19. Wremen

Publiée le 23/06/2022
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Les jours se ressemblent, du moins le croit-on. C'est vrai en partie mais chaque journée apporte pourtant sa note, différente de celle de la veille.

Après une nuit où grenouilles et crapauds nous ont joué une vraie symphonie, comme hier, nous commençons notre trajet le long d'une route plutôt passante, qui a au moins l'intérêt d'être ombragée, avant de bifurquer et, à travers la campagne, de rejoindre la digue.

La digue et ses moutons, les vaches au loin, la mer à gauche, qu'on voit de temps à autre, quand on choisit de rouler à son sommet, les herbages et les cultures (moins de pommes de terre et davantage de maïs aujourd'hui).

Malheureusement, l'itinéraire passe le plus souvent au pied de la digue et nous voyons peu la Baie de Jade. Nous prenons notre repas à Fedderwardesiel, sur un banc de la Maison du parc de la Mer de Wadden. Petit pain aux matjes (harengs) pour Véro et frites pour moi. Non ! Sans mayonnaise, oui... c'est vrai avec un peu de ketchup, un peu ! Mais on pédale, et contre le vent qui nous joue des tours de temps à autres.

Et puisqu'on parle météo, aujourd'hui est une journée chaude, très et ensoleillée, très. N'était-ce le vent, très variable, parfois imperceptible, mais parfois soufflant en bourrasque, on se croirait au cœur de l'été en Provence.

A Blexen, nous prenons le bac pour Bremerhaven. Changement du tout au tout. Bien qu'elle soit paisible c'est une grande ville. C'est surtout un grand port. Des centaines et des centaines de voitures attendent d'être embarquées dans les bateaux gigantesques : des Porsche, des Volkswagen, des Mercédès, des BMW mais aussi des bateaux de plaisance, des tracteurs, des engins agricoles et des engins de travaux publics. La zone de stockage s'étend sur des kilomètres et des kilomètres et constitue un décor dantesque. 

Soudain, on quitte le port et, à peine une centaine de mètres plus loin, on est étrangement en pleine campagne. Le contraste est saisissant.

Nous passons la nuit, une fois encore, sous la tente. Le camping est à quelques mètres à peine de la digue, propre et agréable mais vraiment très mal équipé. Il faut s'adapter...

Une seule douche, mais nous ne sommes que trois campeurs et les autres trimbalent leur salle bains dans la caravane ou dans le camping-car. Pas de wifi, mais avec le téléphone on partage la connexion et ça fait l'affaire. Pas de cuisine ni de frigo, mais le voisin est sympa, la bière est au frais.

Un camping-car arrive et on nous explique qu'il nous faut libérer le seul banc disponible...

Il y en à un autre à une centaine de mètres, sur la la digue pour le repas du soir. Le vent souffle et rend la chaleur supportable. Vue sur le petit port de pêche et de plaisance de Wremen ou une dizaine de bateaux sont à l'amarre, le phare, la mer et la plaine. Au-delà les éoliennes et sur notre gauche les fantômes des grues du port, le grand, celui de Bremerhaven

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Vi eble kredas, ke ĉiuj tagoj similas. Estas parte vere, sed ĉiu tago alportas sian noton, malsaman al tiu de la antaŭa tago.

Post nokto, kie ranoj kaj bufoj ludis por ni veran simfonion, kiel hieraŭ, ni komencas nian vojaĝon laŭ sufiĉe trafikata vojo, kiu almenaŭ havas la avantaĝon esti ombrita, antaŭ ol, tra la kamparo, atingi la digon. 

La dig, ĝiaj ŝafoj, la bovinoj malproksime, la maron maldekstren, kiun oni povas vidi de tempo al tempo kiam oni biciklas ĉe ĝia supro, la herbejoj kaj kultivaĵoj (malpli da terpomoj kaj pli da maizo hodiaŭ).

Bedaŭrinde, la itinero plej ofte pasas ĉe la piedo de la digo kaj ni vidas malofte Jada Golfeto. Ni manĝas en Fedderwardesiel, sur benko en la Domo de Vadomaro. Sandviĉo kun matjes (haringo) por Véro kaj fritoj por mi. Ne ! Sen majonezo, jes... vi pravas kun iom da keĉupo, nur iomete, mi promesas ! Sed ni pedalas, kaj kontraŭ la vento, kiu ĉikanas nin de tempo al tempo.

Pri vetero, hodiaŭ estas varma, tre kaj suna tago, tre. Se ne estus la tre varia vento, foje nerimarkebla, sed foje blovanta en blovoj, ĝi estus kiel la koro de somero en Provenco.

En Blexen, ni prenas la pramon al Bremerhaven. Ĉio ŝanĝas. Kvankam paca ĝi estas granda urbo. Ĉefe, ĝi estas granda haveno. Centoj kaj centoj da aŭtoj atendas por esti ŝarĝitaj en la gigantajn boatojn: Porsche, Volkswagen, Mercedes, BMW, sed ankaŭ plezurŝipoj, traktoroj, agrikulturaj maŝinoj kaj publiklaboraj maŝinoj. La stokejo etendiĝas je kilometroj kaj kilometroj kaj estas timiga fono.

Subite, ni forlasas la havenon kaj, apenaŭ cent metrojn plu, ni estas strange en la mezo de la kamparo. La kontrasto estas okulfrapa.

Ni pasigos la nokton, denove, sub la tendo. La kampadejo estas nur kelkajn metrojn de la digo, pura kaj agrabla sed vere tre malbone ekipita. Ni devas adaptiĝi...

Nur unu duŝo, sed ni estas nur tri kamploĝantoj kaj la aliaj portas sian banĉambron en la ruldomo aŭ en la kampadveturilo. Neniu wifi, sed kun la telefono ni dividos la konekton, sufiĉos. Neniu kuirejo aŭ fridujo, sed la najbaro estas agrabla, la biero estos malvarmeta.

Alvenas kampadveturilo  kaj oni diras al ni, ke ni devas liberigi la solan disponeblan benkon...

Estas alia cent metrojn for, sur la digo por la vespermanĝo. La vento blovas kaj kontraŭas la varmegon. Vido de la malgranda fiŝkapta kaj plezurhaveno de Wremen kie nur deko da boatoj estas alligitaj, la lumturo, la maro kaj la ebenaĵo. Preter la ventomuelejoj kaj maldekstre la fantomoj de la gruoj de la haveno, la granda, tiu de Bremerhaven.

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3 Voyages | 233 Étapes
Wremen Camping GmbH & Co, Wurster Nordseeküste, Allemagne
26e jour (23/06/2022)
Liste des étapes

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