25. Rudbøl

Publiée le 01/07/2022
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Le camping où nous avons séjourné est adossé à la digue. Dès les premiers tours de pédale, nous y sommes donc et nous retrouvons nos copains les moutons. Nous y roulons pendant une trentaine de kilomètres, jusqu'à Dagebüll, sans croiser personne que quelques cyclistes. 

Le soleil est vif et nous dédaignons les bancs face à la mer pour le pique-nique. Nous leur préférons les chaises et la table que nous trouvons sur un petit parking, nous y avons un peu d'ombre.

Notre route s'écarte ensuite franchement de la mer et c'est un tout autre paysage, finalement plus morne que celui de la digue. 

On croirait les éoliennes disposées un peu au hasard, comme si quelque fils d’Éole les avait semées à la volée. La perspective est trompeuse, au fur et à mesure que nous roulons, elles semblent se décaler, s'aligner parfaitement comme des soldats à la parade, puis s'éparpiller à nouveau et retourner au chaos.

De fait, on a l'impression que le paysan allemand, dans cette région au moins, outre les moutons, élève surtout des éoliennes, plus que des bovins. Des milliers d'éoliennes, ces centaines de vaches.

De fait, la production d'énergie s'impose comme un fait incontournable. Il y a donc les éoliennes mais nous voyons aussi beaucoup de panneaux solaires, soit sur les toits des bâtiments soit au sol, bien plus qu'en France. Nous avons aussi remarqué que nombre des nos hôtes disposaient d'un équipement individuel de production électrique. On peut même ici semble-t-il les acquérir en leasing, l'installation et l'entretien sont à la charge du prestataire, Sabine prête son toit et s'acquitte d'un abonnement mensuel. Cela ne lui rapporte rien, ou pas grand chose, mais elle contribue ainsi, nous dit-elle, à la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous arrêtons à Niebüll pour faire les courses. Les voitures immatriculées au Danemark y sont nombreuses. Si les Danois viennent faire leurs courses ici, c'est probablement en raison de la différence de prix. Nous faisons donc le plein en conséquence, sans oublier une petite bouteille de rosé pour fêter notre arrivée au Danemark qui marquera le terme du premier épisode de notre voyage.

La route, serpente ensuite dans une campagne accueillante. Nous guettons la frontière. On s'en approche, c'est certain mais nous ne voyons encore, étrangement, aucune voiture danoise. Et la voici. Enfin, nous y sommes. Encore quelques centaines de mètres et nous trouvons le camping où nous avons loué une petite cabane. Les quelques joursà venir serons fainéants. Nous resterons ici jusqu'à samedi matin, passerons la nuit de samedi à dimanche dans un Air Bnb puis ferons une nouvelle pause de deux jours à Esbjerg. Tourisme et lessive.

Nous avions initialement l'intention de faire ce vendredi une petite excursion sur l'ile de Sylt. On nous en a dissuadés. C'est semble-t-il le refuge de la jet-set allemande. Les paysages y sont certes très beaux mais pas davantage que dans l'ile de Fanø où nous irons lundi. De plus, les touristes y sont si nombreux que le train n'accepte plus les vélos. Nous voulions y aller pour visiter la fabrique de Strandkörbe, mais nous avons vu celle de Meldorf. Nous préférons rester ici, au calme et nous reposer un peu. 

De plus, le restaurant voisin propose des crêpes Suzette ! Imparable !

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Les digues. Depuis des siècles, on les construit, on les entretient, on les rehausse.
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Provision de bois pour renforcer les haies qui délimitent les parcelles sur l'estran.
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Vélos, calmes montures... Plus que le cheval encore à dresser.
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La preuve par l'image.
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Notre refuge pour deux jours.

La kampadejo kie ni traknotis situas malantaŭen de la digo. Ni estas tuj tie kaj ni retrovas niajn amikojn la ŝafojn. Ni biciklas tie iom pli da tridek kilometrojn, ĝis Dagebüll. Ni renkontas neniun krom kelkaj biciklantoj.

Varme sunas kaj ni ignoras la benkojn fronte al la maro por pikniki. Ni preferas la seĝojn kaj la tablon, kiujn ni trovas en malgranda parkejo, esats iom pli ombra tie.

Nia vojo tiam deflankiĝas de la maro kaj ni trairs tute alia pejzaĝo, finfine pli malgaja ol tiu de la digo.

Oni pensus, ke la ventomuelejojn iu strarigis iom hazarde, kvazaŭ iu filo de Eolo semis ilin senorde. La perspektivo trompas, dum ni veturas, ili ŝajnas ŝanĝiĝi, viciĝas perfekte kiel soldatoj en parado, poste denove disiĝas kaj revenas al kaoso.

Fakte, oni havas la impreson, ke la germana bienisto, almenaŭ en ĉi tiu regiono, krom ŝafoj, ĉefe bredas ventoturbinojn, pli ol bovojn. Miloj da ventomuelejoj, nur centoj da bovinoj.

Fakte, la produktado de energio temas kiel neevitebla fakto. Estas do ventoturbinoj sed ni ankaŭ vidas multajn sunpanelojn, ĉu sur la tegmentoj de konstruaĵoj ĉu sur la tero, multe pli ol en Francio. Ni ankaŭ rimarkis, ke multaj el niaj gastoj havis individuajn elektrajn produktajn ekipaĵojn. Ni povas eĉ ĉi tie, ŝajnas, akiri ilin per luado ; instalado kaj prizorgado estas faritaj de la servoprovizanto, Sabine pruntedonas sian tegmenton kaj pagas monatan abonon. Enspezigas al ŝi nenion, aŭ ne multe, sed ŝi tiel kontribuas, ŝi rakontas al ni, al la batalo kontraŭ mondvarmiĝo.

Ni haltas en Niebüll por aĉeti manĝaĵojn. Estas multaj aŭtoj registritaj en Danio sur la parkejo de la vendejo. Se danoj venas por aĉeti ĉi tie, verŝajne estas pro la prezdiferenco. Do ni plenigas laŭe, sen forgesi malgrandan botelon da roza vino por festi nian alvenon al Danio, kiu signos la finon de la unua epizodo de nia vojaĝo.

La vojo tiam serpentumas tra bela kamparo. Ni senpacience atendas la limon. Ni alproksimiĝas, tio certas, sed ni ankoraŭ ne vidas, strange, ajnan danan aŭton. Kaj jen ĝi. Fine, jen. Kelkcent metrojn for kaj ni trovas la kampadejon, kie ni luis kabanon. La venontaj tagoj estos por ripozi. Ni restos ĉi tie ĝis sabato matene, tranoktos de sabato ĝis dimanĉo en Air Bnb kaj poste prenos alian dutagan paŭzon en Esbjerg. Ni turismumos kaj lesivos.

Ni origine intencis fari ĉi-vendrede malgrandan ekskurson sur la insulo Sylt. Ni estis malinstigitaj. Ĝi ŝajnas la rifuĝejo de la germana jet-serio. La pejzaĝoj tie estas certe tre belaj sed ne pli ol sur la insulo Fanø kie ni iros lundon. Krome estas tiom da turistoj tie, ke la trajno ne plu akceptas biciklojn. Ni volis iri tien por viziti la fabrikon Strandkörbe, sed ni jam vizitis tian fabrikon en Meldorf. Ni preferas resti ĉi tie, trankvile kaj iom ripozi.

Krome, la apuda restoracio proponas Crêpes Suzette ! Neevitebla !

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3 Voyages | 233 Étapes
Rudbøl Camping, Rudbølvej, Højer, Danemark
33e jour (30/06/2022)
Liste des étapes

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