36. Sæby

Publiée le 14/07/2022
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Jusqu'à Hulsig, nous refaisons en sens inverse les quinze derniers kilomètres du trajet d'hier, toujours aussi beaux. Cette route-là est sinueuse et le vent, toujours fort - 45 kilomètres à l'heure selon la météo qui s'affiche sur mon GPS - et toujours d'ouest, vous cueille par surprise à la sortie d'un virage ou se fait exigeant : pousse mon gars ! Nous avons appris à composer en souplesse avec lui, à moins forcer mais ça reste fatigant.

La route ensuite est, il faut bien le dire, assez inintéressante : on longe souvent des routes très fréquentées. 

Le bruit des voitures nous semble assourdissant. Le hurlement du vent est plus agréable, plus mélodieux.

A Elling nous trouvons des bancs devant une salle de sport – un peu – moins exposés au vent et nous décidons d'y pique-niquer. Par la fenêtre, nous apercevons une cafétéria et une bouilloire électrique. Tentant. Nous entrons et demandons à la personne que nous voyons s'il serait possible que nous l'utilisions pour nous faire chauffer un peu d'eau que nous garderions dans notre bouteille thermos afin de nous faire une soupe ce soir. Tina accepte bien volontiers, nous laisse faire la vaisselle dans l'évier et nous propose d'utiliser les toilettes si nous en avons besoin. Elle est l'une des entraineuses du club de handball de la ville. Nous passons un agréable moment à discuter avec elle. 

Nous reprenons ensuite la route qui se fait plutôt agréable dans la campagne Jusqu'à Frederikshavn où nous retrouvons un passage désagréable : nous longeons maintenant une route à quatre voies.

La ville de Sæby (prononcer Sé-bu) est bien jolie mais touristique. Nous y dénichons une boulangerie-pâtisserie où nous achetons le pain que nous n'avons pas trouvé dans la grande surface de Frederikshavn où nous avons fait les courses pour ce soir. Et oui... un gâteau pour le petit déjeuner.

Car ce soir, nous sommes loin de tout, face à la mer. La Baltique est à 300 mètres. Nous logeons dans un shelter monté sur pilotis à trois mètres du sol. Des bancs, des tables, une aire à feu avec une provision de bois préparée, des toilettes à quelques dizaines de mètres, propres et pourvues d'un point d'eau. C'est presque aussi confortable que le camping d'hier qui coûtait les yeux d la tête : pas loin de 40 € pour un emplacement sans électricité.

Certes douche et café manqueront mais pas la soupe, grâce à Tina. 

Tant mieux. Il y a encore du vent et – le croirait-on en France – la nuit pourrait bien être fraiche.

En attendant, nous allons boire un verre de Pinot à la santé de la République. C'est aujourd'hui la fête nationale, non ? 

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Ĝis Hulsig, ni refaras la lastajn dek kvin kilometrojn de la hieraŭa vojaĝo en la kontraŭa direkto, ankoraŭ same belaj. Tiu vojo serpentumas en la dunoj kaj la vento, ĉiam forta - 45 kilometrojn hore laŭ la veterprognozo videbla sur mia GPS - kaj ĉiam de la okcidento, surprizas vin kiam vi eliras el kurbo aŭ postulas : puŝu ! Ni lernis trakti lin flekseble, puŝi malpli abrupte, sed ĝi estas ankoraŭ laciga.

La vojo hodiaŭ estas, mi konfesas, tute neinteresa : ni ofte sekvas tre trafikatajn vojojn.

La bruo de la aŭtoj ŝajnas surdiga al ni. La hurlado de la vento estis pli agrabla, pli melodia.

En Elling ni trovas benkojn antaŭ sportejo – iom – malpli eksponitaj al la vento kaj ni decidas pikniki tie. Tra la fenestro, ni vidas kafejon kaj elektran kaldrono. Tenta. Ni eniras kaj demandas la personon, kiun ni vidas, ĉu eblus ke ni uzu ĝin por varmigi iom da akvo, kiun ni konservus en nia termobotelo por la ĉi-vesperan supon. Tina tuj volonte akceptas, lasas nin lavi la vazaron en la lavujo kaj proponas al ni uzi la necesejon, se ni bezonas. Ŝi estas unu el la trejnistoj de la handbalklubo de la grandurbo. Ni havas bonegan tempon babilante kun ŝi. Agrabla momento.

Ni tiam prenas la vojon al Frederikshavn, sufiĉe agrabla en la kamparo. Tie ni trovas malagrablan trairejon : ni devas sekvi kvar-lenan vojon.

La urbo Sæby estas tre bela sed turisma. Ni trovas bakejon tie, kie ni aĉetas la panon, kiun ni ne trovis en la superbazaro de Frederikshavn, kie ni aĉetis por ĉi tiu vespero. Kaj jes... kukon por matenmanĝo.

Ĉar ĉi-nokte, ni estas malproksime de ĉio, fronte al la maro.La Baltiko estas apenaŭ 300 metrojn antaŭ ni. Ni restas en shelter (ŝirmejo) muntita sur stilzoj tri metrojn super la tero. Benkoj, tabloj, fajra areo kun provizo de preta senpaga ligno, necesejoj je kelkaj dekoj da metroj, puraj kaj ekipitaj per akvopunkto. Ĝi estas preskaŭ same komforta kiel la hieraŭa kampadejo, kiu estis tiom multekosta : proksimume 40 eŭros por tereno sen elektro.

Certe mankos duŝo kaj kafo sed ne la supo, danke al Tina.

La supo estos onvenita. Ankoraŭ forte ventas – ĉu francoj kredos min ?  – la nokto certes estos malvarmeta.

Intertempe ni trinkos glason da Pinot je la sano de la Respubliko. Hodiaŭ estas nacia tago, ĉu ne ?

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4 Voyages | 270 Étapes
Professorens Plantage, Sæby, Danemark
47e jour (14/07/2022)
Liste des étapes

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