Santiago

Publiée le 15/10/2018
À la découverte de la vivante capitale chilienne.


Une fois n’est pas coutume, à peine le bus est parti, je m’endors, je me réveille vers 14h/15h. Il y a un homme d’une soixantaine d’années assis à côté de moi, il commence à me parler, un peu louche à la fin, il me raconte des choses sur sa vie, me montre des photos de lui. Bref, on peut commander à manger, je prends un sandwich. Je ne l’ai qu’à 17h quand on s’arrête devant le petit restaurant qui ravitaille le bus. Une fois englouti (c’est que j’avais faim!) je me rendors, jusqu’à 20h30, heure d’arrivée à Santiago. 



Je me retrouve dans la foule de cette immense gare routière, je me dirige vers le métro qui est juste au coin de la rue. J’avais repéré en amont le trajet, en 20/30 minutes avec un seul changement, j’arrive à la plaza de armas où se trouve mon hostel. C’est dans un grand bâtiment au sixième étage, une fois passée à la réception, une employée me propose de boire un pisco sour (boisson traditionnelle du Chili) j’accepte volontiers, je me pose sur la terrasse. La vue sur la plaza de armas est géniale, tous les bâtiments sont illuminés et en plus comme c’est vendredi soir, c’est super animé !



Je vais ensuite m’installer dans ma chambre, il est déjà tard, je me mets au lit et bien sûr impossible de dormir, en même temps avec 8h de sommeil dans la journée c’est normal! Je tombe vers 4h environ pour me réveiller à 9h45, le petit déjeuner se finissant à 10h, je compte bien en profiter. C’est un buffet à volonté ! Je me sers une quantité astronomique, comme ça je vais sauter le repas du midi. J’ai le ventre bien plein à la faim, surtout à cause du pot de dulce de leche, je l’ai bien attaqué (il y en avait un sur chaque table avec confiture et beurre). Très bon petit déjeuner, très complet, additionné au prix de la chambre et l’emplacement c’est vraiment le top !



Après une bonne douche, je décolle enfin de l’hostel, je prends le métro direction le parc O’Higgins, un grand parc non loin du centre ville. À l’entrée du parc, je suis attirée vers le bruit de la musique, il semble  y avoir un événement particulier. En effet, il y a plein de bandas composées que de jeunes adolescents. Ils représentent leurs écoles dans ce concours. Et il y a des juges qui notent. Ils regardent tout, les habits, les positions, la façon de jouer etc etc, c’est sympa à observer et la musique est jolie. C’est d’une rigueur militaire, la synchronisation entre eux, la façon de se déplacer etc! Impressionnant ! Je reste une bonne demi-heure à regarder tout ça avant de continuer ma balade dans le parc, il y a un jardin tibétain à priori, plus j’avance, plus c’est moche. Je trouve un petit espace joli, mais tout le reste est un peu à l’abandon. Je dois pas être dans la bonne partie! 



Je décide de rejoindre le métro, j’ai pas envie de perdre de temps, j’ai plein de choses à voir aujourd’hui ! Direction le marché central un peu plus au nord. À la sortie du métro, je tombe directement dans la rue commerçante du marché. Ça grouille de monde, c’est samedi il est 13h, ça vit quoi !! Dans le marché central, on trouve principalement des étalages de poissons, mais aussi un peu de fromage. Et plusieurs restaurants avec à la carte que du poisson frais! Les serveurs se jettent sur les passants pour tendre le menu. Du coup, je me fais accoster plein de fois, mais je refuse et souvent ça termine en discussion rapide mais très sympa (et ça revient encore, oui on est champions du monde!)



Deux rues plus loin, se trouve le marché Vega pour les fruits et légumes, pour m’y rendre, je suis au milieu de la foule (ça me rappelle l’Asie!). À l’intérieur de ce marché, c’est pire qu’une fourmilière! Je décide de m’acheter de quoi manger pour le soir, je garderai ça dans mon sac pour la journée. Au programme, tomates, avocats, mozzarella, et fraises! Je me balade dans les allées, il y a principalement des fruits et légumes mais aussi plein d’autres genres de denrées ! Après 10/15 minutes c’est un peu étouffant, je décide de sortir. Je vais remonter toute une rue qui mène au Cerro San Cristobal prochain point d’arrêt. En marchant, je passe devant un salon de coiffure et d’esthétique, c’est l’occasion idéale pour une épilation à bas prix, les employées sont adorables, en 30 minutes, c’est plié, et enfin de la vraie cire comme en France, enfin une vraie professionnelle ! 



Je continue ma promenade, je suis dans une partie du quartier Bellavista, réputé pour son street art, il y a des peintures très jolies! 5/10 minutes plus tard, je suis devant le funiculaire pour monter sur la colline. Il y a des stands de souvenirs, et un homme qui propose des photos avec un lama! Je suis assise et l’homme marche avec le lama pas loin. Je tourne la tête et je sens que le lama s’approche de moi, très près de ma tête, je me décale en poussant un petit cri, des touristes rigolent avec moi en me disant que le lama voulait un bisou ! Non merci! Il y a un peu d’attente pour accéder au funiculaire, 20/30 minutes plus tard, je suis dedans c’est parti, ça monte à pic et le paysage de toute la ville de Santiago se dessine.



En haut, la vue est super, un peu gâchée par les nuages et par cette couche de pollution que l’on peut remarquer brièvement. Mais c’est quand même très sympa. Je commence la promenade de cette partie du Cerro San Cristobal, qui est en fait immense car tu peux ensuite prendre un autre funiculaire et il y a plein de choses à voir. Je vais me contenter de cette partie, qui comprends, une petite église très belle, une statue de la vierge Marie, et un sanctuaire dédié à l’immaculée conception. Le pape Jean Paul II y donna une messe très prenante en 1987. À l’intérieur de la statue il y a des peintures magnifiques. Cet endroit est un lieu de culte très important pour les chiliens pratiquants. En redescendant vers le funiculaire, je prends un petit paséo où il y a des grandes croix peintes dans différents styles, et un point de vue sur une autre partie de la ville.



Une fois en bas, je me dirige vers la Chascona, une des maisons de Pablo Neruda (grand écrivain Chilien, prix nobel de littérature, il participe à la vie politique communiste, partisan de Salvador Allende, ambassadeur du Chili, c’est une figure historique du pays, je vous conseille un tour sur la page Wikipedia, son histoire est passionnante!). Le prix est exorbitant pour visiter une maison, je me contente de l’extérieur! Puis je continue ma balade dans le quartier, je passe par le patio Bellavista, un ensemble de restaurants et bars, très bien agencé et très vivant, un bon endroit pour faire la fête à priori !



Je poursuis mon chemin pour rattraper une ligne de métro, je commence à être fatiguée, j’ai beaucoup marché, et j’ai faim un peu ! À la sortie du métro, je tombe sur un sketch de rue, le chilien (d’au moins 50 ans passé) est seul et attire du monde autour de lui. J’ai à peine le temps de m’approcher, qu’il m’interpelle déjà, et je deviens une de ses cobayes pour l’animation. Il est très marrant. Je suis avec trois australiens (deux garçons et une fille) et un vénézuélien. On doit jouer des scènes ridicules, où nous les filles sommes prises au piège dans notre maison en feu, les garçons viennent nous sauver, puis le public vote pour le garçon qui a le mieux joué. Bref, très marrant car on enchaîne différentes scènes. Je me prends au jeu et j’arrive à faire rire le public ! Ça finit par le challenge de récolter une somme d’argent dans le public et le garçon gagnant et moi-même devront embrasser l’humoriste/acteur chilien. Ça a pas loupé, il récolte tout, allez juste un petit bisou. Je fais un signe de croix avant de le faire, ça fait rire tout le monde ! Au tout début, je me suis demandée dans quoi je m’étais embarquée mais au final c’était un moment génial, le chilien était si drôle et si touchant ! 



Une fois à mon hostel, je me dis que je vais appeler mes amis, ils sont tous ensemble pour fêter l’anniversaire de Margot! Par chance, j’appelle au bon moment, elle est en train d’ouvrir ses cadeaux (j’ai envoyé un cadeau d’Asie pour elle, je veux pas louper ce moment). On met la vidéo et je peux tout voir, puis tour à tour je parle un peu à tout le monde, ça fait plaisir !! C’est comme si j’étais un peu là! Ça a duré super longtemps au final et je crève de faim en raccrochant ! Direction la cuisine pour mon repas, je me suis fais avoir sur la mozzarella, elle est pour les pizzas, donc très collante et pas du tout le même goût qu’une vraie! 



Après le repas, j’ai une grosse envie de dessert bien gras, je descends pour trouver quelque chose d’ouvert pour manger quelque chose, il est 22h passé. Après plus d’une demi-heure de recherche et de marche dans les rues alentours, rien! Bon ça m’a permis de tomber sur des personnes qui dansaient en couple à un coin de rue. Trop authentique!! Je me rabats finalement sur une chaîne de pizzas qui proposent des petits roulés sucrés au dulce de leche! De retour à l’hostel, je les plie en 3 minutes à peine (crise de faim). Je vais prendre une douche, et dormir. Demain je veux me lever tôt et je dois plier bagage ! 



Réveillée vers 8h30/9h, je vais prendre un gros petit-déjeuner, puis une fois mon sac prêt, je le dépose à la réception. Je pars pour finir le programme de mes visites. Je commence par explorer un peu plus la plaza de armas, avec le musée national d’histoire (qui est fermé), juste à côté la poste centrale, ces deux bâtiments sont très jolis. Puis toujours sur la place, je rentre dans la cathédrale métropolitaine de Santiago, une très belle et très grande église. C’est le début de la messe. Je m’assoie, profite du moment, des musiques... puis je fais un peu le tour des statues, il y a également une petite chapelle sur un côté.



Une fois sortie, je marche dans la rue commerçante Ahumada et comme on est dimanche matin, c’est très très calme ! Cela me mène à mon dernier point d’arrêt, le palais de la moneda (palais de la monnaie, Salvador Allende premier président socialiste du Chili s’y serait suicidé pendant le coup d’état mené par Pinochet en 1973, ne voulant pas « démissionner ») c’est un bâtiment magnifique, je fais le tour pour voir l’arrière, il y a des fontaines d’eau, c’est très joli. C’est l’heure de rentrer, j’ai une flemme monumentale, je prends le métro alors que c’est seulement à 10/15 minutes de marche et que j’ai trois changements à faire, mais il me restait de l’argent sur ma carte, alors autant l’utiliser non ?



Je récupère mon sac à l’hôtel et repars en métro direction la station de bus, il y a des transferts toute les 20 minutes pour aller à Valparaiso. Je m’achète un sandwich, et je prends le bus de 12h.



À noter:

-Il y a beaucoup de noms de rues, de parcs, de places qui sont O’Higgins ou Gabriela Mistral. Petit cours d’histoire:

Bernardo O’Higgins, militaire chilien (1768-1842) considéré comme un des pères du Chili, il a participé activement à l’indépendance du pays puis a été le premier chef d’état du Chili indépendant sous le titre de Commandeur suprême.


Gabriela Mistral (1889-1957) est une poétesse, mais aussi éducatrice, diplomate et féministe. Prix Nobel de littérature en 1945, elle fait partie des 4 grands de la poésie chilienne.


-Sur les marchés (central et de la Vega) il y avait énormément de blacks, alors je me suis interrogée à savoir d’où ils venaient, l’Afrique ça me paraissait peu probable. J’apprendrai plus tard que ce sont des immigrants d’Haïti et de République Dominicaine. Le Chili attire aussi des immigrants de Colombie, Venezuela, Pérou et Bolivie car c’est le pays le plus riche d’Amérique du Sud.


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