée) pourraient s’apparenter à des constellations. Mais, il y a tellement de lignes, qu’on ne sait pas si c’est une simple coïncidence ou non. Une des théories serait que ces lignes, représentant des animaux (soit sacrés comme condor ou alors s’apparentant à l’eau comme la baleine le poisson), ont été faites pour invoquer les dieux pour avoir de la pluie donc de l’eau (le désert de Nasca est une région où il pleut presque jamais). Ces civilisations pensaient que les dieux gouvernaient les conditions climatiques. Il paraîtrait également que les premiers à faire ces lignes seraient les Paracas (civilisation qui prospérait dans cette région avant les Nascas).



Une théorie avérée par les archéologues est que ces lignes étaient des lieux de cultes. Ils ont retrouvé des éléments de poterie qui indiquent que la civilisation Nasca pratiquait des cérémonies sur les lignes, mais aussi des sacrifices humains (toujours en rapport avec les dieux pour avoir de l’eau). Ils supposent également que les lignes ont été tracées à l’aide de poteaux en bois et de cordes, puis qu’ensuite, les Nascas retiraient les pierres sur la ligne et marchaient pour former cela. Alors pourquoi depuis autant d’années (la civilisation Nasca va de -300 av JC jusqu’à 800 ap JC) les lignes n’ont pas disparu ? Comme j’ai dit plus haut, ce désert n’a presque jamais de précipitations et très peu de vent, ce qui a conservé au fur et à mesure des années la forme des lignes.



J’avais déjà beaucoup de questions sur ces lignes, et en ressortant de ce reportage j’en avais encore plus. Malheureusement les réponses apportées sont souvent des suppositions. Bref, dans tous les cas, c’était super intéressant ! On finit la visite par l’observation de la lune au télescope, ça dure quelques secondes car un gros nuage passe au dessus. Je rentre ensuite à mon hostel, et je tarde pas à aller me coucher, j’ai pas bien dormi la nuit précédente et en plus je dois me lever le lendemain pour le vol au dessus des lignes. 



Réveil 6h30, il est conseillé de ne rien manger car ça bouge beaucoup dans l’avion. 7h15 on vient me chercher, arrivé à l’aéroport c’est blindé et il y a du retard, encore ce groupe de français en voyage scolaire! Il y a un documentaire très intéressant sur les recherches archéologiques sur les lignes diffusé en salle d’attente. Vers 8h30 c’est parti, on embarque! C’est un avion 6 places, on nous positionne (ils nous avaient pesé avant) et en avant !! Le parcours dure 30/35 minutes et nous voyons en tout 12 spots. Et le pilote fait à chaque fois demi-tour pour que l’on voit de chaque côté.



En premier, la baleine, puis les formes géométriques de trapèzes et triangles. Ça y est la fille à côté de moi commence à vomir. Ensuite à flanc de montagne, l’homme hibou ou l’astronaute (je pense un de mes préférés), le singe 110 mètres avec la queue enroulée à l’envers, très impressionnant. Puis le colibri (96 mètres), le condor (136 mètres) et l’araignée avec une forme rectangulaire entre les deux. On peut voir un peu plus loin une spirale, puis l’héron(ou alcatraz) qui fait 300 mètres, le perroquet (200 mètres) et le dernier spot avec 3 « dessins » : l’arbre, et deux formes avec des mains (une a seulement 9 doigts, ils n’ont aucune explication de pourquoi que 9). On finit par un survol de la ville et des aqueducs de Cantalloc. La fille n’a pas arrêté de vomir la pauvre. Pour ma part, tout va bien, mais je sens que le ventre est pas au meilleur de sa forme, ça a bien bougé. Ce survol des lignes était magique! Je regrette pas du tout d’avoir payer les 70 dollars US, c’est vraiment à faire !! Et en plus on nous remet un diplôme à la fin ! Génial !



De retour à mon hostel, je commande un petit-déjeuner, j’appelle Margot, on reste plus d’une heure au téléphone, puis je bosse un peu sur internet (pour vous publier mes articles ahah ça prend du temps malgré tout). Après une bonne douche, j’attends un peu qu’il fasse moins chaud (plus de 30 degrés ici) et je pars en vélo pour aller visiter les aqueducs de Cantalloc et un autre site si j’ai la force et le temps. C’est vraiment impressionnant à quel point ils étaient intelligents et en avance niveau construction/architecture à l’époque (entre -200 et 800) pour construire ces 18 aqueducs. Ils communiquent tous les uns avec les autres et cela répartissait l’eau équitablement dans chaque partie des terres autour des aqueducs.



Le prix du billet de Cantalloc comprends 3 autres sites qui sont pas très loin, je me motive et j’y vais, ça me fait faire de l’exercice, ça fait pas de mal! Je vais d’abord aux lignes de Talar, il y a un petit mirador à monter et l’on peut voir des lignes sous forme géométrique et une spirale. Enfin, je me rends à Paredones, ce sont des ruines Nasca, la marche autour dure une vingtaine de minutes. Je rentre ensuite en ville, j’ai pas arrêté de me faire klaxonner toute la journée, c’est chiant à force ! Je récupère mon linge à la laverie et je vais manger même s’il est un peu tôt, j’ai super faim. 



De retour à l’hostel, je prépare mon sac, à la lingerie, ils ont agrafé un papier avec mon nom sur chacun des habits, chaussettes, strings soutien-gorge... Et avec 4 agrafes sinon c’est pas marrant! Je me tire les cheveux à tout enlever ! Je passe ensuite un peu la soirée avec un couple d’argentins et deux New-Yorkais, avant de terminer en salle commune à regarder du football  Pérou-Équateur avec un vieux (un ami des propriétaires) qui était trop marrant. Il faudrait que je me lève tôt le lendemain pour aller à Ica, je file donc au lit. 

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