Encore une fois je suis réveillé avant mon alarme. La montre est descendu jusqu’a 4 degrés dans la nuit. Je tire le rideau et surprise. Il y quelques centimètres de neige qui sont tombés dans la nuit.. juste de quoi rendre le paysage encore plus magique. Je fais mon sac et je file au petit dej avaler un pancake au chocolat avec du miel pour que ma gorge tienne le coup !
La grand mère prépare un énorme fetou de riz. Et me fait signe que c’est pour boire. C’est donc pour faire l’alcool de riz que nous avons goûter hier soir. On repars tous ensemble avec l’australien et le couple de polonais. Nos premiers pas dans la neige sont hésitants. J’ouvre la route et je décide de prendre mon rythme. Alors je leur dis à plus tard, à l’arrivé ce soir peut-être ! J’aime être seul dans ces paysages. C’est mon dernier mois en solitaire, j’en profite pour me retrouver avec moi même. Et dans ce décor de rêve c’est un vrai plaisir. Je traverse plusieurs villages et je passe au checkpoint. On doit pointé dans certains villages sur le chemin. Ici à Koto je suis le 10eme à passer. Mes collègues suédois sont devant, et je finis par la rattraper. Ils veulent finir à Upper Pisang eux aussi donc même chose je les verrais peut-être ce soir ! Le chemin longe la rivière et une cascade est en parti gelé donc en bas c’est un glacier qui se forme et qui recouvre la rivière. On passe finalement sur la route. Enfin la piste.. Ici elle est creusé dans la pierre. C’est incroyable.. pourquoi vivre dans un endroit aussi reculé et difficile d’accès. Je regarde en contrebas de la falaise et là c’est le choc ! J’aperçois une carcasse de Jeep dans la rivière.. Petit coup de froid dans le dos ! Je fais une pause pour boire une bonne soupe à l’ail. Et oui il parait que l’ail est un bon remède contre le mal de l’altitude. Et j’ai ma gousse d’ail dans le sac au cas où ! Haha Je double un jeune allemand avec ses deux bâtons en bois et il me demande si j’ai vu la fille avec qui il voyage. Non je n’ai vu personne, elle doit être devant ! Je continue et j’entends quelques grondements sur la face ensoleillée. Je regarde et j’aperçois les impacts des roches qui tombent de la montagne.. heureusement on est du bon côté de la rivière et bien loin de ce spectacle ! Je finis par arriver à Upper Pisang, qui surplombe donc le Pisang d’en Bas. Je cherche alors l’hôtel avec la meilleure vue, et je m’arrête au Mandala Hôtel. Une chambre incroyable avec vue sur le sommet Annapurna II qui culmine à 7937m. Quand il n’est pas dans les nuages.. J’aurais quand même le droit à une dizaine de minutes de contemplation par ciel bleu ! Il n’est que 15h, pourquoi je ne vais pas plus loin ?! Parce que j’ai eu assez des 22km et 1230m de dénivelé positif. Et que la température est en train de chuter car je suis maintenant à 3300m d’altitude. Alors je fais un petit tour dans le village et rencontre d’une cinquantaine d’années allongée au soleil dans le tas d’épine de sapins. Il parle plutôt bien anglais alors je m’assoie avec lui et je lui demande si il était guide puisqu’il parle si bien. Et non il a appris l’anglais en Thaïlande. Et le thaï par la même occasion. En fait il s’est fait arrêter à Bangkok pour trafic d’héroïne et serait rester 16 ans en prison avant de revenir dans son village. Sacré histoire... Il s’intéresse à mon téléphone et je lui apprend le mot « selfie » du coup j’en profite pour en faire un avec lui ! Je prend ensuite la direction du monastère tout en haut du village. La vue sur la vallée et sur Lower Pisang est magnifique ! Mais il commence vraiment à faire froid alors je rentre. Et je vais à la douche chauffer au gaz. J’apprécie la douche chaude mais quand il faut arrêter l’eau et se sécher c’est un calvaire, je tremble de froid et remonte vite dans la chambre m’habiller chaudement. J’achète du fromage de Yak à l’hôtel. Et pour 500 rupee 4€, je n’ai même pas 200gr. Je trouve ça cher pour un produit qui est fabriqué ici et qui n’a pas besoin d’être transporté. La femme de l’hôtel repère le couple de polonais arrivé au loin et me demande si ce sont les amis dont je lui ai parlé. Oui c’est bien eux ! Alors elle me fait comprendre qu’elle m’offre le thé ou le café si je fais en sorte qu’il reste ici eux aussi. Du coup je lui demande plus de fromage.. parce que c’est cher et que j’ai l’impression de me faire avoir. Elle me dit ok et m’explique que les Yak ne produisent pas beaucoup de lait donc le fromage n’est pas abondant et reste cher.. Je suis à moitié convaincu même si il est vrai qu’en plus je n’ai pas encore vu de grands troupeaux. Je n’ai pas eu le temps de vanté les installations de l’auberge que le couple étaient déjà installés. Les atouts de cette auberge sautent aux yeux, et me voyant là, il n’allait quand même pas m’éviter et aller plus loin. Je commande un plat de pâte avec légumes et œuf, et je me réchauffe au près du poêle en attendant. Comme d’habitude c’est une énorme portion et un régale ! 19h je me glisse dans mon sac de couchage avec deux grosses couvertures par dessus. En espérant que le ciel soit dégagé au réveil..
