Nhong Kiaw & Muang Ngoi

Publiée le 12/01/2018
4 jours dans une région reculée et superbe

Après la découverte de Luang Prabang cap au nord-est pour 4 jours en direction de deux villages nichés le long de la rivière Nam Ou et entourés d’immenses massifs remplis de végétation dense : Nong Khiaw et Muang Ngoy. Et ce sont 4 jours totalement dépaysants et géniaux qui se sont déroulés.

A Muang Ngoy, le village le plus éloigné (à seulement quelques dizaines de km du Vietnam et à peine plus loin de la Chine), c’est une réelle sensation de bout du monde qui s’est offerte à nous : pas de route goudronnée, pas de voiture, seulement un petit nombre de guesthouses et de restaurants disséminés autour d'une unique rue. Et quelle situation géographique ! Une vue à couper le souffle dans tous les sens, un peu comparable à des « fjords tropicaux », le tout baignant dans une tranquillité rare (CF photo ci-dessus).

"L'arrière pays" de Muang Ngoy
La majestueuse vallée qui entoure la rivière
Des jeunes moines avec qui nous avons partagé quelques instants

Nous avons occupé ces deux jours avec plusieurs petites marches dans le secteur à la recherche de viewpoints et de grottes mais également à se réchauffer le soir autour d’un feu de bois (il a fait plutôt froid, une fois n’est pas coutume).

C’est à Nong Khiaw que nous nous sommes le plus activés, avec dès le premier jour une après-midi mémorable. Nous nous sommes lancés à 3 (Emilie est restée se reposer sur le balcon de notre bungalow) dans un parcours du combattant dans la jungle, et nous en avons eu pour notre argent ! Après presque 1h sur un tracteur customisé nous voilà au départ de notre parcours quand d’un coup une pluie diluvienne s’abat sur nous. Peu importe, nous nous lançons dans une série dantesque de tyroliennes de plusieurs centaines de mètres de long (jusqu’à 400 mètres) en esquivant les branches de bambous tout en essayant de freiner sur le câble détrempé. Quel pied ! Malgré la pluie, nous avons par la suite traversé un ravin sur un pont de singe, longé une rivière sur un filet, descendu des échelles au-dessus du vide et fait du rappel de plus de 20 mètres de hauteur qui s’apparentait plus à du saut à l’élastique avec arrêt à 1 mètre du sol qu’à une simple descente en rappel.

Un cadre merveilleux
En pleine descente !

Une expérience hallucinante et exceptionnelle, surtout quand la pluie a fait place au soleil au milieu du parcours, nous dévoilant une vue sublime sur la vallée brumeuse. Alors que nous pensions que le petit trek de fin serait un simple décrassage, il s’est avéré être une épreuve assez rude. En effet outre le sol très glissant ou les passages des rivières sur 3 bambous trempés, c’est du sous-sol que venait le danger : des centaines (je n’exagère pas) de sangsues absolument partout, qui s’agrippaient sur nos semelles à chaque pas pour remonter vers nos jambes ou rentrer dans les mailles des chaussures. Pause toutes les minutes pour se débarrasser des visiteurs parasites.

En résumé une expérience incroyable, pas facile mais très grisante.


Une vue d'une passerelle en haut d'un arbre

Le deuxième jour nous avons repris notre activité fétiche de Nouvelle-Zélande : le kayak ! Et une nouvelle fois la journée fût géniale, à pagayer au milieu de cette paisible rivière entourée de ce décor de rêve. Avec de temps à autre une famille de cochons sauvages qui venait se désaltérer ou des buffles qui se baignaient sereinement nous nos yeux. Et pour conclure ce tableau idyllique : l’arrivée en fin de journée sous les derniers rayons du soleil...

Quelle beauté...
Un extrait de notre chemin en kayak

Ces quatre jours au bout du monde furent grandioses malgré le froid presque glacial la nuit. Cette région est superbe et la quiétude des lieux invite à flâner, découvrir les villages, naviguer sur la rivière ou juste s’allonger pour profiter de ce spectacle unique.

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