Rodsveien Vinterkjœr

Au milieu de la nuit, en vérité 4 heures, quelques gouttes pianotent sur notre toile de tente, doux bruit, il me berce, je me rendors paisiblement .Une heure plus tard, une pluie battante tambourine si fort que nous nous redressons tous deux afin de voir si nous restons à l'abri. Nos affaires demeurent toutes à l'intérieur du tipi, par précaution , nous les éloignons des côtés qui commencent à s'affaisser. Je propose un thé afin de combattre l(humidité qui se fait ressentir. À peine ai-je terminé de chauffer l'eau, José crie " merde ça passe par dessous, on est en pente ". À partir de ce moment, une inondation déferlante se répand sans attendre: " TITANIC_TIPI " , deux rescapés mouillés jusqu'aux os en sortent transportant, à vive allure  de " flic-floc ", leurs affaires dégoulinantes sous le auvent de la maison d'en face appartenant à la propriétaire du camping; La pluie redouble, l'orage gronde, il est 6h, nous grelotons. Je décide de refaire un thé sous cet abri provisoire où nous n'avons même plus la place de nous abriter, envahi qu'il est de tout notre barda. Mon bol chaud entre les mains m'accorde un petit poêlon de fortune. À présent nous rions, notre tipi et notre tapi de sol baignent en pleine mare. Les caravaniers d'à côté assistent à la scène sans broncher, sans doute une attraction!!! Nous attendons l'ouverture pour demander un.chalet et passerons la journée entière à étendre , épingler sur des clous, des bouts de tout; une seule pensée me vient à l'esprit : " Misère pour ceux qui n'ont aucun toit!!" 

Cet épisode manquait à notre panoplie du voyage : c'est bon, une fois suffit.