45. Middelfart

Publiée le 25/07/2022
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La pluie qui est tombée une bonne partie de la nuit et reprend de plus belle au matin, à partir de 06 heures et demie. Il pleut à verse.

Nous prenons le petit déjeuner à l'abri sur une table du kiosque à glace, encore fermé et, bonheur, nous y trouvons une prise électrique. Nous rechargeons les téléphones et la batterie de secours et, en attendant que la pluie cesse, prenons, un, puis deux, puis trois cafés. Vers 10 heures 30, il faut se rendre à l'évidence, c'est mal parti.

Nous remballons la tente mouillée. C'est dommage car nous n'en n'aurons pas besoin dans les jours qui viennent. Ce soir nous sommes en shelter et les deux jours suivants chez Liss-Lotte, une espérantiste d'Odense.

Un coup d'oeil à la météo n'annonce pas de bonnes nouvelles. Il faut s'attendre à une alternance d'éclaircies et d'averses possiblement soutenues.

Nous décidons de changer l'itinéraire et de tirer tout droit sur Frédéricia. 

Les premiers kilomètres sont, comme prévu, abrupts mais faut qu' ça passe ! Donc, ça passe.

Les averses, finalement, ne sont pas si fortes qu'annoncé, même si elles sont effectivement fréquentes.

A midi, nous trouvons un gymnase dont les toilettes, équipées de lavabos, sont ouvertes. Nous en profitons pour faire un brin de toilette. Ça fait du bien ! Nous pique-niquons sur la table installée en face, au soleil. Il nous faut ensuite la tirer à l'abri pour finir notre repas, une nouvelle averse s'annonce.

Direction Fédéricia par les petites routes. Soudain, on aperçoit le pont du Petit Belt, le détroit qui sépare la péninsule du Jutland de l'île de Fionie. Le pont que nous voyons est le nouveau pont, nous prendrons, nous, l'ancien, un peu plus loin. Plus d'un kilomètre à 33 mètres au-dessus de la mer. Le pont, inauguré en 1935 est toujours en service. Il est donc solide et le risque de me voir précipité dans le vide est très hypothétique mais j'ai peur en haut d'une échelle.... C'est comme ce matin : faut qu' ça passe ! Donc, ça passe.

A la sortie du pont, nous nous arrêtons pour nous remettre de nos émotions et nous croisons des groupes de personnes, moins émotives sans doute, qui se préparent à la "promenade en pont" sur la travée supérieure de l'ouvrage, à 57 mètres de haut. C'est une variante locale – et prisée – du saut à l'élastique. Pas pour moi !

Le reste est bien plus facile. A l'entrée de Middelfart, nous voyons des chantiers navals spécialisés dans la réparation des vieux bateaux en bois. Nous traversons la ville, nous rejoignons le site de notre shelter, modèle de luxe, avec un étage pour dormir et un autre pour stocker les bagages. Les autres abris sont occupés par une bande d'adolescents et par un monsieur avec ses deux enfants. Il a allumé un feu où nous réchauffons la foccacia que nous avons achetée pour ce soir... Avec un peu de chance, il aura de quoi chauffer de l'eau pour le café du matin.

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L'ancien pot du Petit Belt sur lequel nous sommes passés, à 33 mètres au dessus de l'eau.
Le nouveau pont du Petit Belt.
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Notre shelter de luxe.

La pluvo kiu falis dum plej granda parto de la nokto rekomencas matene, ekde 06:30. Pluvas katoj kaj hundoj.

Ni matenmanĝas sub la tegmento de la teraso de la glaciokiosko, kiu ankoraŭ estas fermita kaj, feliĉe, ni trovas tie elektran elirejon. Ni reŝargas la telefonojn kaj la rezervobaterion. Atendante ke la pluvo ĉesos, ni trinkas unu, du, tri kafojn. Ĉirkaŭ la 10a kaj duono ni devas alfronti la faktojn, la pluvoi ne ĉesos.

Ni repakas la malsekan tendon. Estas domaĝe ĉar ni ne bezonos ĝin en la venontaj tagoj. Ĉi-vespere ni estas en ŝirmejo kaj la venontajn du tagojn kun Liss-Lotte, esperantisto el Odense.

La veterprognozo ne anoncas bonajn novaĵojn. Alternos sunaj periodoj kaj sufiĉe fortajn pluvojn.

Ni decidas ŝanĝi la itineron kaj iri rekte al Fredericia.

La unuaj kilometroj estas, kiel planite, krutaj sed ni devas sikcesi ! Do ni sikcesas.

La pluvegoj, finfine, ne estas tiel fortaj kiel anoncitaj, eĉ se ili estas ja oftaj.

Tagmeze, ni trovas tenihalon, kies necesejoj, ekipitaj per lavujoj, estas malfermitaj. Ni profitas ĉi tiun okazon por refreŝigi. Estas bonege ! Ni piknikas sur la tablo starigita kontraŭe, en la suno. Ni baldaŭ devas fortiri ĝin por fini nian manĝon, nova pluvego falas.

Ni iras al Fédéricia laŭ la ŝoseoj. Subite, ni vidas la Ponto de Malgranda Belt, kiu apartigas la Jutlandan duoninsulon de la insulo Fueno. La ponto, kiun ni vidas, estas la nova ponto, ni trairos la malnovan iom plu. Pli ol kilometro je 33 metroj super la maro.La ponto, inaŭgurita en 1935 ankoraŭ funkcias. Ĝi do estas solida kaj la risko vidi min ĵetita en la malplenon estas tre hipoteza sed mi timas ĉe la supro de ŝtupetaro.... Estas kiel hodiaŭ matene : ni devas sikcesi ! Do ni sikcesas.

Ĉe la elirejo de la ponto, ni haltas por resaniĝi de niaj emocioj kaj ni renkontas grupojn da homoj, malpli emociaj sendube, kiuj prepariĝas por la "ponta promenado" sur la supra spaco de la strukturo, 57 metrojn supre la maro. Ĝi estas loka – kaj populara – varianto de elasta ŝnuro. Ne por mi !

La resto estas multe pli facila. Ĉe la enirejo de Middelfart, ni vidas ŝipkonstruejojn specialigitajn pri riparo de malnovaj lignaj boatoj. Ni trairas la urbon, ni atingas la lokon de nia ŝirmejo, luksa modelo, kun unu etaĝo por dormi kaj alia por konservi pakaĵojn. La aliaj ŝirmejoj estas okupitaj de grupo de adoleskantoj kaj de patro kun liaj du infanoj. Li ekbruligis fajron, kie ni varmigas la fokaĉon, kiun ni aĉetis ĉi-vespere... Eble, li havos kiurilon por varmigi akvon por la matena kafo morgaŭ.

Morgaŭ, ni biciklos al Odense. Lis-Lotte bonvenigas nin tie, reen al Esperantujo...

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3 Voyages | 233 Étapes
55.519407522428104, 9.77110396498816
58e jour (25/07/2022)
Liste des étapes

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