23. Garding

Publiée le 28/06/2022
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Après la pluie et le froid d'hier soir, le soleil est au rendez-vous ce matin. Comme à l'accoutumée, le vent rafraichit suffisamment l'atmosphère et la température est bien agréable.

Pour la première fois depuis que nos avons quitté le Boulonnais, nous avons... une côte. Rassurez-vous, à l'altitude de... 40 mètres, il est peu probable que nous manquions d'oxygène mais quand même, nous avions tellement perdu l'habitude des reliefs qu'il nous faut pousser un peu sur les pédales.

Le paysage aussi est très différent. Nous sommes à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des terres. Nous roulons sur de petites routes de campagne verdoyante, ou dans les bois. Un tout autre univers.

Vers 11 heures 30, nous parvenons à Meldorf où nous avons rendez-vous avec un fabricant de Strandkörbe. L'atelier de production fait partie d'une structure comparable à un ESAT. C'est une association qui emploie dans divers secteurs environ 600 travailleurs en situation de handicap dont une grosse trentaine est affectée à la fabrication des Strandkörbe. Depuis nos vacances à Cuxhaven il y a une quinzaine d'année pendant lesquelles nous avons découvert ces curieux fauteuils qui, en plus d'être confortables, protègent du vent – Il y en parfois en Normandie ! - Véro rêve d'en acheter un. Nous discutons pendant près de deux heures avec le responsable de la production. C'est qu'ils sont faits à la main et entièrement personnalisables : couleur du tissu, du cannage, accessoires. Nous repartons avec le devis. Reste à connaître le coût du transport car le ramener sur le porte-bagages n'est bien sûr pas envisageable !

Nous prenons ensuite le pique-nique rapidement car c'est qu'il est déjà 13 heures 30 et qu'il reste une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Plein ouest pour rejoindre la côte, la digue et les moutons, comme à l'habitude... paysage toujours identique et toujours différent, dont on se lasse pas. Nous passons la ville balnéaire de Büsum sans nous y arrêter.

Nous passons le barrage de l'Eider, le plus grand des ouvrages de défense du littoral allemand contre les inondations.. Les sternes arctiques - réputées nombreuses à proximité du barrage – font un vacarme assourdissant et l'odeur qui règne est insupportable, à moins que d'autres espèces d'oiseaux n'en soient responsables.

Après le barrage, on suit de nouveau la digue, d'abord au long d'une route passante et peu agréable puis de nouveau au bord de l'eau et c'est une merveille.

Nous ratons presque le virage au nord qui doit nous mener à Garding que nous atteindrons après que nous aurons traversé le monde. Non pas rassurez-vous que nous ayons eu l'intention irréalisable de faire en quelques heures le tour de la planète... Nous ne sommes pas aussi présomptueux. C'est simplement que le village que nous traversons s'appelle Welt (Monde en allemand).

Nous sommes ce soir accueillis par Sabine et Pit deux espérantistes qui sont aux petits soins pour nous.

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Ne nur Zef biciklis ĉirkaŭ la mondo !

Hieraŭ nokte pluvis kaj malvarmis, la suno estas brilas ĉi-matene. Kiel kutime, la vento sufiĉe refreŝigas la atmosferon kaj la temperaturo estas tre agrabla.

Por la unua fojo de kiam ni forlasis Boulonnais, ni renkontas... malebenaĵojn. Ne zorgu, je altitudo de... 40 metroj, certe ne mankos al ni oksigeno sed tamen, ni tiom perdis la kutimon supreniri, ke ni devas premi la pedalojn.

La pejzaĝo ankaŭ malsamas la hieraŭan. Ni estas ĉirkaŭ dek kvin kilometrojn enlande. Ni veturas sur malgrandaj verdaj kamparaj vojoj, aŭ en la arbaro. Tute malsama universo.

Ĉirkaŭ 11:30 ni atingas Meldorf kie ni havas rendevuon kun fabrikisto de Strandkörbe. La laborejo estas parto de strukturo komparebla al ESAT en Francio. Ĝi estas asocio, kiu laborigas en diversaj sektoroj ĉirkaŭ 600 handikapitajn laboristojn, el kiuj ĉirkaŭ tridek estas fabrikadas Strandkörbe. Ekde niaj ferioj en Cuxhaven antaŭ ĉirkaŭ dek kvin jaroj dum kiuj ni malkovris ĉi tiujn kuriozajn fotelojn, kiuj krom esti komfortaj protektas kontraŭ la vento - Okazas kelkfoje en Normandio ! - Veronik' revas aĉeti unu. Ni parolas dum preskaŭ du horoj kun la produktestro. Ili estas manfaritaj kaj plene agordeblaj : koloro de ŝtofo, kano, akcesoraĵoj. Ni foriras kun la prezpropono. Ni deavs ankoraŭ scii la transportokoston ĉar preni ĝin sur la pakaĵrakon kompreneble ne eblas !

Ni tiam prenas la piknikon rapide ĉar jam estas la 13:30 kaj restas ankoraŭ ĉirkaŭ kvindek kilometroj por bicikli. Okcidente por atingi la marbordon, la digon kaj la ŝafojn, kiel kutime... pejzaĝo ĉiam identa kaj ĉiam malsama, pri kiu oni neniam laciĝas. Ni preterpasas la ĉemara urbo Büsum sen halti tie.

Ni preterpasas Eider akvobaraĵon. Ĝi estas la plej granda germana ĉemara defendo kontraŭ inundoj. Arktaj ŝternoj - kiu laŭdire esats multaj proksime de la digo - faras surdigan bruon, la tiea odoro estas neeltenebla, - eble aliaj specioj de birdoj kulpas.

Post la baraĵo, ni denove sekvas la digon, unue laŭ trafikata kaj malagrabla vojo poste denove ĉe la rando de la akvo kaj ĝi estas mirindaĵo.

Ni preskaŭ forgesas turni norden por iri al Garding, kiun ni atingos post kiam ni transpasos la Mondon. Ne zorgu, ni ne havis la neefektivigeblan ideaon bicikli ĉirkaŭ la planedon en kelkaj horoj... Ni ne estas tiel malhumilaj. Nur la vilaĝo, kiun ni transiras, nomiĝas Welt (Mondo en la germana).

Ĉi-vespere nin akceptas Sabine kaj Pit, du esperantistoj, kiuj tre afable kaj atrente zorgas pri ni.

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3 Voyages | 233 Étapes
Garding, Allemagne
31e jour (28/06/2022)
Liste des étapes

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