46. Odense

Publiée le 26/07/2022
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Nous partons de Middelfart en tirant au sud-est pour nous diriger vers Odense, la principale ville de Fionie et la troisième plus importante ville du pays avec ses 200.000 habitants.

Après un court passage dans la forêt où nous avons campé, la route descend vers la mer que nous entrevoyons rapidement avant de reprendre plus à l'intérieur. 

Sur notre route, nous croisons un poissonnier qui vend des poissons fumés. C'est ouvert. Nous entrons. « Closed !» nous répond malaimablement le gérant sans un bonjour, sans un sourire, avant de nous désigner une affiche qui indique que le magasin n'ouvre qu'à 10 heures. Avec une ironie qu'il ne perçoit pas, nous le remercions pour son accueil et quittons les lieux.

Un peu plus loin une supérette est ouverte. Nous y achetons une salade composée pour ce ce midi et prenons le petit-déjeuner. Avec l’entrainement, on repère les prises de courant où il est possible de se brancher quelques instants, le temps de faire chauffer un demi-litre d'eau dans la bouilloire électrique.

L'itinéraire nous conduit ensuite par de petites routes au milieu d'une superbe campagne. Il y a quelques montées mais le vent nous pousse un peu, de sorte que l'élan pris dans les descente permet d'atteindre souvent la moitié de la montée.

La route est bordée de cerisiers dont les fruits sont petits mais délicieux. A portée de main. Nous en faisons récolte pour le dessert du repas de midi. Une voiture qui passe s'arrête. Nous craignons d'avoir commis un impair. Peut-être ces arbres appartiennent-ils à quelqu'un et nous est-il interdit d'en cueillir les cerises. Bien au contraire, le conducteur nous explique qu'il habite une maison un peu plus loin et que nous y trouverons des fruits plus gros et bien meilleurs. Nous le remercions de sa gentillesse mais malheureusement, nous ne trouvons pas la maison. Il n'empêche, c'était sympa.

La route ici a des airs de déjà-vu. La scène est au fond toujours la même. Ça monte et ça descend incessamment au milieu des champs. Une ligne bleue, le ciel ; une ligne jaune – il faudrait nuancer – les champs. Parfois une ligne verte ou noire, les forêts. Les nuages, blancs ou gris, découpent le bleu. Des arbres isolés ou en bosquets font une tache dans les champs. Toujours le même décor en somme mais jamais monotone. Il y a toujours quelque nuance qui suscite l'émotion.

Une fleur perdue au milieu du décor, une église, un toit de chaume, un lac au loin, la mer bien sûr qu'on aperçoit parfois, que sais-je ? Mais le fait est qu'on ne s'en lasse pas. Jamais.

Nous pique-niquons au bord du Langesø. Le vent, coquin, forcit et, pour tout dire, gâche un peu le repas. Mais peu importe nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres d'Odense, une étape importante de notre parcours, avant Copenhague dans quelques jours.

Demain nous restons ici. Il nous faut d'abord aller à la gare car nous effectuerons en train la traversée du Grand Belt, d'Odense à Kørsør. Nous prendrons ensuite un peu de temps pour visiter la ville d'Hans Christian Andersen, sans forcément avoir de but précis.

Liss-Lotte qui nous accueille a également invité deux autres espérantistes pour le repas du soir. Nous aurons donc à table, si j'ai bien compris tous les espérantistes de Fionie !

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Ni eliras Middelfart. Ni direktiĝas sudorienten al Odense, la ĉefa urbo de la insulo Fyn kaj la tria plej granda urbo en la lando kun siaj 200 000 loĝantoj.

Post mallonga trairo en la arbaro kie ni kampadis, la vojo malsupreniras al la maro kiun ni rapide ekvidas antaŭ ol reiri pli internen.

Survoje, ni renkontas fiŝvendiston, kiu vendas fumitan fiŝon. La pordo de la vendejo estas malfermita. Ni eniras. "Fermita!" li respondas al ni malafable sen saluto, sen rideto, antaŭ ol montri afiŝon kiu indikas, ke la vendejo malfermiĝas nur je la 10-a matene. Kun ironio, kiun li ne rimarkas, ni dankas lin pro lia bonvenigo kaj forlasas la lokon.

En la proksima vilaĝo estas malfermita vendejo. Ni aĉetas tie miksan salaton por tagmanĝo kaj matenmanĝas. Kun praktiko, vi povas ekvidi la elektran konektilon kie vi povas varmigi duonlitron da akvo en la elektra kaldrono por prepari la kafon.

La itinero tiam kondukas nin laŭ malgrandaj vojoj en la mezo de bela kamparo. Estas kelkaj grimpadoj sed la vento iom puŝas nin, do la rapideco akirita en la malsupreniroj permesas al ni ofte atingi duonon de la grimpado.

Rande de la vojo estas ĉerizarboj, kies fruktoj estas malgrandaj sed bongustaj. Nur vi devas etendi la manon. Ni rikoltas ĝin por la deserto de la tagmanĝo. Aŭto kiu pasas haltas. Ni timas, ke ni faris eraron. Eble ĉi tiuj arboj apartenas al iu kaj ni ne rajtas pluki la ĉerizojn el ili. Male, la ŝoforo klarigas al ni, ke li loĝas en domo iom pli for kaj ke ni trovos tie pli grandajn kaj multe pli bonajn fruktojn. Ni dankas lin pro lia afableco sed bedaŭrinde ni ne sukcesos trovi la domon. Tamen, estis afable.

La vojo ĉi tie aspektas kiel jam vidita vojo. La pejzaĝo esence ĉiam estas la sama. Ĝi iras supren kaj malsupren senĉese inter la kampoj. Blua linio, la ĉielo  flava linio – necesus nuanci – la kampojn. Foje verda aŭ nigra linio, arbaroj. La nuboj, blankaj aŭ grizaj, tranĉis la bluon. Izolitaj arboj aŭ arbaretoj faras makulon en la kampoj. Ĉiam la sama ĝenerala pejzaĝo sed neniam monotona. Ĉiam estas ia nuanco, kiu vekas emocion.

Floro perdita meze de la kampo, preĝejo, pajla tegmento, lago, maro kompreneble, kiun ni foje vidas, kion alia ? Sed la fakto estas, ke ni neniam laciĝas pro tio. Neniam.

Ni piknikas ĉe la bordo de Langesø. La vento, malicema, pli forte ekblovas kaj, verdire, iom difektas la manĝon. Sed negrave ni estas nur kelkajn kilometrojn de Odense, grava etapo de nia vojaĝo, antaŭ Kopenhago post kelkaj tagoj.

Morgaŭ ni restos ĉi tie. Ni devas unue iri al la stacidomo ĉar ni trairos la Grandan Zonon per trajno, de Odense ĝis Kørsør. Ni tiam prenos iom da tempo por viziti la urbon kie naskiĝis Hans Christian Andersen, vere sen specifan celon.

Liss-Lotte kiu bonvenigas nin ankaŭ invitis du aliajn esperantistojn por la vespermanĝo. Do ni havos ĉe la tablo, se mi bone komprenas, ĉiujn esperantistojn de Fyn !

1 commentaire

ClaudineMichel

Quels beaux nuages et si différents les uns des autres .

  • il y a 2 ans
4 Voyages | 233 Étapes
Odinsgade 38, Odense, Danemark
59e jour (26/07/2022)
Liste des étapes

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